Saint Clair ou Cler, abbé de St-Marcel de
Vienne en
Dauphiné, naquit vers les commencements du règne de
Clotaire II, sur les bords du Rhône, dans un lieu qui porte maintenant son nom. Il était encore en bas âge lorsqu'il perdit son père. Quelques années après, sa mère entra dans le
monastère de Ste-Blandine, qui servait de retraite à vingt-cinq veuves, et le mit dans le
monastère de St-Ferréol. Il gouverna pendant plus de vingt ans le
monastère de St-Marcel, où vivaient un grand nombre de
religieux. On prétend qu'il prédit dans sa dernière maladie les ravages que les Sarrasins et les barbares d'Afrique devaient exercer longtemps après dans sa
patrie. Baillet dit qu'il ne ferait pas difficulté de rapporter plusieurs miracles opérés par saint Clair, « si ceux de qui nous les tenons nous avaient laissé de quoi les garantir. »
Se sentant près de sa fin, saint Clair se fit porter dans l'
église de Ste-Blandine. On l'étendit sur un
cilice, et pendant trois
jours, il ne cessa de prier et de chanter le
psautier avec ses
religieux. On croit qu'il mourut dans ce saint exercice, vers l'an 660. Ses
reliques furent dispersées par les
calvinistes dans le
XVIIIème siècle. Sa vie, anciennement écrite par un anonyme, a été publiée par les bollandistes et par
Mabillon. Le nom de ce saint ne se trouve pas dans plusieurs
martyrologes, comme, ceux d'Usuard et d'
Adon. (Voyez aussi Baillet,
Vies des Saints, 1er
janvier)
(Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 8 - Page 321)