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Maçonnerie d'adoption

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Charles-François-Nicolas Quentin

      Elle se compose de cinq grades, dont les emblèmes et les images sont tirés des livres saints. Ils renferment, comme tout ce qui est maçonnique, une excellente morale, et tendent à inspirer le respect de la divinité et l'amour du prochain. Les loges d'adoption sont des fêtes où la chose dont on s'occupe le moins est la maçonnerie ; aussi beaucoup de loges y ont-elles renoncé. Il y a dans les instructions du quatrième et cinquième grades d'excellentes choses que bien des grades d'hommes, dits hauts grades, n'offrent pas. L'esprit de nos aimables compatriotes n'est pas propre, si j'ose le dire, à l'étude de la maçonnerie ; je crains bien qu'à quelques exceptions près, on n'en puisse dire autant des hommes. L'esprit méditatif et grave des peuples du nord est, peut-être, seul fait pour l'art royal. La maçonnerie d'adoption est d'invention moderne ; cependant les femmes participaient aux cérémonies de l'ancienne initiation. On avait institué pour elles des mystères qui, sous la direction des prêtresses, se célébraient avec éclat, mais dans lesquels, à l'aide de quelques formes mystérieuses, on n'avait d'autre but que de leur faire chérir les devoirs de leur sexe. [Note : Selon le tuileur écossais, la maçonnerie d'adoption a dix grades consécutifs, dont le dernier est intitulé : Princesse de la couronne.] Charles-François-Nicolas Quentin, Dictionnaire maçonnique, ou Recueil d'esquisses de toutes les parties de l'édifice connu sous le nom de Maçonnerie, pp. 87-89.



Jacques-Etienne Marconis de Nègre

      Les novateurs des Loges d'adoption ayant compris que le commerce familier entre les deux sexes contribue puissamment à la civilisation des peuples, ont trouvé le moyen d'établir, par une loi religieuse, un corps d'association de femmes, en suivant l'exemple des initiations anciennes, qui admettaient dans les temples les prêtresses, les vestales, etc. La plus belle moitié du genre humain est donc admise à participer d'une certaine manière aux mystères de l'ordre Maçonnique et aux œuvres de philanthropie qui la caractérise.

      Les doctrines suivies dans les loges d'adoption se rattachent, pour le premier degré, à la création de l'homme, et à Eve, qui le tente et le séduit par le fruit défendu. Pour les 2e, 3e, 4e et 5e degrés, à la Genèse, à la Bible. Le rit de Memphis a deux grades, les 6e et 7e, où les dames sont admises à des travaux philosophiques qui sont accordés à celles dont les lumières et les vertus sont les plus éminentes.

      Ces assemblées n'ont aucune forme secrète ; elles n'ont de commun avec les Francs-Maçons que le local, des actes de bienfaisance, des relations d'estime et d'affection.

      Nota : Nous avons dit que les loges d'adoption suivent les légendes de la Genèse et de l'Ancien Testament. Dans l'initiation, on y parle de la création et de la chute d'Adam. Nous croyons devoir, à cette occasion, indiquer la création de l'homme, tirée des livres orientaux : Selon l'Ezour-Veidam, Adimo est le premier homme. Dieu, en le créant, lui donna une plante qui lui assura toute science et une vie éternelle ; un serpent, très envieux du bien, trouva le moyen de s'en emparer, et Adimo tomba dans l'ignorance et la misère.

      Dans l'Ezour-Veidam, livre, dit-on, plus ancien que la bible, on trouve la création de l'homme et la perte des biens de la vie ; le Dieu créateur est lui-même la lumière éternelle. Cette idée est regardée par les Indiens savants comme plus vraie et tenant plus de l'essence de Dieu. Voici la création du premier homme, telle qu'on la lit dans le livre de Confucius. -- « Le Monde ayant été créé, les hommes vécurent longtemps dans une grande sainteté de la prophétie, et possédaient des forces surnaturelles. A cet âge d'or succéda une époque malheureuse : la terre produisit une plante douce comme le miel ; un homme vorace vint en goûter, et, par l'éloge qu'il en fit, il donna aux autres l'envie d'en manger ; dès lors la sainteté disparut de la surface de la terre, les forces surnaturelles, la longueur de la vie et la grandeur des hommes diminuèrent ; l'on fut obligé de vivre longtemps dans les ténèbres. La terre était consternée, les vertus se négligèrent, enfin elles disparurent entièrement et à leur place se mirent l'adultère, le meurtre, l'injustice et tous les vices. La terre ne produisant plus rien pour la nourriture des hommes, la nécessité fit inventer la charrue : mais comme ni la vie, ni les propriétés n'étaient assurées, on choisit un sage pour maître et pour gouverneur.

      Cet homme fit le partage des terres et des biens ; son nom était Bourchan, fondateur de la religion des Lamas ; il établit ses dogmes chez soixante-et-une nations ; mais par malheur, chacune d'elles les prit dans un sens opposé, et de là les différentes religions répandues dans le monde. (Schérer prétend que Confucius était inspiré, et qu'il a prédit la venue du Christ dans la personne de Bourchan).
» Jacques-Etienne Marconis de Nègre, Le sanctuaire de Memphis, ou Hermès, pp. 202-204.




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