Dictionnaire M. Bescherelle
Verbe de la 1ère conjugaison [Du latin expiare]
J'expie, nous exions. J'expiais, nous expiions, vous expiiez. Que j'expie, que nous expiions, que vous expiiez, etc.
Réparer par les peines que l'on souffre, par le châtiment qu'on subit, un crime envers
Dieu ou une faute envers les hommes.
L'intempérance commande les excès, la raison les condamne, le repentir les
expie. (S.
Dub.)
Expier :
Effacer par des pénitences, des pratiques, etc.
Les hommes se plongeaient dans le Gange, dans l'Indus, dans l'
Euphrate, au renouvellement
de la
lune et dans les éclipses ; cette
immersion expiait les péchés. (Voltaire)
Expier :
Racheter.
Par les lois des barbares qui détruisirent l'empire romain, on
expiait
les crimes avec de l'
argent. (Voltaire)
Chez les Germains, on
expiait l'homicide en donnant une certaine quantité
de bétail. (
Montesquieu)
Expier :
Subir la peine qu'on mérite pour avoir fait telle chose.
Dieu le vit, et bientôt, au glaive abandonné,
Israël expia son temple profané.
(Delille)
S'expier : Verbe pronominal
Etre expié.
Et peut-être il est temps que le crime
s'expie. (Voltaire)
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume I (A-F) (1856), p. 1208.