Dictionnaire M. Bescherelle
[Du grec chanter et courroux] Mythologie
Une des neuf Muses, qui présidait à la tragédie antique, et dont les attributs étaient une massue, un masque grave et un sceptre. Outre cela, une tunique dont les plis balayaient la terre, un grand manteau par dessus, une large ceinture qui serrait cette tunique sur des hanches robustes, et de riches cothurnes exhaussés de quatre doigts, distinguaient assez cette muse de ses surs. Plus tard, on l'arma d'un poignard, et on mit dans sa main des
diadèmes.
Melpomène avec pompe étalant ses douleurs,
Nous charme en nous forçant de répandre des pleurs.
(Danchet)
Mais je vois Melpomène errante, échevelée,
S'égarer au hasard dans l'horreur des tombeaux.
(Venance)
Melpomène :
Les poètes disent par périphrase :
les jeux de Melpomène, pour La tragédie, et
un favori de Melpomène, pour Un acteur
tragique.
Melpomène : Mythologie
Adjectif masculin
Surnom de
Bacchus, à cause des chants dont il faisait ses délices. Les
Acarnaniens et les Athéniens honoraient
Bacchus Melpomène comme le
dieu qui préside aux représentations dramatiques.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume II (G-Z) (1856), p. 483.