L'équipe de France-Spiritualités se joint à Virya pour rendre hommage à la mémoire de Charles Mopsik, à qui les étudiants de la Kabbale doivent beaucoup.
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Religions, Fois & Philosophie >> Judaïsme & Kabbale >> Articles & Interviews Vendredi 13 juin 2003, 13 sivan 5763, cette date marque une journée de grand vide dans l'
histoire de la Kabbale ; celui qui lui avait voué sa vie, Charles Mopsik, s'est éteint. C'est avant tout un très cher ami que je perds ; c'est d'ailleurs ainsi que nous avions pris l'habitude de nous appeler dans nos conversations et nos courriers : "Cher Ami". Dès que j'ai pris connaissance de cette triste
nouvelle, j'ai téléphoné à Jérusalem à Marc-Alain Ouaknin, qui, en plus d'être un ami, était également son
beau-frère. Nous avons partagé la tristesse de cette immense perte, avec cette étrange impression d'un
triangle ayant perdu un sommet. Ensemble, nous avons
évoqué l'immense personnage et l'agréable ami qu'était Charles, nous promettant de perpétuer sa mémoire, persuadés que
son œuvre sera poursuivie par ses élèves. Afin de me souvenir de mon ami, ce n'est pas un album de photos que j'ai ouvert mais un tome du
Zohar, texte auquel il avait consacré la plus grande partie de ses recherches, et j'ai relu quelques pages, en écoutant dans ma tête sa voix faisant de subtils commentaires, comme lui seul savait si bien le faire.
Pour ma
génération, Charles Mopsik était l'axe
de référence de la Kabbale vers qui l'on pouvait se tourner et qui ne nous laissait jamais sans réponse.
Son uvre est connue dans le monde entier ; je sais que l'annonce de sa mort a causé de grandes émotions dans les cercles
d'études d'Israël et des Etats-Unis, qui l'appréciaient beaucoup.
Son érudition était loin de se limiter à la Kabbale, sa culture
était immense et s'enrichissait en permanence. Bien que sa passion le plongeât dans les textes anciens, c'était un homme moderne, au fait de toutes les nouvelles technologies, sensible aux arts, rempli d'humanisme et doté
d'une subtile sagesse se déplaçant harmonieusement de la philosophie à la
mystique, en passant par la géopolitique et le devenir du monde.
Sa traduction du
Zohar
restera une œuvre inachevée ; il me disait souvent qu'il ne faisait aucune prévision sur l'aboutissement de cette traduction, comme s'il avait toujours su qu'il ne la finirait jamais. Je pense à son
épouse et à ses filles,
à qui je présente mes sincères condoléances.
Les kabbalistes de toutes les époques se retrouvent la nuit, pour étudier, dans l'Académie céleste ; je suis impatient d'aller y
écouter les enseignements de son nouveau membre permanent.
Georges Lahy-Virya
Le 15 juin 2003, 15 sivan 5763
Charles Mopsik (à droite) en compagnie de Virya (au milieu).
Photo reproduite avec l'aimable autorisation de Georges Lahy (Virya).
Reproduction interdite