Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif masculin [Du grec petit roi] Erpétologie
Genre de reptiles de la famille des iguaniens, ayant pour espèces principales le
basilic à capuchon, originaire d'Amérique et vivant sur les
arbres, où il saute de branche en branche pour cueillir les graines et attraper les insectes ; le
basilic à bandes, originaire du Mexique, est ainsi nommé à cause de six ou sept bandes noires qui règnent en travers de son dos.
Basilic :
Linné, frappé de la ressemblance de l'
animal dont il est ici question avec le célèbre
basilic des anciens, lui a appliqué ce nom ; mais il est aussi inoffensif que l'autre avait de puissance malfaisante.
Basilic :
La tradition a transmis jusqu'à nos
jours le souvenir de cet
animal fabuleux ; le vulgaire pense encore que les ufs bardés, à enveloppe membraneuse et sans vitellus, sont pondus par un vieux
coq, et donnent naissance à un
basilic. On lui attribuait anciennement la faculté de tuer par son seul regard.
Des yeux de basilic : Figuré et
familier
Des yeux qui expriment le dépit, le courroux dont une personne est animée contre quelqu'un.
Elle me faisait des yeux de
basilic. (Académie)
Basilic :
Substantif masuclin [Du grec royal, à cause de son odeur] Botanique
Genre de la famille des labiées, plante herbacée et aromatique, originaire des pays chauds, comprenant une quarantaine d'espèces dont plusieurs sont cultivées dans nos
jardins, entre autres le
basilic commun, plante annuelle orginaire des Indes ; le
basilic petit, à feuilles vertes ou violettes suivant la variété ; le
basilic de eylan, ligneux, à odeur rès forte et de serre chaude ; le
basilic à grandes fleurs, à
fleurs rares, blanches, plus grandes que celles des autres et à odeur peu agréable.
Basilic :
Les
basilics aiment la
chaleur, et si l'on veut en jouir longtemps, il faut les tondre en boule au moment de la floraison.
Basilic :
On donne le nom de
basilic à plusieurs autres plantes de la famille des labiées, telles que les clinopodes, les thyms, etc.
Basilic : Militaire
Nom d'une ancienne bouche à
feu ; grosse couleuvrine.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume I (A-F) (1856), p. 356.
Dom Antoine-Joseph Pernéty Les Philosophes Chymistes ont donné quelquefois ce nom à leur mercure, parce qu'il dissout tout. Quelques-uns l'entendent de la pierre au blanc, et d'autres de la pierre au rouge ; parce que comme les Anciens disaient que le
Basilic tuait par sa seule
vue ceux sur qui il la fixait, de même la poudre de projection faite de la pierre au blanc, ou au rouge, et projetée sur le mercure ou les autres métaux, les tue, pour ainsi dire, en les fixant, et les change en
argent ou en or.
Dom Antoine-Joseph Pernety, Dictionnaire mytho-hermétique, Edition de 1758 - Français modernisé par France-Spiritualités.