Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif masculin [Du latin paganus, habitant de la campagne, paysan, parce que, lors de l'établissement du christianisme, les gens de la campagne conservèrent l'idolâtrie longtemps après la conversion des villes] Religion des païens,
idolâtrie, culte des
faux dieux. Ce nom fut donné vers le IIIème siècle de notre ère au culte des
faux dieux. Le
paganisme fut détruit vers le VIIIème siècle.
Les superstitions du
paganisme. Ils étaient encore dans les ténèbres
du
paganisme.
Les plus grands hommes du
paganisme. (Mass.)
Enée était, dans le
paganisme, un pauvre héros qui pourrait être un grand saint chez les chrétiens, plus digne fondateur d'un ordre que d'un Etat. (St-Evrem)
La fête des fous était un reste du
paganisme. (Duclos)
Que les divinités du
paganisme se partagent le
ciel, la terre et les
eaux : la lutte ne tarde pas à s'établir. (A. Mart.)
On donne son imagination au
paganisme, sa foi au christianisme, c'est-à-dire que l'on brise l'unité de la vie intérieure. (Edgar Quinet)
Paganisme :
Il se dit quelquefois des différents philosophes grecs ou romains, quoiqu'ils
n'ajoutaient pas foi à la plupart des dogmes du
paganisme.
Un si bas, si honteux, si faux christianisme,
Ne vaut pas des Platons l'éclairé paganisme.
(Boileau)
Paganisme :
Il s'est dit autrefois de l'islamisme, par
ignorance réelle ou affectée des véritables dogmes du
monothéisme mahométan.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume II (G-Z) (1856), p. 738.