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Minerve / Pallas / Athéna

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Dictionnaire M. Bescherelle

[Du grec agiter, lancer] Mythologie
Surnom de Minerve, considérée comme présidant à la guerre. On la confond quelquefois avec la fille du géant Pallas.

Pallas :
Fille de Triton ou du géant Pallas, à laquelle on avait confié l'éducation de Minerve. Elle fut tuée par son élève, qui en eut beaucoup de regret, et qui, ayant fait une statue à l'image de Pallas, la plaça auprès de Jupiter. Selon Apollodore, cette statue devint le palladium.

Pallas :
Nom de plusieurs héros mythologiques.

Pallas :
Parmi les oiseaux, le hibou lui était consacré, aussi les poètes le nomment-ils l'oiseau de Pallas ; et parmi les arbres, l'olivier lui était dédié, de là ces périphrases fréquente dans la langue poétique : l'arbre de Pallas, pour l'olivier, le fruit de Pallas, pour l'olive.
De l'arbre de Pallas, il recueille l'olive. (Delille)
Des fruits de Pallas, la liqueur onctueuse. (Tissot)

Pallas : Astronomie
Nom d'une planète découverte par Olbers, le 28 mai 1802. Elle est placée dans le ciel après Cérès ; sa révolution sidérale est d'environ 4 ans et 7 mois. On lui suppose un diamètre égal à celui de la lune. Elle est souvent entourée d'une atmosphère si épaisse qu'on la distingue avec peine au milieu de ce tte masse vaporeuse.

Pallas : Horticulture
Variété de tulipe.  M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume II (G-Z) (1856), p. 748.



Pierre Commelin

      Minerve, fille de Jupiter, était la déesse de la sagesse, de la guerre, des sciences et des arts. Jupiter, après avoir dévoré Métis ou la Prudence, se sentant un grand mal de tête, eut recours à Vulcain qui, d'un coup de hache, lui fendit la tête. De son cerveau sortit Minerve tout armée, et dans un âge qui lui permit de secourir son père dans la guerre des géants où elle se distingua par sa vaillance. Un des traits les plus fameux de l'histoire de Minerve est son différend avec Neptune pour donner son nom à la ville d'Athènes. Les douze grands dieux, choisis pour arbitres, décidèrent que celui des deux qui produirait la chose la plus utile à la ville lui donnerait son nom. Neptune, d'un coup de trident, fit sortir de terre un cheval, Minerve en fit sortir un olivier, ce qui lui assura la victoire.

      La chaste Minerve resta vierge ; cependant, elle ne craignit pas de disputer le prix de la beauté à Junon et à Vénus. Afin de l'emporter sur ses rivales, elle offrit à leur juge, Pâris, le savoir et la vertu. Ses offres furent vaines, et elle en conçut un grand dépit.

      Cette déesse était la fille privilégiée du maître de l'Olympe ; il lui avait accordé plusieurs de ses prérogatives suprèmes. Elle donnait l'esprit de prophétie, prolongeait à son gré les jours des mortels, procurait le bonheur après la mort ; tout ce qu'elle autorisait d'un signe de tête était irrévocable ; tout ce qu'elle promettait arrivait infailliblement. Tantôt elle conduit Ulysse dans ses voyages, tantôt elle daigne enseigner aux filles de Pandare l'art d'exceller dans les travaux qui conviennent aux femmes, à représenter des fleurs et des combats dans des ouvrages de tapisserie. C'est elle encore qui embellit de ses mains le manteau de Junon. Enfin c'est elle qui fait construire le vaisseau des Argonautes d'après son dessin, et qui place à la proue le bois parlant, coupé dans la forêt de Dodone, lequel dirigeait leur route, les avertissait des dangers, et leur indiquait les moyens de les éviter. Sous ce langage figuré, il est aisé de reconnaître le gouvernail du vaisseau.

      Beaucoup de villes se mirent sous la protection de Minerve, mais la ville entre toutes favorisée par la déesse fut Athènes, à laquelle elle avait donné son nom. Là, son culte était en honneur perpétuel : elle y avait ses autels, ses plus belles statues, ses fêtes solennelles, et surtout un temple d'une remarquable architecture, le temple de la Vierge, le Parthénon. Ce temple, reconstruit sous Périclès, avait cent pieds en tous sens. La statue, d'or et d'ivoire, haute de trente-neuf pieds, était l'œuvre de Phidias.

      Aux Panathénées, fêtes solennelles de Minerve, tous les peuples de l'Attique accouraient à Athènes. Ces fêtes, à l'origine, ne duraient qu'un jour, mais ensuite leur durée se prolongea. On distinguait les grandes et les petites Panathénées ; les grandes se célébraient tous les cinq ans, et les petites tous les ans. À ces fêtes, se disputaient trois sortes de prix, ceux de la course, de la lutte et de la poésie ou de la musique. Aux grandes Panathénées, on promenait dans Athènes un navire orné du péplum, ou voile de Minerve, chef-d'œuvre de broderie exécuté par les dames athéniennes.

      Dans ses statues et ses images, on lui donne une beauté simple, négligée, modeste, un air grave, empreint de noblesse, de force et de majesté. Elle a ordinairement le casque en tête, une pique d’une main, un bouclier de l'autre, et l'égide sur la poitrine. Le plus souvent la déesse est assise ; mais, quand elle est debout, elle a toujours, avec l'attitude résolue d'une guerrière, l'air méditatif et le regard porté vers de hautes conceptions.

      Les animaux consacrés à Minerve étaient la chouette et le dragon. On lui sacrifiait de grandes victimes ; ainsi, aux grandes Panathénées, chaque tribu de l'Attique lui immolait un bœuf, dont la chair était ensuite distribuée au peuple par les sacrificateurs.

      On considère habituellement Minerve (Athéna) et Pallas comme la même divinité. Les Grecs même associent les deux noms Pallas-Athèna. Cependant, d'après certains poètes, ces deux divinités ne sauraient être confondues. Pallas, appelée la Tritonienne aux yeux pers, fille de Triton, avait été chargée de l'éducation de Minerve. Toutes deux se plaisaient aux exercices des armes. Un jour,elles se portèrent un défi et en vinrent aux mains. Minerve allait être blessée si Jupiter n'eût mis l'égide devant sa fille ; Pallas en fut épouvantée, et, tandis qu'elle reculait en regardant cette égide, Minerve la blessa mortellement. Elle en éprouva un profond chagrin, et, pour se consoler, elle fit faire une image de Pallas ayant l'égide sur sa poitrine. C'est, dit-on, cette image ou statue qui plus tard devint le fameux Palladium de Troie.

      Dans Homère, Minerve couvre ses épaules de l'immortelle égide où est gravée la tête de la Gorgone Méduse, environnée de serpents, et de laquelle pendent des rangs de franges d'or. Autour de cette égide étaient la Terreur, la Dissension, la Force, la Guerre, etc. L'égide se prend quelquefois pour la cuirasse de Minerve, plus rarement pour son bouclier. Les seules divinités portant l'égide sont Minerve, Mars et Jupiter. L'égide de Jupiter était faite avec la peau de la chèvre Amalthée, sa nourrice.  Pierre Commelin, Mythologie grecque et romaine, pp. 29-33.




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