Voici la deuxième d'une série de prières attribuées à Louis-Claude de Saint-Martin de manière quasiment certaine, bien que leur auteur présumé n'en ait jamais fait mention nulle part.
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Prières de Louis-Claude de Saint-Martin:
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Autres traditions et spiritualités >> Martinisme, Martinézisme & Mysticisme >> Livres & Textes J'irai vers toi,
Dieu de mon être ; j'irai
vers toi, tout souillé que je suis ; je me présenterai
devant toi avec confiance. Je m'y présenterai au nom de ton éternelle
existence, au nom de ma vie, au nom de ta sainte alliance avec l'homme
; et cette triple offrande sera pour toi un holocauste d'agréable
odeur sur lequel ton
esprit fera descendre son
feu divin pour le consumer
et retourner ensuite vers ta demeure sainte, chargé et tout rempli
des désirs d'une
âme indigente qui ne soupire qu'après
toi. Seigneur, Seigneur, quand entendrai-je prononcer au fond de mon
âme, cette parole consolante et vive avec laquelle tu appelles
l'homme par son nom, pour lui annoncer qu'il est inscrit dans la milice
sainte, et que tu veux bien l'admettre au rang de tes serviteurs ? Par
la puissance de cette parole sainte, je me trouverai bientôt environné
des mémorials éternels de ta
force et de ton
amour, avec
lesquels je marcherai hardiment contre tes
ennemis, et ils pâliront
devant les redoutables tonnerres qui sortiront de ta parole victorieuse.
Hélas, Seigneur, est-ce à l'homme de misère et
de ténèbres à former de pareils vux et à
concevoir de si superbes espérances ! Au lieu de pouvoir
frapper
l'
ennemi, ne faut-il pas qu'il songe lui-même à en éviter
les coups ? Au lieu de paraître, comme autrefois, couvert d'armes
glorieuses, n'est-il pas réduit comme un objet d'
opprobre, à
verser des pleurs de honte et d'
ignominie dans les profondeurs de sa
retraite, n'osant pas même se montrer au
jour ? Au lieu de ces
chants de triomphe qui autrefois devaient le suivre et accompagner ses
conquêtes, n'est-il pas condamné à ne se faire entendre
que par des soupirs et par des sanglots ? Au moins, Seigneur, fais-moi
une grâce, c'est que toutes les fois que tu sonderas mon cur
et mes reins, tu ne les trouves jamais vides de tes louanges et de ton
amour ; je sens, et je voudrais ne jamais cesser de sentir, que ce n'est
point assez du temps entier pour te louer ; et que, pour que cette uvre
sainte soit accomplie d'une manière qui soit digne de toi, il
faut que tout mon être soit saisi et mû par ton éternité
; permets donc, ô
Dieu de toute vie et de tout
amour, permets
à mon
âme de chercher à fortifier sa faiblesse dans
ta puissance ; permets-lui de former avec toi une ligue sainte qui me
rende invincible aux yeux de mes
ennemis, et qui me lie tellement à
toi par les vux de mon cur et du tien, que tu me trouves
toujours aussi ardent et aussi empressé pour ton service et pour
ta gloire, que tu l'es pour ma délivrance et pour mon bonheur.