Marcel Ier (saint), romain de naissance, succéda à
saint Marcellin, et fut élu pape le 30
juin 308, selon le père Pagi,
et suivant
L'Art de vérifier les dates,
ce qui est plus vraisemblable que l'époque de l'année 304 indiquée
par Lenglet-Dufresnoy, et qui suppose que le
saint-siège avait vaqué
trois ans, huit mois et trois
jours. Marcel, pendant un moment de relâche
accordé par les persécuteurs des Chrétiens, résolut
de rétablir l'ordre et la discipline dans l'
Eglise. Mais il voulut aussi obliger ceuix qui étaient tombés durant la persécution à faire pénitence de leur faute. Cette mesure parut trop rigoureuse aux coupables, et les ministres chargés de les réconcilier accordèrent des
absolutions trop faciles. Les plaintes, de part et d'autre, mirent la
division parmi les fidèles. De là s'éleva une
sédition fâcheuse, qui fut suivie de querelles et de meurtres. Ces événements sont décrits dans une
épitaphe latine, composée par saint Damase (Voyez
L'Art de vérifier les dates). Le tyran Maximus, fils de Maximien
Hercule, toujours malintentionné pour les Chrétiens, rejeta le blâme de tous ces désordres sur le pape et le condamna au bannissement. Quelques écrivains ont confondu mal à propos les papes Marcel et Marcellin.
Saint Marcel mourut en 309, après avoir tenu le
saint-siège pendant près de dix-huit mois. Il eut pour successeur saint Eusèbe.
(Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 26 - Page 430)