Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif féminin [Du radical légat]
Charge, fonctions, dignité d'un
légat du
saint-siège. Le pape a donné la
légation de telle province à tel
légat.
Les
légats à latere ne pouvaient exercer leur
légation en France sans la permission du roi, et sans avoir fait vérifier au parlement leurs lettres de
légation. (Académie)
Légation :
Tribunal, juridiction d'un
légat. Etendue de pays soumis à la juridiction
d'un
légat. Particulièrement, les provinces des Etats romains, gouvernées par les
légats à latere.
La
légation de
Bologne. La
légation de
Ravenne.
L'autorité des
légats n'est soumise à aucun contrôle dans toute l'étendue de leur
légation. Chefs de l'administration de la police, ils ont sous leurs ordres la
force armée et en disposent d'après les instructions qu'ils reçoivent directement de Rome. Dans les
légations, il y a un tribunal d'appel.
Légation :
Temps que durent les fonctions du
légat.
Cela se passe pendant sa
légation.
Légation : Diplomatie
Commission que quelques puissances donnent à une ou plusieurs personnes pour aller négocier auprès d'une puissance étrangère.
Conseiller, secrétaire de
légation.
Légation :
Désigne collectivement non seulement l'ambassadeur, l'envoyé ou le ministre
plénipotentiaire, mais aussi les conseillers, les secrétaires sous lui et payés par le gouvernement.
La
légation partit tel
jour. Rappeler la
légation.
Hôtel de la légation :
Aller à la
légation. Habiter, demeurer près de la
légation de tel pays.
Légation libre : Antiquité romaine
Mission libre qu'obtenaient les sénateurs, afin de pouvoir quitter l'Italie et voyager pour leurs propres affaires.
Légation : Histoire
Division administrative des Etats qui formaient l'empire de
Charlemagne. Chaque royaume était divisé en plusieurs
légations qu'on appelait quelquefois aussi
duchés, et chaque
légation était subdivisée en comtés. L'étendue des
légations et des comtés était ordinairement la même que celle des
diocèses. La Bavière formait une
légation de l'Italie en contenait seize.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume II (G-Z) (1856), p. 349.