Dictionnaire M. Bescherelle
Adjectif et substantif
Qui est né dans la
Bretagne ; qui ppartient à cette province ou
à ses habitants. Le caractère
breton est grave, empreint
d'une teinte de mélancolie. (Agriculture française)
Un journalier
breton fera un travail énorme, acharné pendant
quatre
jours, pour se reposer les quatre nours suivants. (Agriculture française)
Breton :
L'origine des
Bretons insulaires remonte à une époque reculée. Leur nom, en latin
Britanni, en celto-gallois
Brithon, vient, suivant Latour-d'Auvergne, du
celte brith, qui signifie
tacheté,
moucheté. Les anciens
Bretons furent ainsi nommés de l'usage où ils étaient de se peindre le
corps et le visage de pastel, soit par ostentation, soit pour paraître plus formidables à leurs
ennemis. Chez eux (chez les Agathyrses), au rapport de Camden, le mot
brith, d'où vient celui de
Breton, signifiait
pictus, peint. Appien nomme les
Bretons peints. Virgile leur donne la même épithète, et Jules César dit que la
couleur qu'ils employaient pour se peindre était le bleu. Cette
couleur est également celle que prenaient les Agathyrses. Leurs murs, leur
religion, le nom de leur
Dieu principal, celui même de ces peuples, semblent prouver qu'ils descendaient de ces Agathyrses, tige de la branche aînée des
Scythes. Ceux-ci doivent être venus en Angleterre dès la plus haute antiquité. (D'Hancarville)
Breton : Numismatique
Monnaie des
ducs de
Bretagne.
Breton :
Se disaient, au
moyen-âge, des témoins de ceux qui se battaient en
duel.
Bon breton de Léon, bon français de Vannes : Proverbe
Ce proverbe est relatif à la prétention qu'ont ces deux provinces, de parler l'une et l'autre le
breton le plus pur.
Après le coup, sage Breton : Proverbe
Le Breton menace quand il a feru (frappé) :
Proverbe
Un tour de Breton :
Un croc en jambe.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume I (A-F) (1856), p. 478.