Manassé ou Manassès, fils aîné de Joseph et d'Aseneth, naquit en Egypte en l'an 1712 avant J.-C.
Son nom signifie
oubli (Nascha) : « Car, dit son père en le nommant,
Dieu m'a fait oublier tous mes travaux et la maison de mon père... » (Genèse, chap. 41, v. 51.) Le
patriarche Jacob étant au
lit de la mort, Joseph lui amena ses deux fils pour recevoir sa bénédiction ; il plaça Ephraïm à la gauche de Jacob, et
Manassé à la droite. Mais Jacob, étendant sa main droite, la mit sur la tête d'Ephraïm, tandis qu'il mettait sa gauche sur la tête de
Manassé et les bénit. Joseph, affligé de cette interversion de l'ordre de la naissance, voulut replacer les mains de son père suivant qu'il le jugeait convenable ; mais Jacob s'y refusa par
une intelligence prophétique, et continua sa bénédiction en
mettant Ephraïm avant Manassé. L'Ecriture sainte ne dit pas autre chose de
Manassé.
A la sortie d'Egypte, sa tribu comptait 32.200 hommes en
état d'aller à la guerre. Dans le partage de la terre promise, la
moitié de cette tribu resta au delà du
Jourdain, du côté du désert ; et l'autre moitié obtint ses possessions dans le territoire de
Samarie, de
Sichem et de
Béthanie, entre les tribus d'Issachar et d'Ephraïm. La bénédiction accordée à
Manassé par Moïse est conforme à celle que lui avait déjà donnée Jacob.
(Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 26 - Pages 305-306)