Traité de la Pierre philosophale
(De Lapido Philosophico)
Lambsprinck
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TROISIÈME FIGURE
Les philosophes proclament hautement
Que l'on trouve deux bêtes sauvages dans cette Forêt.
La première, alerte, belle et bien bâtie :
Un grand, fort et robuste Cerf.
L'autre, une Licorne, chère au Sage.
Tous deux se cachent parmi les bois,
Mais bienheureux, dirons-nous, l'homme
Qui les piégera dans un filet et les capturera !
Les Maîtres aussi, à mots couverts,
Nous les montrent et font voir qu'en tous lieux
Ces deux animaux errent dans la Forêt.
Toutefois, on doit comprendre par cette Forêt une seule chose
Car si nous considérons vraiment la base,
C'est du Corps que la forêt reçoit son nom.
Alors on trouvera aussi certainement et justement
Que c'est de l'Esprit que provient la Licorne.
Le Cerf ne désire vraiment pas d'autre nom
Que celui d'Ame et personne ne le lui dérobe.
Mais il est juste aussi que soit nommé le Maître
Qui, par l'Art, les conduit et les dompte
Pour les diriger et les faire descendre dans la Forêt
Afin qu'ensemble ils restent unis.
Nous lui attribuerons aussi en partage
D'avoir atteint le Fleuve d'Or
Et de pouvoir maintenant triompher,
Nouvel Auguste, dans son magique empire.
Maintenant, il est nécessaire que vous sachiez
Qu'il y a dans notre forêt un Cerf et une Licorne.
Il y a, dans le Corps, l'Ame et l'Esprit.
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