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La Femme et l'Art Royal

adapté d'une notice communiquée par Anton Krill, de Gabrovo (Bulgarie)
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Cet article a paru originellement dans le N°179 de la revue Le Symbolisme (décembre 1933). Il a été ressaisi et corrigé par France-Spiritualités.
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      Quand le F:. J.-B. Wilhelm plaide la cause de la femme auprès des Maçons ("La Femme en Maçonnerie"), il est impossible de ne pas l'approuver.

      Le Grand Architecte de l'Univers n'admettrait-il à collaborer à son œuvre que l'une des moitiés du genre humain ? L'un des sexes aurait-il seul droit aux secrets de l'art du perfectionnement de la nature humaine ? Poser la question c'est la résoudre. L'humanité, en son unité, est double, tout comme l'individu en qui s'unissent une droite et une gauche. Or, il est inadmissible que la lumière se borne à éclairer en nous la droite pour laisser la gauche dans les ténèbres. L'intelligence de la femme n'est pas moins ouverte que celle de son compagnon terrestre : elle a droit à être instruite de tout ce qu'il aspire à savoir lui-même.

      Il est même certain que l'homme a besoin de la femme pour s'éclairer pleinement. Chez elle dominent des facultés complémentaires des siennes, si bien que la femme, naturellement intuitive, peut deviner ce qui lui échappe. De son côté, étant plus positif, il lui appartient de contrôler rationnellement l'imagination féminine. La recherche du vrai n'est pas unilatérale ; elle exige que nous sachions nous tenir entre les deux colonnes, pour tenir compte simultanément de la double source masculine et féminine de notre pensée.

      N'oublions pas, à ce sujet, que nous sommes redevables à la source féminine de notre première illumination, car l'humanité fut imaginative, avant d'apprendre à raisonner avec méthode. Longtemps le mâle, agissant impulsivement s'en remit à la voyance féminine pour éclairer son action. La Force de l'homme s'inclinait alors devant la Sagesse de la femme.

      Depuis, l'intelligence masculine a pris sa revanche : il y eut révolte contre l'imagination, taxée de folle, l'homme voulant désormais n'avoir foi qu'en son raisonnement.

      Ainsi naquit l'Art Royal, qui développe la masculinité, à l'exclusion, semble-t-il, de la féminité. Il n'en est cependant ainsi qu'à titre provisoire, car les classes masculines rendent hommage à la femme et enseignent à l'apprécier, pour la donner comme reine au roi qui ne saurait se passer d'elle.

      Le futur roi est élevé dans des sentiments de chevalerie qui le mettent d'avance au service de la dame de ses pensées. Mais celle-ci doit-elle être éduquée masculinement comme lui ? S'étant jadis initiée avant le mâle, la femme doit rester fidèle à elle-même en s'initiant à nouveau fémininement de sa propre initiative.

      L'Initiation sera incomplète, unilatérale, boiteuse, tant qu'elle n'aura pas son école de reines, complémentaire du collège des candidats à la royauté.




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