Dictionnaire M. Bescherelle
Mythologie égyptienne
Le principe du mal et de la
destruction personnifié. Il était le fils d'
Athyr ou de Buto, et devint l'
époux de
Nephtys.
Typhon avait établi son séjour dans la mer ; ce qui explique la longue répugnance des Egyptiens pour les expéditions maritimes.
Typhon : Mythologie grecque
Géant, fils de
Junon, qui, selon un hymne homérique, le conçut seule. Ce monstre se présenta avec les autres
géants pour combattre et détrôner les
dieux. Il leur causa une telle frayeur qu'ils furent contraints de s'enfuir en Egypte, où ils prirent différentes formes. Jupiter le foudroya, et le précipita dans l'
Etna. C'est aux efforts impuissants de
Typhon pour s'affranchir de ce poids que sont dues les éruptions de l'
Etna.
Typhon :
Un des
géants qui escaladèrent le
ciel. Epris de
Vénus, il la poursuivit jusque sur les bords de l'
Euphrate, où deux gros poissons la passèrent avec son fils de l'autre côté de ce
fleuve. On dit que ces deux poissons furent mis au nombre des douze signes du zodiaque.
Typhon :
Surnom de Priape.
Typhon : Chronologie
Septième monarque de la dynastie des
dieux, chez les Egyptiens.
Typhon : Iconologie
Les Egyptiens représentaient
Typhon avec des
cheveux roux ou sous les formes de l'hippopotame, du verrat ou du
crocodile.
Typhon :
Substantif masculin [Du grec brûler, enflammer]
Vent impétueux qui souffle de différents points de l'
horizon, et change à chaque instant de direction ; c'est celui qui accompagne ordinairement les trombes.
Pendant que le docteur raisonnait ainsi dans son
palanquin, il survint un de ces ouragans qu'on appelle aux Indes un
typhon. (
Bernardin de
Saint-Pierre)
Typhon : Géologie
Nom donné à de grandes masses minérales ou stratifiées, comme celles que présentent les granits, les porphyres.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume II (G-Z) (1856), p. 1561.
Dictionnaire universel d'histoire et de géographie de Bouillet Typhon,
dieu égyptien,
frère d'Osiris, était le principe du mal, des ténèbres et de la stérilité. On lui donnait pour mère, mais plus souvent pour femme et pour sur, Nefté
ou
Nephthys (la terre, par opposition à Tpé, le
Ciel). Osiris, en partant pour la conquête du monde, lui laissa le gouvernement des déserts à l'est de l'Egypte ; mais
Typhon convoita l'Egypte même, et il l'eût envahie si Djom (ou
Hercule) ne l'eût repoussé par ordre d'Isis. Après le retour d'Osiris, il trouva moyen de faire entrer ce prince dans un coffre, l'y enferma et le fit ainsi périr, puis il abandonna le cadavre au cours du Nil. Lorsque Isis eut recueilli ce tristes restes et les eut placés dans un cercueil,
Typhon attenta au
sépulcre et dispersa par tout le
Delta le cadavre dépecé en 14 lambeaux. Le fils d'Osiris,
Orus, devenu grand, vainquit
Typhon et le fit périr. L'hippopotame, l'âne, le verrat, le
crocodile, le scorpion lui étaient consacrés. II avait souvent, auprès des grands temples consacrés aux
dieux bons, de simples chapelles, dite chapelles noires ou
Typhonia. On l'honorait surtout à Héracléopolis la Petite, appelée de là
Typhonopolis.
Marie-Nicolas Bouillet, Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 20ème édition (1866), pp. 1919-1920.