La Télépsychie

DEUXIÈME PARTIE – LA LECTURE DE LA PENSÉE
LEÇON XV
Expérience sans contact – Accroissement de la distance – Nommer un ami auquel il est pensé

Quand on a trouvé quelles sont les paires qui travaillent le mieux ensemble comme transmetteur et récepteur, on peut tenter l'expérience suivante :

      Personne ne doit être admis dans la chambre que les deux personnes agissantes, le récepteur et le transmetteur. II faut choisir un moment où aucun bruit, ni trouble ne soit à craindre.

      Le récepteur est assis à côté du transmetteur et tient sa ou ses mains dans la ou les siennes. Il dit : « Pensez à un nombre, un nombre quelconque de 1 à 20, et je dirai tout haut le premier nombre qui me viendra à l'esprit ».

      Cette expérience doit être tentée plusieurs fois, et on trouvera qu'une bonne partie des réponses sont exactes, qu'elles sont trop nombreuses pour qu'on puisse les expliquer par une simple coïncidence.

      Si cette expérience ne fatigue pas le récepteur, on poursuivra les essais, mais s'il ressent quelque fatigue mentale, il se reposera dix minutes ou même renoncera à toute expérience pendant le temps restant.

      Le récepteur quitte maintenant la main du transmetteur, se lève et met la main sur la tête du transmetteur en disant : « Pensez à un objet et j'essaierai de saisir votre pensée ».

      Après un essai de quelques minutes, le récepteur aura plus de confiance et augmentera la difficulté en se tenant à quelques pieds de distance. II engagera alors le transmetteur à composer une phrase mentalement, phrase d'un caractère peu difficile et n'exprimant qu'une seule notion ou un seul désir. Par exemple : « J'ai soif » ou « Je suis fatigué ».

      Ceci constitue la première expérience sans contact d'aucune espèce entre le récepteur et le transmetteur et dans laquelle ne peut intervenir aucun élément de hasard ou de coïncidence. Aussi est-il bon de consacrer quelques jours à cette seule expérience, avant de continuer à augmenter la distance entre transmetteur et récepteur.

      Remarquez ici un curieux exemple de l'importance des conditions ou atmosphère mentale, pour ainsi dire. Le récepteur se tient graduellement de plus en plus loin du transmetteur et constate que, par entraînement, il devient de plus en plus maître en l'art de recevoir les messages mentaux. Mais l'idée de l'éloignement graduel, de même que celle de mettre la main sur la tête n'est pas une idée indispensable pour réaliser la télépsychie ; elle n'est vitale que pour le succès des expériences de début, et elle n'est vitale que pour ce succès parce que, tant pour le transmetteur que pour le récepteur, l'idée de la proximité ou du contact est encourageante. Il semble que l'expérience en sera plus aisée. Elle paraît et se montre plus aisée. Il s'en suit logiquement moins de défiance de soi-même et de meilleures conditions pour l'expérience.

      Il va de soi que la pensée ne connaît pas de limite ni dans le temps, ni dans l'espace.

      Enfin, le récepteur devra se tenir à l'extrémité de la chambre et dire : « Pensez au nom de quelque ami. Que ce soit quelqu'un que je ne connaisse pas, mais quelqu'un qui vous soit très intime, de façon que vous sentiez sa personnalité pendant que vous vous dites le nom à vous-même. Cette expérience présente une difficulté plus grande que la précédente, mais un succès complet en une soirée en vaut la peine.

      Les expériences précédentes entre le transmetteur et le récepteur, avec les légères variantes qui peuvent se présenter à l'esprit de l'un ou de l'autre, doivent être pratiquées pendant une semaine au moins avant de faire aucune tentative de communication à grande distance.

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