Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif masculin [du latin cilicium, tissu]
Large ceinture ou espèce de scapulaire fait d'un tissu de matière rude, comme poil de chèvre ou crin de
cheval. On le met sur la peau par mortification.
Porter le
cilice. Prendre le
cilice. Se revêtir d'un
cilice. Faire pénitence dans le
cilice. Courbé sous la haire et sous le
cilice.
Il châtia son
corps, il le serra d'un
cilice presque continuel. (Flèch.)
Il n'avait que des racines pour vivre, et un
cilice pour se couvrir. (
Idem)
Judith pleura constamment la mort de son
époux dans le jeûne et dans le
cilice. (Mass.)
Mais quel est cet
air sombre et ce
cilice affreux ? (Racine)
Et l'auteur de Joconde est armé d'un
cilice (L. Rac.)
Cilice : Originairement
Vêtement grossier de poils de chèvre ou de
bouc, fabriqué en
Cilicie, où l'on tondait les chèvres comme ailleurs les brebis. Le
cilice était le vêtement des peuples de
Cilicie.
Cilice : Art militaire
Espèce de matelas piqué de crins de
cheval et de poils de chèvre et rempli de bourre et d'algues marines entre deux toiles, et qu'on appliquait aux murailles des villes assiégées, et où venaient amortir leurs coups ou leurs projectiles, les balistes, les catapultes, les
béliers, les
flèches de rempart, etc.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume I (A-F) (1856), p. 653.