Saint
Colombe, vierge et
martyre à
Sens. Plusieurs auteurs, la regardant comme la première
martyre de la Gaule celtique, ont placé sa mort avant la persécution des
églises de
Lyon et de
Vienne, et au plus tard, sous le règne de Marc-Aurèle : il paraît que
Colombe vivait cent ans plus tard, et, suivant le
martyrologe attribué à saint Jérôme et celui de Bède, elle souffrit sous l'
empereur Aurélien, soit dans le premier voyage que ce prince fit dans les Gaules en 275, et après la célèbre bataille de
Châlons, soit dans le second voyage qui eut lieu l'année suivante. Au reste, si l'on excepte le
martyre de saint
Colombe, que personne ne conteste, on ne peut regarder comme certain aucun des faits dont on a
composé son
histoire.
Saint Ouen dit, dans la
Vie de saint Eloi, que le culte de
sainte Colombe était établi à
Paris avant le VIIème siècle, et qu'elle avait une chapelle dans cette ville sous le règne de Dagobert. Ce monarque fit faire par
saint Eloi une châsse
magnifique pour
sainte Colombe. Elle était placée dans l'
église des
bénédictins de
Sens ; les
calvinistes la pillèrent pendant les
guerres de religion du
XVIème siècle. Les
martyrologes d'
Adon, d'Usuard, et presque tous ceux qui leur sont postérieurs, marquent la fête de
sainte Colombe au 31 décembre. (Voyez aussi les
Mémoires de Tillemont, t. 4, et les
Vies des saints, de Baillet, au mois de décembre.)
(Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 8 - Page 646)