Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif féminin sans pluriel [Du latin castitas, même signification]
Vertu par laquelle nous modérons les désirs déréglés
de la chair.
Garder la
chasteté. Cela blesse la
chasteté.
Chasteté conjugale.
Avant d'être un devoir de morale, la
chasteté est une loi de conservation que la nature impose à tous les êtres vivants. (Lamennais)
Chasteté :
Abstinence des plaisirs illicites de la chair.
La
chasteté des vierges consiste à vivre dans une perpétuelle
continence ; celle des veuves, à garder la continence pendant le temps de leur veuvage ; celle des personnes mariées, à vivre saintement dans le
mariage et à n'en user que selon
Dieu, sans se laisser dominer par la cupidité. (Trév.)
Chasteté :
Entière abstinence des plaisirs de l'
amour.
Chasteté perpétuelle. Faire vu de
chasteté.
La vraie
chasteté de l'homme, la vraie pudeur chrétienne est de rougit du péché. (Bossuet)
La
croix est le sceau de l'alliance que les vierges ont avec Jésus-Christ ; leurs
corps lui appartiennent par la
chasteté qu'elles lui vouent. (Fléch.)
Chasteté :
Saint Jérôme appelle la
chasteté des veuves une
chasteté laborieuse, parce qu'il leut faut combattre le souvenir des plaisirs qu'elles ont goûtés.
Chasteté : Iconologie
Les Romains la représentaient sous l'habit d'une
dame romaine tenant un sceptre en main, et ayant à ses pieds deux
colombes blanches. On la représente aussi sous la figure d'une femme vêtue de blanc et voilée, et ayant à ses pieds un
Amour dont l'arc est rompu et dont les yeux sont couverts d'un bandeau.
Synonymes comparés : Chasteté / Continence / Pudeur / Pudicité / Pureté
La
chasteté est une vertu qui prescrit des règles à l'usage des plaisirs de la chair ; la
continence en interdit absolument l'usage. La
pureté est un état d'innocence qui n'a jamais été troublé par les atteintes de l'impureté ou le désir de la volupté. La
pudeur est un sentiment qui fait craindre de céder ou de rougir d'avoir cédé, et qui s'alarme de toute ce qui peut faire soupçonner cette défaite ou en rappeler l'idée. La
pudicité est le reste de la pudeur vaincue.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume I (A-F) (1856), p. 613.