Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif féminin
Les pierres, les
arbres, les vents, les lacs, en un mot la matière brute, les phénomènes et les
agents de la nature, tels furent les premiers objets de l'adoration des
Gaulois. Plus tard, ce culte grossier se rapprocha de la mythologie des Grecs et des Romains ; seulement les noms et quelques détails étaient différents.
Les principales divinités des
gaulois étyaient
Taran,
Taram ou
Taranis,
dieu du tonnerre ;
Tuistou,
dieu de la terre, était fils de
Tis ou
Tuis, la terre ;
Heu,
Heus ou
Hesus,
dieu de la guerre et des conquêtes ;
Teut,
Teutat ou
Teutatès,
dieu du commerce, des arts, etc. ;
Bel,
Belène ou
Belenus, le
soleil ;
Ogham, ou
Ogmios, le
dieu de l'éloquence et de la
poésie, etc., etc.
Outre ces grandes divinités, les cités, les collines, les
forêts, etc., avaient leurs divinités particulières.
Indépendamment de ce
polythéisme, il y avait encore en Gaule une autre
religion métaphysique mystérieuse, sacerdotale dans son
essence, importée par les
Kymris et présentant avec les
religions de l'Orient la plus grande analogie. C'était le
druidisme, appelé ainsi du nom de ses
prêtres, les
druides.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume II (G-Z) (1856), p. 604.