Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif féminin [Du grec servir]
Nom donné, dans la primitive
Eglise, aux veuves ou aux filles à qui était confié le soin de la
nef, dont l'espace était réservé aux femmes, alors séparées des hommes. Les
diaconesses soignaient les femmes pauvres et infirmes, les baptisaient par
immersion, et les encourageaint au
martyre. Les
diaconesses recevaient l'imposition des mains de l'
évêque à l'entrée du
sanctuaire, et faisaient partie du clergé ; elles ont disparu de l'
Eglise dans les XIIème et XIIIème siècles.
Les anabaptistes français renouvellent le
baptême à ceux qui
s'agrègent à leur secte. Ils approuvent le lavement des pieds, et ils ont des
diaconesses. (Azario)
Cenchrée, du côté de l'Aise, avait du temps même de
saint Paul une
église où Phébé, dont il parle dans ses
épîtres, était
diaconesse. (D.-Baron)
Diaconesse :
On donnait aussi le nom de
diaconesses aux femmes des diacres, avant que la loi
canonique eût imposé à ceux-ci le
célibat.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume I (A-F) (1856), p. 980.