Dictionnaire M. Bescherelle
Adjectif des deux genres
Qui appartient, qui a rapport aux
Teutons.
Ordre des chevaliers teutoniques ou Ordre teutonique : Histoire
Ordre fondé pendant le siège d'
Acre, pour recueillir les pauvres et les malades allemands abandonnés en
Palestine ; il fut confirmé par
Calixte III, en 1192. Les membres de cet ordre étainet de la règle de saint Augustin, et s'appelaient d'abord
hospitaliers teutoniques, mais peu à peu ils prirent des habitudes militaires, et on les nomma
chevaliers teutoniques. En 1230, ils furent appelés en Prusse par le
duc de Souabe, qui leur donna tout le territoire de Culm. Bientôt ils devinrent puissants, conquirent la Prusse et la Livonie et y bâtirent des villes. Les rois de Pologne leur firent la guerre, et les vainquirent à
Tannenberg en 1410.
Albert,
marquis de Brandebourg, leur grand maître, abdiqua cette dignité en 1525 ; il embrassa le
luthéranisme et reconnnut la
suzeraineté de la Pologne : un petit noyau de chevaliers se retira seul à Marienthal. L'
ordre teutonique, qui ne conservait plus que quelques propriétés, a cessé d'exister de fait avec l'empire d'Allemagne. Napoléon le supprima définitivement par un décret du 24 avril 1809, décret ratifié par le congrès de
Vienne, en 1815.
Teutonique :
Se dit d'une espèce d'écriture gothique.
Ecriture
teutonique. Lettres
teutoniques.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume II (G-Z) (1856), p. 1495.