Biographie universelle ancienne et moderne Saint Honorat, treizième
évêque d'
Arles, issu d'une famille
illustre originaire de Rome, et qui avait donné des consuls à l'empire, naquit peu après la première moitié du IVème siècle, probablement vers les confins de la Lorraine et de la
Champagne.
Saint Loup, qui depuis fut son
disciple et devint
évêque de
Troyes, avait épousé sa sur. Honorat reçut une éducation conforme à sa naissance, et fut instruit dans les lettres humaines.
Quoique né d'un père païen, il se sentit
de l'attrait pour les vérités de l'
Evangile et reçut le
baptême. Il résolut même de renoncer au monde, et Venance, son
frère aîné, partagea ce pieux dessein. Après avoir vendu leurs biens, et en avoir distribué le prix aux pauvres, tous deux partirent pour
, où ils s'embarquèrent avec un saint vieillard nommé Caprais, qu'ils prirent pour leur directeur. Ayant abordé en
Achaïe après une navigation fatigante, Venance mourut à Methone, aujourd'hui Modon, dans la
Morée. De retour dans les Gaules, les deux voyageurs s'arrêtèrent quelque temps près de
Fréjus, et, de l'avis de Léonce,
évêque de cette ville, allèrent s'établir à Lérins, île alors déserte et remplie de bêtes venimeuses. Ils y fondèrent un
monastère, depuis devenu fameux. On fixe l'époque de cette fondation entre les années 400 et 410. Peu de temps après, Honorat fut ordonné
prêtre. Cependant le
monastère florissait, et de nombreux
disciples, parmi lesquels on compte saint Hilaire d'
Arles, y affluaient. Honorat leur donna une règle, en partie tirée de celle de saint Pacôme, et dont les auteurs du temps louent la sagesse.
Il y avait trente-cinq ans qu'Honorat gouvernait cet établissement en qualité d'abbé, lorsque le clergé et le peuple d'
Arles le demandèrent pour
évêque. Ce ne fut qu'avec répugnance qu'il se rendit à leur vu. Il n'occupa ce siège qu'un peu plus de deux ans, étant mort en 429, le 14 ou le 15
janvier. Le
martyrologe romain marque sa fête le 16 du même mois. En 1591 ses
reliques furent transportées à Lérins. Il ne nous reste rien de ses écrits, quoiqu'on 'ait lieu de présumer qu'ils étaient nombreux. St-Hilaire, qui lui succéda sur le siège d'
Arles, et qui a
composé sa vie, parle de ses lettres de manière à en faire regretter la perte.
Cassien lui avait adressé sept de ses conférences.
(Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 19 - Pages 488-489)