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La Télépsychie

L'art de lire et de transmettre la pensée - Lecture musculaire - Suggestion mentale à distance
Henri Durville
© France-Spiritualités™






PREMIÈRE PARTIE – LA LECTURE MUSCULAIRE
LEÇON II

Une première expérience – Comment la conduire – Indications musculaires
Vibrations – Liseurs de pensées en public – Activité musculaire inconsciente

Il importe d'abord que vous compreniez la différence qui existe entre la vraie et la fausse lecture de la pensée.

      A cet effet, nous choisirons une expérience usuelle de lecture populaire de la pensée et nous montrerons qu'elle n'a rien de commun avec le commerce mental.

      On bande soigneusement les yeux de l'expérimentateur et on le conduit hors de la chambre. Pendant une absence, l'assistance décide de dissimuler un objet, un canif, par exemple, en un endroit bien caché de la chambre. Lorsque la personne qui a caché l'objet a repris sa place, on rappelle l'expérimentateur.

      En rentrant dans la chambre, il dit : « Je désire que quelqu'un qui sait exactement où l'objet est caché me donne la main. S'il veut bien fixer toute son attention, d'abord sur la cachette, ensuite sur l'objet lui-même, j'espère pouvoir découvrir l'endroit et désigner l'objet. Je prie l'assistance de m'aider en concentrant toutes ses pensées sur l'objet. J'obtiendrai ainsi, je n'en doute pas, un résultat rapide. La personne qui me donnera la main doit consentir à accorder toute son attention à l'expérience. Je préférerais que vous choisissiez parmi vous quelq'un qui soit sensitif de sa ature et qui ait une force de consentration bien dévloppée. Si vous y êtes, nous allons commencer. »

      Alors quelqu'un qui a vu où l'objet est caché met sa main droite dans la main gauche de l'opérateur. Ce dernier met alors à profit les impressions qu'il reçoit des contractions musculaires de la main qu'il tient, et se guide ainsi peu à peu vers la cachette.

A la recherche de l'objet caché

      S'il ne perçoit pas immédiatement un indice relatif à la direction qu'il doit prendre, il fait rapidement un pas en avant et dit avec quelque vivacité : « Pendez donc ! Pensez ! Fixez votre pensée sur la cachette ! Ne pensez qu'à l'endroit choisi ! »

      L'effet de cette exhortation brusque ne se fait pas attendre. Le guide imprime inconsciemment un mouvement vibratoire à sa main. C'est un indice suffisant pour l'opérateur.

      Cette vibration affecte d'abord une ou deux formes :

      Elle peut se produire sous forme d'un léger mouvement d'opposition, une traction en arrière, qui arrête l'opérateur et qui lui apprend immédiatement qu'il a pris une fausse direction, ou bien elle peut affecter nettement la forme d'une conduite accompagnant l'opérateur et le soutenant.

      Dans l'un ou l'autre cas, le mouvement de la main donne à l'opérateur la clef de la direction à prendre. Il observe les vibrations de la main qu'il tient.

Emploi d'un fil pour la lecture musculaire

      Remarquez que le guide ne se doute pas qu'il aide l'opérateur. En toute bonne foi, le guide fixe soigneusement son regard et son attention sur les environs de l'objet cherché, et plus il concentre son esprit sur le résultat à obtenir, plus les vibrations que sa main communique à l'opérateur sont intenses. Plus il est absorbé par l'accomplissement de l'expérience, plus il vient inconsciemment en aide à l'opérateur.

      Pour ceux qui ont assisté aux exploits remarquables des liseurs musculaires exercés (conduire une voiture tout en ayant les yeux bandés, trouver des épingles dissimulés sous les tapis, découvrir des noms dans des livres fermés, etc.), ceci constituera peut-être une explication beaucoup trop simple de la manière d'obtenir ces résultats. Et pourtant, nous pouvons assurer que – bien que la lecture de la pensée et la communication mentale soient des réalités dont nous traiterons plus loin – cette explication de la lecture populaire des pensées est bien exacte.

      Comment se fait-il que le guide donne inconsciemment ces indications à l'opérateur ?

      L'explication est simple. Elle est donnée par l'axiome : Toute pensée tend à se traduire en acte.

      Vous pouvez constater la démonstration parfaite de ce principe dans les gestes qui accompagnent l'état mental de peur, joie, tristesse, colère, surprise, etc. Les gestes sont invariablement automatiques, ce qui revient à dire que la personne qui les fait ne s'en rend pas compte.

      Le secret du mécanisme de l'indication que le guide donne innocemment à l'opérateur réside donc dans l'action automatique ou activité musculaire inconsciente.

      Faites une simple expérience et vous serez convaincu que l'action mentale et l'action musculaire sont en connexion si intime qu'elles dépendent réciproquement l'une de l'autre. Pensez à un objet quelconque situé à votre droite et que vous désirez atteindre. Pensez-y intensément, et votre corps s'inclinera automatiquement du côté de l'objet auquel vous pensez.

      Pensez intensément à un objet situé à votre gauche, avec l'idée que vous désirez atteindre cet objet, et votre corps s'inclinera vers la gauche.




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