La Télépsychie

DEUXIÈME PARTIE – LA LECTURE DE LA PENSÉE
LEÇON XIII
Le télépascope – Comment il est construit – Son importance pour l'élève – Rester éveillé – Conditions exactes

Ceci nous amène à une très importante méthode pour concentrer la vue sur l'objet.

      Dans la leçon précédente, nous avons vu que le point essentiel, c'est que, dans les expériences que vous examinons maintenant, les transmetteurs concentrent leur vision.

      Leurs opérations mentales ne comptent ni pour, ni contre le succès, sauf l'état de calme sur lequel nous avons insisté. Ils ne se préoccupent pas de la question de savoir comment le récepteur doit recevoir l'image de l'objet. Tout ce qu'ils ont à faire se réduit à bien voir l'objet. Cela est très simple, n'est-ce pas ?

      Nous devons donc rechercher quelque méthode pour perfectionner cette vision. Dans ce but, nous conseillons le dispositif suivant :

      Prenez une grande feuille de papier et enroulez-la en forme de tube ayant environ 70 cm de longueur et 10 cm de diamètre ; ou mieux, faites faire un tube quadrangulaire en carton de 70 cm de longueur, 5 cm de haut et 10 cm de large.

      Vous pouvez évidemment adopter toute modification ou tout perfectionnement qui vous viendrait à l'esprit. Nous ne prétendons pas qu'il soit impossible de l'améliorer. Nous vous faisons seulement connaître la forme générale comme point de départ.

      L'instrument peut se faire très grossièrement au moyen d'un journal ; ou bien, on peut y consacrer du temps et produire un article bien fini, en bois. L'idée en est d'abord venue à M. L. W. Roberts qui baptisa son instrument du nom de télépascope et en fit avantageusement usage pour des expériences de lecture de pensée scientifiques dont il rendit compte dans le Cosmopolitan Magazine au printemps de 1899.

      Remarquez pourtant que l'instrument le plus grossier donnera d'aussi bons résultats que le plus coûteux.

      Maintenant placez la carte choisie sur la table sous un fort éclairage.

      Priez les personnes présentes de faire usage des dits instruments. Ils auront pour effet d'écarter de leur vue les objets environnants et de faciliter la concentration de la vue de chaque personne en particulier sur la carte.

      Comme vous le savez probablement, il est difficile de regarder fixement un objet assez longtemps sans que cet objet devienne trouble et indistinct et se meuve de-ci de-là avec le mouvement de la pupille, ou se dédouble par suite d'un certain strabisme qui se produit dans les yeux du spectateur.

      Dans les présentes expériences, il ne faut jamais laisser les yeux se fatiguer et, s'ils manifestent de la fatigue sous une des formes mentionnées ci-dessus, l'expérimentateur doit s'abstenir de considérer trop longtemps l'objet avec fixité et doit cligner les paupières aussi souvent qu'il le faut pour procurer un soulagement.

      Il importe aussi que l'opérateur reste très éveillé.

      La concentration de la vue sur un objet quelconque tend à produire l'assoupissement, mais ce dernier n'est en rien favorable chez le transmetteur. Rappelez-vous que la carte ne doit pas devenir indistincte. C'est une erreur absolue que de supposer que la somnolence aide le transmetteur. Il est par contre avéré que la somnolence du récepteur contribue parfois au succès de l'expérience.


      Les membres de l'assistance sont donc priés de rester bien éveillés et de garder une vue nette et parfaite de la carte en fermant les yeux une seconde dès qu'ils remarquent quelque trouble ou mouvement de l'objet.

      Ces points étant soigneusement observés, les transmetteurs et le récepteur se trouvent dans les meilleures conditions voulues pour le succès de l'expérience.

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