Saint Apollinaire,
évêque d'Hiéraple, en
Phrygie, se rendit célèbre, dans le IIème siècle de l'
Eglise, par de savants traités contre les hérétiques de son temps, où il s'attachait à montrer la source de leurs erreurs dans les anciennes sectes des philosophes ; par cinq livres contre les païens, deux contre les juifs, deux
sur la vérité, contre Julien, où il combattait, par la raison seule, les fausses idées du
paganisme sur la divinité ; par des commentaires sur plusieurs livres de l'Ancien Testament, dont on trouve des extraits dans les recueils intitulés :
Catenæ Patrum. Apollinaire adressa vers l'an 177, à l'empereur Marc-Aurèle, une éloquente apologie pour les chrétiens. Elle produisit, du moins en partie, l'effet qu'on devait en attendre. Cette apologie était remarquable, en ce qu'il y prenait Marc-Aurèle lui-même à témoin du miracle opéré sous ses yeux, par les prières de la
légion mélitine, toute composée de chrétiens, et auquel il avait dû le salut de son armée, dans la guerre contre les Quades. On ignore l'époque de la mort de
saint Apollinaire, qui dut arriver sous le règne de Marc-Aurèle. Il ne nous reste aucun de
ses écrits ; mais Photius, qui les avait lus, en fait un grand éloge.
(Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 1 - Page 107)