Saint Alexandre, évêque de Jérusalem, occupait un siège
épiscopal en Cappadoce, lorsque Narcisse le choisit pour son coadjuteur dans celui de Jérusalem. C'est la première fois qu'il est parlé, dans l'
histoire, de la translation d'un
évêque à un autre siège, et de la nomination d'un coadjuteur ; mais il faut observer que cette exception aux règles
canoniques était fondée sur l'extrême vieillesse de Narcisse, plus que centenaire, et qu'elle eut lieu dans un
concile des
évêques de
Palestine, convoqués à ce sujet. Alexandre avait été le
condisciple d'Origène ; il fut son défenseur, l'autorisa à prêcher lorsqu'il n'était encore que
laïque, et l'ordonna
prêtre, du consentement des
évêques de Cappadoce. Il avait formé à Jérusalem une belle bibliothèque, qui subsistait encore du temps d'Eusèbe, à qui elle fournit beaucoup de ressources pour la
composition de son
Histoire ecclésiastique. Ce saint
évêque avait
confessé la loi en 204, et était resté sept ans dans les fers ; il fut arrêté une seconde fois sous la persécution de l'empereur Dèce, et mourut de misère en prison à
Césarée, en 251. De toutes les lettres qu'il avait écrites, il ne nous reste que les fragments de quatre, conservés par Eusèbe.
(Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 2 - Page 414)