La Télépsychie

DEUXIÈME PARTIE – LA LECTURE DE LA PENSÉE
LEÇON XXI
Le plein développement des facultés intérieures – Les êtres chers en contact par la pensée malgré la distance
Plus d'obstacle à la parfaite communion de deux âmes

L'homme a encore beaucoup à faire avant d'atteindre au plein développement de ses facultés intérieures.

      Nous recevons encore des voyageurs trébuchant au seuil, recevant par moment une lueur de lumière, de joie, mais nous ne sommes pas entrés en possession de toute les richesses qui nous sont promises.

      Nous pourrions multiplier les exemples où la pratique de télépsychie a rendu des grands services à ses initiés, mais ces leçons n'ont pas pour but de donner des exemples. Elles enseignent à obtenir des résultats et donnent en même temps un aperçu des possibilités et des agréments qu'elle réserve à ceux qui persévèreront dans ces exercices mentaux.

      A celui qui surmonte les obstacles, de grandes choses sont promises. Toutefois, pour donner un court exemple, choisissons le cas d'un homme et d'une femme (mari et femme, ou amants non-mariés, à votre gré) qui se trouvent en communication télépsychique entre eux. Par suite de la nature de ses affaires, le mari est peut-être obligé de consacrer plusieurs mois de l'année à voyager. Pour l'être humain ordinaire qui ignore la télépsychie, le voyage est un obstacle insurmontable à toute communication avec son foyer sauf par des moyens objectifs, tels que lettres, télégrammes, etc.

      Le voyage et la distance ne sont pas des obstacles pour la télépsychie. La pensée se rit de la distance. Au cours de ses voyages, le mari est non seulement content parce qu'il sait qu'il sera immédiatement averti si quelque chose d'inattendu arrive à sa compagne pendant son absence, mais il est encouragé par de nombreuses entrevues avec celle qu'il aime, moments bénis où l'âme appelle l'âme à travers l'espace et où l'âme répond :

      « Il n'y a pas d'heure où je ne sois avec toi ;
      Il n'y a pas de chagrin que je ne puisse partager avec toi ;
      Ni le temps, ni l'espace ne me font obstacle
      Pour peu que tu me désires près de toi, pour peu que tu penses à moi. »

      C'est là une belle pensée qu'il ne puisse y avoir d'obstacle à la parfaite communion de deux âmes qui s'harmonisent, sauf celui qu'elles créent elles-mêmes.

      Si de part et d'autre, elles désirent échanger leurs idées à des lieues de distance, la communication aura lieu. Mais, si, pour un motif quelconque, l'une des deux se refuse à cette communication mentale, les portes sont fermées. Voilà sûrement une bien sage précaution sans laquelle la télépsychie serait une faculté bien dangereuse à exercer. Mais, si la réussite de la communication télépsychique dépend de l'harmonie existant entre deux natures, la faculté de couper cette communication réside, elle, dans chacune d'elles.

      Le succès de la télépsychie dépend d'une communion de volonté. L'indifférence ou l'aversion de part ou d'autre interdit la communication. Il est donc impossible qu'un être humain établisse un contact télépsychique malintentionné à l'égard d'un autre.

      En écrivant cette assertion, nous n'oublions pas les faits contraires établissant que ce contrôle a été exercé au détriment et contre la volonté d'une des parties. Pour réduire les faits à leur juste valeur, nous dirons que dans la science seule se trouve la sûreté et que, lorsque le principe d'harmonie de la télépsychie sera compris des hommes, il n'y aura plus à enregistrer de tels cas d'influence néfaste.

      La faculté d'accepter ou de rejeter est, en effet, inhérente à tout esprit humain.

      Tous les méfaits rapportés à ce jour comme dûs à l'emploi d'un contrôle télépsychique sont absolument et entièrement le produit d'une idée fixe dans l'esprit de la victime.

      Examinez ces cas vous-même et vous constaterez dans chacun que la croyance en question est basée sur l'ignorance. L'ignorance est la mère de tout ce que nous connaissons comme mal. Recherchons donc la science, persuadés que la télépsychie nous donne la clef de bien des mystères de la nature humaine et quelque jour cette science nous ouvrira la porte qui sépare deux mondes : celui de la science du bien et du mal et même celui de la vie et de la mort.

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