Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif masculin [En latin capitolium, du latin caput, tête ; on découvrit une tête d'homme encore sanglante en creusant les fondements du Capitole]
Temple et citadelle de Rome, élevés sur le
mont Tarpéien, et dédiés à Jupiter. Le
Capitole fut commencé par
Tarquin l'Ancien, achevé par
Tarquin le Superbe, et consacré par le consul Horatius (507 avant J.-C.). Il renfermait aussi les temples de
Minerve et de
Junon ; des trésors immenses y étaient déposés. Brûlé trois fois, du temps de Marius, sous Vitellius et sous Vespasien, il fut reconstruit à grands frais par Domitien. Au
moyen-âge, les poètes vainqueurs étaient couronnés au
Capitole. Aujourd'hui l'on voit sur l'emplacement de l'ancien
Capitole d'immenses bâtiments qui forment le palais du sénat de Rome, celui des magistrats municipaux, et le musée, qui est le
Campidoglio, ou
Capitole moderne, construit sur les plans de Michel-Ange.
Capitole :
Nom qu'on donna sous les empereurs aux temples des différentes villes et surtout des colonies romaines. Constantinople, Milan,
Autun,
Nîmes,
Besançon,
Toulouse, avaient chacune leur
Capitole. Ce nom ne s'est conservé que dans la dernière de ces villes.
Capitole :
Se prend dans le haut style et dans la
poésie pour Rome et pour la puissance
romaine.
Brûlons ce
Capitole où j'étais attendu. (Racine)
Il vit Rome, et pas un
Romain sur les débris du
Capitole. (C. Delav.)
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume I (A-F) (1856), p. 534.