Raymond Lulle naquit à Palma dans l'île Majorque en
1235.
Son père,
sénéchal de Jacques Ier d'
Aragon, le destinait
à la carrière des armes. La
jeunesse de
Raymond Lulle fut turbulente
et licencieuse. Le
mariage ne modifia pas sa conduite, mais à la suite
d'un violent
amour terminé d'une façon malheureuse, il renonça
au monde, et après avoir partagé des biens entre ses
enfants, il
se retira dans la solitude. C'est alors qu'il forme le projet de convertir les
infidèles ; ce sera là la grande idée à laquelle il
consacrera toute sa vie. Pour apprendre l'arabe, il achète un esclave
musulman
; mais celui-ci ayant deviné le but de son maître, il tente de l'assassiner.
A peine rétabli,
Raymond Lulle fonde un
monastère où l'on
enseigne l'arabe, où l'on forme des missionnaires. Puis il parcourt l'
Europe,
s'adressant aux papes, aux rois, aux empereurs, demandant aux uns leur autorité
morale, aux autres des secours en
argent pour faire fructifier son œuvre. C'est
dans ces pérégrinations qu'il se mit en relation, à
Paris,
avec Arnauld de
Villeneuve et Duns
Scot.
Il visite l'Espagne, l'Italie, la France, l'Autriche. Joignant l'exemple à
la parole, il passe deux fois en Afrique, est condamné à mort à
Tunis, et n'échappe que grâce à la protection d'un savant
arabe qui l'avait pris en affection.
En 1311, nous le
trouvons au
concile de
Vienne. C'est là qu'il reçut une lettre d'Edouard
II. Ce prince se montrant favorable à ses projets,
Raymond Lulle va en
Angleterre. Le roi le fait enfermer dans la tour de Londres et le
force à
faire le Grand Œuvre.
Raymond Lulle change en or des masses considérables
de mercure et d'
étain cinquante milles livres, dit Lenglet Dufresnoy.
De cet or, on fit des nobles à la
rose ou Raymondines. Craignant pour sa
vie,
Raymond Lulle s'échappe de Londres et retourne en Afrique. A peine
débarqué, il se met à prêcher ; la
populace, indignée
de son audace, le lapide. La nuit suivante, des Génois l'enlevèrent,
respirant encore de
dessous un monceau de pierres, et le portèrent à
bord de leur vaisseau ; mais il mourut en
vue de Palma. Il fut enterré
dans le
couvent des
franciscains de cette ville (1315).
Albert Poisson,
Cinq traités d'Alchimie des plus grands philosophes.
Raymond Lulle, philosophe chrétien, longtemps
célèbre par la méthode dite
Ars Lulliana enseignée
en
Europe dans les 14e, 15e et 16e siècles, naquit vers 1235 à Palma,
capitale de l'île de Majorque. Jacques 1er, roi d'
Aragon, très zélé
pour la foi chrétienne, ayant eu à se plaindre des mauvais traitements
exercés envers son ambassadeur par le roi mahométan des îles
de Majorque et de Minorque, fit en 1229 la conquête de ces îles sur
les Sarrasins. Le père de
Raymond, gentilhomme natif de Barcelone, seconda
son prince dans cette expédition ; il reçut de lui en partage des
domaines à Majorque et y établit son séjour.
Le jeune
Raymond ne fut point d'abord instruit dans les sciences. Elevé
au sein d'une cour qui alliait la galanterie à la
religion, il mena une
vie plus que dissipée. La fonction de
sénéchal du palais
ne le retint point et une
épouse, dont il eut des
enfants, ne put le
fixer.
On rapporte que, vivement épris des attraits d'une
dame, il la poursuivit
un
jour jusque dans l'
église et, qu'en ayant obtenu un rendez-vous, elle
lui découvrit son sein rongé par un
cancer. Cette
vue, dit-on, le
fit rentrer en lui-même. Il quitte la cour, médite des projets de
retraite et part pour St-Jacques en Galice. D'après les conseils de
Raymond
de Pennafort, étant de retour à Majorque, il se voue comme lui au
salut des autres pour faire le sien ; mais ne pouvant embrasser la vie
religieuse,
il en prend l'habit et se retire sur la
montagne de Randa, dans une solitude qui
lui appartenait. Selon Wadding, il aurait eu alors quarante ans ; mais il était
seulement âgé de trente années, comme il le dit lui-même
dans le livre II des
Contemplations, ce
qui permet de compter les neuf années qu'il employa pour acquérir
des connaissances et travailler à son Art général, jusqu'à
l'époque de la mort de Jacques 1er.
Sur les
sollicitations de
Clément IV auprès des princes chrétiens
pour le recouvrement de la
Terre Sainte contre les
musulmans, Jacques avait repris
la
croix l'un des premiers, en 1268.
Raymond Lulle, animé du même
zèle, forma de son côté le projet d'une
croisade spirituelle.
Dans le dessein de combattre par le raisonnement les infidèles que les
croisés n'avaient pu réduire par les armes, il se mit à étudier
les
théologiens et les philosophes ; mais, ayant à proclamer les
dogmes de la
religion, il chercha dans des catégories plus élevées
que celles d'Aristote les principes de sa croyance. Un songe, qu'il eut au pied
d'un
arbre où il passa la nuit, lui fit voir sur les feuilles du lentisque
ou peut-être du millepertuis, arbrisseau, des traits qui semblaient figurer
des caractères turcs et arabes. A son réveil, il se regarda comme
décidément appelé à une mission chez les divers peuples.
Le zèle qui lui faisait apprendre les langues étrangères
pour prêcher la foi chrétienne aux infidèles le portait en
même temps à diriger ses moyens vers son but, celui d'inculquer les
mystères de la foi en prouvant qu'ils n'étaient pas opposés
à la raison.
Il composa ainsi sa méthode,
appelée aussi
Art général, ou
démonstratif
de la vérité, par lequel les attributs les plus généraux
et les plus élevés sont montrés dans tous les sujets comme
étant la raison même des choses et de leurs rapports. Morhof a fait
voir le peu de probabilité que
Raymond Lulle ait tiré de la philosophie
arabe les principes abstraits de sa méthode, comme l'avance Gabriel Naudé
dans son
Apologie des grands hommes accusés de
magie.
La vision merveilleuse de Lulle,
la
hauteur de sa doctrine, dont il
lut l'exposé à Majorque, le firent
croire inspiré : on l'admira, quoique sans l'entendre. Jacques II, fils
du conquérant, mort en 1276, l'ayant mandé alors à
,
la doctrine de Lulle y fut examinée et accueillie du roi, qui autorisa
la fondation d'un
collège chez les
frères mineurs, à Majorque,
pour y enseigner les langues orientales et la nouvelle méthode.
Jean XXI
confirma cette institution la première année de son
pontificat.
Raymond Lulle avait à son service un Arabe, dont
il avait appris l'idiome dans ses entretiens. Celui-ci,
voyant que son maître
avait le projet de se servir de ce moyen contre la loi de Mahomet, voulu le
frapper
d'un poignard.
Son maître para le coup et se contenta de le désarmer,
mais il ne put empêcher qu'on ne l'arrêtât. Quoique cet incident
semblât un présage du sort qui le menaçait un
jour, il s'achemina
vers Rome pour obtenir l'établissement de nouveaux
collèges religieux
et propager l'enseignement de sa méthode, qui, non seulement tendait à
opérer la conviction en matière de foi, mais devait faciliter les
moyens de traiter et de discourir dans cette même
vue sur toutes sortes
de questions.
Lulle avait compté beaucoup sur
la piété et le zèle d'
Honorius IV, mais ce pape étant
mort, il se dirigea vers la France dont le roi protégeait le sien ; et
il vint à
Paris où, par l'autorisation de Bertold, chancelier de
l'université, il expliqua son
Art général
en 1287. Là, un docte professeur d'
Arras nommé Thomas, qu'il appelle
son maître, devint son
disciple. Cependant ses premières leçons
eurent peu de succès.
De
Paris, Lulle revint à
, où il simplifia sa méthode et fit, pour l'expliquer,
son
Art inventif de la vérité,
ou l'Art de trouver les démonstrations par des procédés moins
vagues ou moins compliqués que les premiers. Il y reçut des lettres
patentes du général de l'Ordre de St-François, pour lire
et professer sa méthode dans les
monastères de cet Ordre. Il passa
ensuite à Gênes et y traduisit son ouvrage en arabe. De Gênes,
il alla de nouveau à Rome pour y traiter avec Nicolas IV de la fondation
de
collèges pour son pieux dessein. Mais le pape eût voulu remédier
par une puissante
croisade aux désastres
extrêmes des chrétiens
dans le Levant, s'il avait vécu plus longtemps. Lulle reprit la route de
Gênes avec l'intention d'entreprendre un voyage en Afrique, pour tenter
de faire seul ce qu'il eût désiré être accompli par
plusieurs.
Il partit en 1292 pour Tunis, où il
se mit à conférer et à disputer avec les docteurs de l'Alcoran.
Il prétendit, par les principes transcendants de sa doctrine, en distinguant
dans la Divinité un ordre ternaire d'attributs, tiré de la faculté,
de l'acte et de l'opération, démontrer le mystère de la
Trinité
aux mahométans. Mais, accusé d'avoir voulu attaquer la
religion
établie, il eût été puni de la peine capitale sans
l'intervention d'un savant
prêtre arabe, qui l'avait entendu avec intérêt
discourir sur le christianisme et qui fit
commuer sa peine en un simple bannissement.
Il se rembarqua pour Gênes et, loin de se rebuter,
il s'occupa d'une
clef de l'
Art démonstratif
et de l'
Art inventif, en classant ses
principes et ses règles dans une
Table générale.
Il l'acheva en 1292, à Naples, où il enseigna publiquement sa méthode
jusqu'à l'époque de l'élection du pape
Célestin V.
L'
Art expositif qu'il y donna aussi, où
l'auteur détermine et développe les motifs de sa doctrine pour en
faire l'application à la foi
catholique, fut sans doute le résultat
des lectures publiques qu'il avait faites de sa
Table
générale et en quelque sorte un nouveau commentaire
de l'
Art inventif et de l'
Art
démonstratif.
Il fit alors auprès
du pape de nouvelles instances, et après l'abdication de Célestin
V, il s'attacha aux pas de Boniface VIII, qu'il suivit à Rome pour le rendre
favorable à ses
vues. C'est là que, dans le dessein de rendre plus
sensible l'exposé de son
Art général
et de sa doctrine, il composa son
Arbre des semences,
où les principes et les facultés sont représentés
par les racines et le tronc ; les fonctions, les actes et les opérations
par les branches, les rameaux et les feuilles ; les effets et les résultats
par les
fleurs et le
fruit. Il fit aussi son livre des
Articles
de foi, et déposa le tout sur l'
autel de St-Pierre. N'ayant
pu rien obtenir de Boniface VIII, il vint à
Paris solliciter Philippe le
Bel, et il en obtint la fondation d'un
collège.
C'est de cette époque de 1298 que paraît dater l'enseignement
public de sa philosophie sur le continent. La solution qu'il donna par ses principes
généraux d'un grand nombre de questions
théologiques du
Maître
des sentences roy. Lombard, et l'explication de celles que lui adressa le
docteur d'
Arras, son
disciple, contribuèrent sans doute à établir
l'enseignement de sa méthode.
C'est à la
même époque, où il n'était pas encore connu et accrédité,
qu'on doit placer l'anecdote rapportée par Wadding et qui, mise à
la date de 1308, ne peut convenir au temps où vivait Jean Scott. Lulle
assistait dans son humble habit d'ermite aux leçons de ce célèbre
docteur. Ayant donné à entendre par un geste qu'il n'était
pas de l'avis du professeur, Scott lui fit, comme à un écolier,
cette question de grammaire : «
Dominus, quæ pars est scientiæ
» ? Lulle répondit : «
Non est pars, sed totum »
; ce qui ouvrit les yeux à Scott et fit naître une dispute entre
notre philosophe et le docteur subtil.
La philosophie
de Lulle ne se bornait pas à la controverse. L'
exaltation de ses sentiments
égalait celle de son
esprit : il se souvenait d'ailleurs qu'il était
père. L'
Arbre des sciences fut
suivi de l'
Arbre de la philosophie d'amour,
avec un
Art d'aimer adressé à
son fils, et enfin de
Méditations de l'ami et
de l'aimé divisées en 365 journées, ouvrages
qui forment la philosophie pratique du pieux auteur et découlent de sa
théorie, dont le principe ou le premier degré, dans son échelle
des attributs divins, était la bonté. L'auteur s'y qualifie du titre
d'ermite du
tiers ordre de St-François ; il les dédia et les présenta
au roi et à la reine de France. Il écrivit aussi son livre des
Contemplations.
Mais sa philosophie, qui n'était pas celle d'un pur contemplatif, le portait
à mettre la main à l'œuvre. Il invite les rois de France et
d'Espagne à le seconder et parvient à obtenir un nouveau
collège,
qui fut fondé à Alcala. Les délibérations de Philippe
le Bel et de
Clément V à
Lyon, sur les moyens de secourir les chrétiens
dans le Levant, lui firent concevoir le plan d'une seconde excursion en Afrique.
On le vit entreprendre à
Lyon, en 1305, un résumé général
de sa philosophie et composer à
un traité du mystère
de la
Trinité, qu'il prétendait expliquer en montrant que
Dieu n'eût
pu être parfaitement bon, si le Père ne s'était manifesté
de toute éternité en engendrant le Fils et le
Saint-Esprit.
Dans cette
vue, Lulle se rendit à Gênes, passa
en Barbarie et s'arrêta, nouvel Augustin, à
Bona, l'ancienne
Hippone,
où il réussit à convertir plusieurs philosophes averroïstes
qui regardaient la foi comme opposée à la raison. Alger le vit ensuite
opérer de nouvelles conversions ; mais ayant disputé avec un philosophe
arabe nommé Homerius, probablement Omar, qu'il réfuta de vive voix
et par écrit, il fut arrêté, mis au cachot et, après
des sollicitations et des offres vaines pour le faire changer d'opinion et lui
fermer la bouche, on le bannit à
perpétuité comme perturbateur
du repos public.
Embarqué sur un vaisseau génois,
Lulle fait naufrage à la
vue du port de
Pise et s'occupe néanmoins
de reprendre les principes de sa méthode, de les résumer et de les
abréger. A sa prière, les
Pisans, déterminés par l'exemple
des chevaliers de St-Jean de Jérusalem, lui remettent pour le pape des
lettres dont l'objet est de proposer un ordre de chevaliers chrétiens pour
délivrer les saints lieux de la domination des Turcs, dont il voudrait
toutefois opérer la conversion. Il obtient bientôt de pareilles lettres
à Gênes. Les
dames génoises même s'engagent à
contribuer de leurs deniers à cette expédition. Mais la proposition
de
Raymond Lulle paraît au pape celle d'un insensé. Il retourne à
Paris où, en vertu de l'approbation donnée à sa doctrine
par quarante docteurs et bacheliers de l'université, il professe dans son
domicile, rue de la Bûcherie, son grand
Art général,
résumé et abrégé. C'est là qu'il détermine,
dans un ordre ternaire et sous autant de règles corrélatives, ses
neuf principes, en les appliquant dans le même ordre à autant de
sujets et de questions qui s'y rapportent.
En 1310,
il achève et dédie au roi de France un livre intitulé les
Douze principes, qui sont l'application
et l'extension de sa doctrine à la philosophie naturelle ; il y combat
les averroïstes contre lesquels il réclame l'assistance du roi. Il
fait voir que ses principes dans l'ordre physique n'ont rien de contraire à
la
théologie, et que celle-ci en est la fin. Une Logique qu'il donne a
le même but.
En 1311, lors de la convocation d'un
concile général à
Vienne, Lulle s'y rend et demande au
concile
:
1. L'établissement dans toute la chrétienté
de
collèges ou de
monastères pour son double projet ;
2. La réduction des ordres militaires à un
seul, pour combattre puissamment les
ennemis de la foi ;
3. La suppression de l'enseignement de la doctrine d'Averroès, tendant
à consacrer dans les écoles la philosophie aristotélicienne
qui, se bornant en métaphysique à une sèche catégorie,
et en morale à des idées tirées des sens, ne permettait point
de rattacher la raison aux principes de la
théologie.
Malgré ses demandes, la philosophie d'Aristote ou du moins sa dialectique
continua d'être enseignée : l'extinction de l'ordre des
Templiers
ayant été résolue, et la réunion de leurs biens aux
Hospitaliers prononcée seulement, une levée de deniers pour une
nouvelle
croisade des princes eux-mêmes fut arrêtée, quoique
le projet n'eût pas d'exécution. Il paraît, au surplus d'après
la Clémentine De magistris, qu'il obtint l'établissement ou la confirmation
d'écoles pour l'enseignement de sa méthode, dont une avait été
fondée en 1310 par
lettres patentes de Philippe le Bel.
Lulle revint à
Paris et y acheva plusieurs ouvrages de
théologie,
entre autres un traité
De Natali puero,
qu'il présenta au roi et qui avait pour objet l'Incarnation. Il s'occupa
aussi de composer ou de traduire ses livres du catalan ou du latin en arabe, pour
l'instruction des Sarrasins, qu'il avait toujours en
vue. Enfin, dans le dernier
essor de son zèle, après la mort de don Jacques et de Philippe le
Bel, ses protecteurs, il se rend muni de ses livres à Majorque, et il fait
ses adieux à ses concitoyens.
Quoique âgé
de près de 80 ans, il part pour l'Afrique et, le 14 août 1314, il
débarque comme la première fois à Tunis, où l'un de
ses biographes (
Bouelles) le fait périr, tandis que d'autres (Ségui
et J.-M. de
Vernon) le font aller en Egypte. Il visite à
Bona ses anciens
amis, se rend à Bougie et, après s'être concerté avec
quelques Sarrasins convertis, prêche avec confiance dans les places publiques
Jésus-Christ incarné aux mahométans. Il s'annonce comme ramené,
malgré son ban, par le désir de leur salut.
Son courage les irrite
; ils le poursuivent, l'accablent de pierres et le laissent mort sur le rivage.
La nuit, des marchands génois recueillent le vieillard et l'emportent sur
leur navire. Il respirait encore ; ils mettent à la voile pour l'île
de Majorque, à la
vue de laquelle, le
jour même de St-Pierre et de
St-Paul, le malheureux Lulle rendit l'
esprit. A leur abord dans l'île, le
vice-roi et les principaux de la ville vinrent prendre le
corps, qui fut d'abord
mis dans le tombeau de la famille de Lulle, à Ste-Eulalie. Mais les
religieux
de St-François l'ayant réclamé, il fut tranféré
dans leur
église, où depuis lors on n'a cessé de le révérer
comme un
martyr, dans une chapelle qui lui a été consacrée.
Le témoignage de son
martyre, et celui de son exhumation, tirés
des archives de Majorque, sont le texte de l'office qu'on y célèbre
et qui a été imprimé à
Valence, en 1506. Sa mort s'y
rapporte à l'année 1315 ; il avait alors 80 ans, suivant le mémoire
contenant les actes de sa vie, envoyé par les Majorcains au Saint-Siège
pour solliciter la
canonisation de
Raymond Lulle.
Biographie
universelle ancienne et moderne : histoire publique et privée de tous les
hommes, Tome XXV (2ème édition) - 1843 - Publié
sous la direction de Louis-Gabriel Michaud - pp. 461-464.