Dom Antoine-Joseph Pernéty Soufre
vitriolique que l'on extrait de la façon suivante
: ayez des terrines vernissées contenant environ quatre pintes chacune.
Mettez-y trois bonnes pintes d'
eau de pluie filtrée, et trois poignées
de
vitriol commun en poudre. Remuez bien le tout, et laissez
dissoudre le
vitriol,
après avoir mis les vases à l'
air ou au
soleil ; il se formera sur
la superficie de l'
eau une pellicule de
couleur arc-en-ciel, que vous enlèverez
adroitement avec une cuiller de verre ou d'ivoire, et que vous mettrez dans un
vase ou creuset, qui puisse résister au
feu. Après avoir enlevé
cette première, vous agiterez l'
eau, et quand elle sera reposée,
il se formera une seconde pellicule, que vous enlèverez comme la première.
Vous continuerez l'opération jusqu'à ce qu'il ne s'en forme plus.
Cette
âme de vitriol, mise à un
feu violent, devient rouge comme
du sang et ne s'y consume pas. Lorsque les vases sont à l'
air, il faut
les protéger de la
pluie et de la poussière. Cette poudre rouge,
mélangée en petite quantité avec du cuivre décapé
et liquéfié, y fait un effet surprenant, de même qu'avec les
autres métaux.
Minsych.
Dom Antoine-Joseph Pernety, Dictionnaire mytho-hermétique, Edition de 1758 - Français modernisé par France-Spiritualités.