Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif féminin [Du latin vestalis ; du radical Vesta] Antiquité romaine
Nom des
prêtresses de
Vesta. Elles étaient vierges, et veillaient chacune à leur tour à la garde du
feu sacré. Ce
feu devait être entretenu
jour et nuit : s'il venait à s'éteindre, on croyait l'Etat menacé de quelque malheur, et la
vestale était punie de négligence par le fouet.
Celle qui violait son vu de
chasteté était enterrée vive. En revanche, les
vestales jouissaient de grands privilèges : elles n'étaient point assujéties à l'autorité paternelle ni à la tutelle ; elles étaient crues sans serment en justice ; leur présence sauvait la vie au criminel qu'elles rencontraient par hasard, etc.
Vestale : Figuré
Femme ou fille d'une sagesse, d'une
chasteté exemplaire.
C'est une
vestale. Elle fait la
vestale.
Ce n'est pas une vestale : Ironique
C'est une femme de murs peu sévères, de murs suspectes.
Vestale : Poétique
Religieuse. Colardeau fait dire à Héloïse :
Quelle tempête affreuse, à mon repos fatale,
S'élève dans le sein d'une faible vestale.
(
Lettre d'Héloïse à Abailard)
Vestale : Philosophie
Jeune fille vierge faisant partie du
vestalat. Fourier promet de grands honneurs aux
vestales.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume II (G-Z) (1856), p. 1617.