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Louis XIV le Grand / Le Roi Soleil

(16 septembre 1638, à St-Germain-en-Laye - 1715, à Versailles)
Roi de France de 1643 à 1715
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Louis XIV dans son temps
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Biographie universelle ancienne et moderne

      Louis XIV, fils de Louis XIII, naquit le 16 septembre 1638, après vingt-trois années d'un mariage stérile. Cette circonstance lui fit donner le surnom de Dieudonné, qu'on oublia pendant la guerre civile de la Fronde et qu'il fit oublier encore plus quand il rechercha et obtint le nom de Grand. Il n'avait que cinq ans lorsque la mort de Louis XIII l'appela sur le trône, en 1643. Les troubles de la minorité appartiennent aux articles d'Anne d'Autriche, de la duchesse de Longueville, de Mazarin, du cardinal de Retz, de Turenne, etc., que l'on peut consulter. Nous ne parlerons ici de ces troubles que pour observer leur influence sur le caractère d'un roi qui, par l'action de sa volonté, sut prendre tant d'empire sur les événements du siècle le plus illustre et se montra comme le bon sens qui commande au génie.

      On a beaucoup dit que son éducation fut négligée à dessein et qu'il manqua des éléments de l'instruction la plus commune. Cette opinion mérite d'être examinée. On lui avait donné pour précepteur l'un des hommes les plus distingués de ce temps, Péréfixe, évêque de Rodez : ce prélat écrivit pour son royal élève cette Vie de Henri IV qui, par l'intérêt merveilleux du sujet, la candeur et la facilité de la narration et le parfum de vertu qui s'y fait sentir, est regardée comme un des chefs-d'œuvre de la biographie moderne. Il n'est point à présumer que ce digne prélat put être infidèle à ses devoirs d'instituteur ; et n'était-ce pas en remplir les devoirs que de rendre familiers à son élève les exemples du meilleur et du plus grand des rois de sa race ? Le jeune Louis, doué d'un tempérament actif et vigoureux, de toutes les grâces et de tous les dons extérieurs, réussissant à merveille dans l'équitation, dans les armes, aux jeux du mail et de la paume, se montra moins appliqué aux études sérieuses. Il apprit cependant le latin et il parlait avec facilité l'italien et l'espagnol. Les sociétés polies, les cercles brillants où la reine sa mère introduisit les agréments et la galanterie du fameux hôtel de Rambouillet, avec moins d'instruction et de pédanterie, durent l'habituer de bonne heure à un tact délicat et à ce sentiment des convenances que depuis il unit si bien à l'art de régner. Sérieux, timide, docile et bienveillant, il apprit à écouter, sans dédaigner de plaire ; et la conversation devint pour lui un utile supplément à des études fort imparfaites. La guerre de la Fronde, qui contraria ses études, servit beaucoup à son caractère. Dès son adolescence, il ne vit autour de lui que les périls du trône. Combien de fois n'entendit-il pas la reine sa mère déplorer les intrigues des courtisans qu'elle avait comblés de ses dons, des favorites auxquelles elle avait confié ses pensées les plus intimes ! Quelle source continuelle d'étonnement et d'instruction pour cette jeune âme qu'une guerre civile conduite par les dépositaires des lois, que des séditions et de nouvelles barricades commandées par un prélat ! Combien de fois ne fut-il pas troublé dans ses exercices, dans ses jeux par des périls imminents, par des fuites précipitées ! Que de mauvais gîtes ! que d'asiles peu sûrs ! Le sort de ses jeunes années semblait le même que celui de l'enfance de Charles IX. On ne parlait que de l'arracher à la reine sa mère. L'événement d'un combat pouvait le rendre prisonnier de courtisans rebelles qui lui auraient dicté des ordonnances pour proscrire sa mère. Il avait près de dix ans quand la guerre de la Fronde commença ; il en jugeait les divers événements avec une sagacité d'esprit assez remarquable. Lorsque, au commencement des troubles parlementaires, la cour reçut la nouvelle de la victoire de Lens remportée par le grand Condé sur l'armée espagnole : « Voilà, s'écria le jeune roi, une victoire qui va bien chagriner MM. du parlement de Paris. » Cependant la France pouvait citer, même alors, quelques succès extérieurs. Comme pour donner le présage d'un règne orné et surchargé de gloire militaire, cinq jours après l'avènement de Louis XIV au trône, le grand Condé, alors duc d'Enghien, remportait à vingt-deux ans la victoire de Rocroy, la plus glorieuse des journées qui eussent signalé les armes françaises depuis les batailles de Bovines et de Marignan. Les victoires de Fribourg, de Nordlingen et de Lens, dues au même héros, le présentaient comme l'héritier du génie, de la fortune et de la valeur de Gustave-Adolphe. S'il avait un rival, c'était dans les rangs de l'armée française qu'il fallait le chercher. Le vicomte de Turenne, avec des succès moins brillants et moins constants, perfectionnait encore plus la tactique militaire et donnait à la France le plus sûr bou


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(1)    (Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 25 - Pages 192-)




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