Biographie universelle ancienne et moderne Saint Aldric, fils d'un gentilhomme
saxon et de Gerilde de Bavière, tous deux issus du sang royal, mais sujets de l'empire français, naquit vers l'an 800, et passa ses premières années à la cour de
Charlemagne. Sa vocation pour l'état ecclésiastique le fit renoncer aux charges importantes que voulut lui conférer
Louis le Débonnaire. Il quitta
la cour d'Aix-la-Chapelle, se rendit à
Metz, où il entra dans le
clergé ; mais l'empereur l'appela à la cour, et le nomma son chapelain et son
confesseur. En 832, il passa à l'
évêché du
Mans, où il resta paisiblement jusqu'à la mort de
Louis le Débonnaire. Lothaire l'en chassa ; il ne fut rétabli que par Charles II, après la défaite de Lothaire, en 841. Aldric employa le repos dont il jouit depuis à rétablir la discipline du clergé de son
diocèse ; il le gouverna avec beaucoup de sagesse, l'édifia par ses vertus ; il assista à plusieurs
conciles, et mourut de paralysie, le 07
janvier 856, après vingt-trois ans d'
épiscopat.
Il avait fait un recueil de canons, tirés des
conciles et des décrétales des papes, pour servir de règle au clergé. On regrette la perte de ce monument, connu sous le nom de
Capitulaires d'Aldric ; le IXème siècle n'avait rien produit d'aussi savant ni d'aussi judicieux dans ce genre. Il ne nous reste de ce saint
évêque que trois testaments, et quelques règlements de discipline, publiés par Baluze, qui a aussi publié sur ce
prélat une notice curieuse de 178 pages in-8° (
Miscellanea, t. 3, in-8°, 1680). Sa vie a aussi été écrite par
Bollandus.
(Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 1 - Page 377)