Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif masculin [Mot celte qui signifie devin] Histoire
Ministre de la
religion chez les anciens
Gaulois ou
Celtes. Ils se partageaient en trois classes :
1° les
druides proprement dits, ou
prêtres, qui furent dans l'origine possesseurs du suprême pouvoir, mais qui le cédèrent
dans la suite aux
brenns ou chefs des guerriers ;
2° les
eubages, devins et sacrificateurs ;
3° les
bardes, qui chantaient les hymnes divins et les exploits des héros. Les
druides croyaient à l'immortalité de l'
âme et à la métempsycose ; la nature était surtout l'objet de leur culte ; cependant ils reconnaissaient plusieurs
dieux, tels qu'Esus, ou Hésus,
Teutatès, etc. ; mais ils n'avaient point de temples, et se réunissaient dans de sombres
forêts, entre
Dreux et
Chartres, et à certains
jours y cueillaient en grande cérémonie le gui sacré sur un chêne antique, avec une serpe d'or. Dans les grands calamités, ils
immolaient des victimes humaines. Les
druides étaient en même temps médecins, astronomes, physiciens : ils n'avaient rien d'écrit ; toute leur science était contenue dans des pièces de vers qu'ils apprenaient par cur. Les
invasions successives des barbares et surtout l'établissement du christianisme dans les Gaules mirent fin
à la
religion des
druides ; elle disparut vers le VIème siècle.
Les
druides, imposteurs, grossiers, faits pour le peuple qu'ils gouvernaient,
immolaient des victimes humaines qu'ils brûlaient dans de grandes et hideuses
statues d'osier. (Voltaire)
Druide : Entomologie
Substantif féminin
Genre d'hyménoptères, dont le type est la
druide parviceps d'Angleterre.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume I (A-F) (1856), p. 1041.