Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif féminin
Monastère d'hommes gouverné par un abbé, ou de filles gouverné
par une
abbesse ; les bâtiments du
monastère s'appellent aussi
abbaye.
Une
abbaye bien bâtie.
Comme il menait cette joyeuse vie,
Tel qu'un abbé dans sa grasse abbaye. (Voltaire)
Abbaye :
Se prend pour le bénéfice même et le revenu dont jouit l'abbé.
Il a obtenu pour son fils une
abbaye de dix mille livres de rente, c'est-à-dire
un bénéfice de, etc.
Abbaye :
Dans le commencement de la monarchie française, les
duchés et les
comtés s'appelaient
abbayes.
Abbaye :
En vertu du
concordat entre
Léon X et
François Ier, les rois de France avaient la nomination aux
abbayes de leur royaume.
Abbaye régulière :
Celle dont l'abbé est engagé dans l'état
religieux.
Abbaye en commende :
Celle dont l'abbé est ecclésiastique séculier.
Abbaye royale :
Celle qui était fondée ou dotée par un roi.
Pour un moine, l'abbaye ne manque pas : Locution
proverbiale
Une personne de moins ne fait rien à l'affaire.
Souliers de cuir d'abbaye :
Souliers très doux.
Etre de l'abbaye de quelqu'un :
Etre de sa société.
Prison de l'Abbaye :
Prison militaire, située près de l'ancienne
abbaye Saint-Germain des
Prés, à
Paris ; tristement célèbre par le massacre de 184 prisonniers dans les journées du 2 et du 3 septembre 1792.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume I (A-F) (1856), p. 11.