Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif féminin [Du radical pair]
Dignité de pair, qui donne à celui qui la possède le droit de concourir avec le roi et avec la
Chambre des députés à la
confection des lois.
Les honneurs, les prérogatives de la
pairie. Le roi l'a élevé
à la
pairie.
Quelques-uns, pour étendre leur renommée, entassent sur leurs personnes
des
pairies, des colliers d'ordre, la pourpre, et ils auraient besoin d'une
tiare. (La
Bruyère)
Pairie :
Celle qui était attachée à un grand
fief relevant immédiatement de la
couronne.
Cette
pairie s'éteignait faute d'hoirs mâles.
Pairie anglaise :
La
pairie anglaise diffère de celle de France, en ce qu'elle est inhérente
à la noblesse, et transmissible comme un héritage.
Pairie :
Pairie se disait aussi du
fief, du domaine auquel cette dignité
était attachée. Le roi seul érigeait les
pairies.
Cette terre était une
pairie. Cette terre fut érigée en
pairie, en duché-pairie.
Pairie femelle :
Celle qui passait aux femmes. Il existe encore des
pairies femelles en Angleterre.
Pairie héréditaire : Histoire
Dignité de pair transmissible à l'héritier mâle.
Pairie personnelle :
Titre et dignité à vie. La charte octroyée par Louis XVIII donnait au roi le droit de conférer la
pairie, soit héréditaire, soit personnelle. La loi du 29 décembre 1831 abolit la
pairie héréditaire, et soumit à des conditions le choix du monarque.
Tenir une terre en pairie : Féodalité
Tenir une terre à charge d'assister le bailli du seigneur lorsqu'il
juge.
Hommage en pairie :
Hommage de celui qui était au-dessus des simples
vassaux.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume II (G-Z) (1856), p. 742.