Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif masculin [Du latin pirata ; tiré du grec j'attaque]
Celui qui, sans être commissionné d'aucune puissance, court les mers pour voler, pour piller.
Tomber entre les mains d'un
pirate. Nettoyer les mers de
pirates.
Les
pirates ne conaissent ni loi, ni pavillon, ni amis, ni
ennemis ; ils se retirent où ils peuvent, attaquent tout ce qu'ils rencontrent, et ne partagent avec personne ; ils sont le fléau du commerce maritime (Teulet)
Toutes les nations civilisées font aux
pirates la guerre la plus active, et il n'en reste plus aujourd'hui que dans quelques mers peu fréquentées, ou sur les côtes des pays qui sont en proie à la guerre civile. (
Idem)
Verracuso, victorieux, nous conduisit à Barcelone, avec deux galiotes enlevées au
pirate, et remplies d'esclaves et de butin. (Le Sage)
Les
pirates sont sur mer ce que sur terre sont les brigands et les voleurs de grand chemin (J.
Bastide)
Pirate :
Se dit aussi des
corsaires de quelques nations barbaresques, qui écument les mers avec l'autorisation de leur gouvernement.
Les
pirates de Tripoli, de Salé, de Maroc.
Errant de mers en mers, et moins roi que pirate,
Conservant pour tout bien le nom de Mithridate.
(Racine)
Pirate : Par extension
Homme qui s'enrichit impudemment aux dépens des autres, et au moyen d'exactions, de concussions.
C'est un
pirate, un vrai
pirate.
Ile des Pirates : Géographie
Groupe d'îles, au nord du golfe de Tonking.
Côte des Pirates : Géographie ancienne
Côtes de l'Inde, dans le pays de Dachinabades, à l'ouest.
Guerre des Pirates : Histoire
Expéditions entreprises contrer les
pirates de la
Sicile et de l'Isaurie, par P. Servillus, qui les vainquit en 75 ; par M. Antonius,qui éprouva un échec sur les côtes de la
Crète, en 71 ; par Métellus, qui s'empara de cette île en 67, et enfin par Pompée, qui, dans cette même année, termina la guerre des
pirates en soixante
jours.
Pirate : Ornithologie
Nom vulgaire de la frégate.
Pirate de mer : Ornithologie
Le fou de
Cayenne.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume II (G-Z) (1856), p. 891.