Saint Ansbert,
évêque de
Rouen, né à
Chaussy, village du
Vexin, d'une famille noble. Ses progrès dans les lettres furent rapides, et il parut jeune encore à la cour de Clotaire III, où le chancelier Robert voulut lui faire
épouser sa fille Angradisme ; mais Ansbert, qui projetait dès lors de se consacrer à
Dieu, préféra le
célibat au
mariage.
Son mérite l'ayant fait élever à la dignité de chancelier, il n'en fut pas moins entraîné par son penchant pour la vie solitaire, quitta brusquement la cour, et alla s'enfermer dans l'
abbaye de
Fontenelles. Il en devint abbé, marcha sur les traces de saint Vaudrille et de saint Lambert ses prédécesseurs, fonda des hôpitaux, et fit de sages règlements. Elévé, en 683, au siège
épiscopal de
Rouen, il se voua tout entier à la
prédication des fidèles et au soulagement des pauvres ; mais
Pépin d'Héristal,
maire du palais, mécontent de la sévérité de ce saint
prélat, l'arrache de son
église et le relégua dans le
monastère de Haimont, en Hainaut, où il mourut, en 698, dans les exercices de la bienfaisance et de la piété, au moment même où il venait d'être autorisé à retourner
dans son
diocèse.
Son corps fut transporté, selon sa dernière
volonté, à l'
abbaye de
Fontenelles. Aigrade a écrit sa vie, que nous avons dans Surius et dans
Bollandus.
(Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 22 - Page 39)