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Le Nouvel Homme

Louis-Claude Saint-Martin
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Colombe


70.

      Ame humaine, ton réparateur particulier, ou le nouvel homme t'a ouvert l'esprit pour entendre l'accomplissement de ce qui a été dit de lui dans la loi de Moïse, dans les prophètes, et dans les psaumes. Car lorsque le Réparateur universel disait : c'est de moi qu'ils ont tous prophétisé ; il ne parlait pas seulement de lui-même, et il faisait entendre par ces paroles qu'ils avaient aussi prophétisé de toutes les âmes de désir, de tous ceux qui veulent devenir de nouveaux hommes, puisqu'il s'est nommé ton frère, et le frère de tous les élus.

      En t'ouvrant l'esprit sur ta destination, il t'apprend que tu dois prêcher journellement en toi-même en son nom la pénitence, et la rémission des péchés dans toutes, les nations, en commençant par Jérusalem. C'est-à-dire, en commençant par cette pierre fondamentale qui est en toi, et d'où doivent rejaillir des sources vives capables de désaltérer tous tes peuples.

      Ce nouveau fils qui t'est né va poursuivre son cours. Il a descendu dans les abîmes, il s'est remontré dans ton être apparent ; à présent le moment est venu où il va remonter vers son père pour envoyer sur toi le don qui t'a été promis, et au moyen duquel tu pourras instruire tous les peuples qui sont en toi, et les baptiser au nom du Père, et du fils, et du Saint-Esprit, et leur apprendre à observer toutes les choses qui t'ont été commandées. C'est pourquoi, tu ne sortiras point de ta propre Jérusalem que tu ne sois revêtue de la force d'en haut, et que le consolateur ne soit venu te remplir de la force divine, comme tu l'as pu être de la force spirituelle par toutes les opérations précédentes, afin que tu sois sûre que ce fils qui t'est né, et qui s'est immolé pour toi, sera toujours avec toi jusqu'à la consommation des siècles.

      Tu ne peux douter en effet qu'il ne soit avec toi jusqu'à la consommation des siècles, puisque c'est sans sortir de toi qu'il accomplit toutes ses œuvres, et qu'il en observe dans tout son cours les différentes époques, à l'imitation du Réparateur universel qui, malgré la diversité de ses opérations, n'a jamais été détaché de celui qui l'a engendré, qui l'engendre, et qui l'engendrera éternellement. Ainsi donc si ce nouvel homme trouve en toi sa mère, ses enfants, ses frères, et son père, c'est sans sortir de toi qu'il va remonter vers ce même père d'où doivent dériver toutes les consolations que l'éternelle source qui t'a engendrée ne cherche qu'à verser sur toi en le prenant pour son organe.

      C'est sous ce rapport que tu dois te considérer comme une sorte d'universalité, ainsi qu'il te l'a été annoncé en plusieurs endroits de cet écrit, puisque tu trouves en toi le monde divin, le monde spirituel, le monde naturel, et que par là tu es l'image de celui qui a tout produit, et qui est tout. Mais tu n'es ainsi l'image de celui qui a tout produit, et qui est tout, qu'autant que tu demeures en lui, et qu'il donne lui-même la forme à toutes tes facultés, et à toutes tes substances, car comment serais-tu une universalité partielle, si tu n'étais pas continuellement connue, engendrée, et nourrie par la grande universalité ?

      Ne balance pas à croire que tel soit l'objet de cette grande universalité à ton égard ; et que tous ses plans, et toutes ses œuvres ne tendent à donner à toute ton existence le caractère de sa grandeur, et de son immensité.

      Juges-en par les comparaisons que tu peux faire entre ton être, et toutes les vastes puissances qui t'environnent, et qui dominent au-dessus de toi. Contemple l'immense étendue de l'univers relativement à ta débile forme. Contemple l'immensité de l'espace, et du temps en comparaison de tous ces êtres partiels qui n'ont qu'une si petite fraction de sa durée, et reconnais que tous les efforts de la suprême puissance, ne tendent qu'à agrandir ton être par la réflexion que ces rapports peuvent faire naître en toi, et à donner le cours le plus vaste à la pensée, c'est-à-dire à lui donner l'empreinte de cette immense universalité.

      Car quelque faibles, et quelque méprisables que soient les mortels en apparence, ils ne peuvent nier que c'est pour eux que tous ces grands présents sont envoyés, puisqu'il n'y a qu'eux qui soient dans le cas de les contempler, et d'en nourrir leur pensée, tandis que tous les autres êtres en reçoivent les secours, qu'ils les emploient, et les opèrent même sans les comprendre.

      Ame humaine, si par l'organe de ce nouvel homme qui est né en toi, tu peux élever tes yeux encore plus haut que ce monde passager, et corruptible, tu découvriras dans ta région supérieure, une immensité bien plus vaste, et des dons infiniment plus abondants, et tu apprendras alors à t'agrandir de plus en plus avec les bienfaits de celui qui a tout produit, et qui est tout.

      Tu apprendras à évaluer cette semence précieuse dont il a formé l'âme humaine, et qui lui est si chère, que malgré ses ingratitudes, il ne peut détourner les yeux de dessus elle.

      Tu verras cet Etre infini verser continuellement sur nous dans tous les genres, l'abondance de ses puissances, de sa majesté, et de son infinité ; car notre volonté pestilentielle a beau faire, l'Eternel ne cesse de nous en démontrer la borne, et l'impuissance en nous faisant constamment nager dans son universelle immensité. Ne t'afflige donc point, âme humaine, si ton nouvel homme, après t'avoir bénie, s'est séparé de toi, et a été enlevé au ciel. Imite l'exemple des disciples du Réparateur universel qui après l'avoir "vu se séparer d'eux, et monter au ciel, s'en retournèrent comblés de joie à Jérusalem, où ils se tinrent sans cesse dans le temple, louant et bénissant Dieu," parce qu'ils étaient pleins de confiance en ses promesses.

      Ne sois point étonnée non plus de ce que le nouvel homme après être retourné vers son père, et y être demeuré le temps prescrit par tes nombres particuliers va te donner de nouvelles marques de sa présence, et de son intérêt pour toi. Car, "lorsque les jours de ta Pentecôte seront accomplis, tous tes disciples étant ensemble dans un même lieu, tu entendras tout d'un coup un grand bruit comme d'un vent violent, et impétueux qui viendra de ton ciel, et qui remplira toute la maison où ils seront assis. En même temps tu verras paraître comme des langues de feu qui se partageront, et s'arrêteront sur chacun d'eux. Aussitôt ils seront tous remplis du Saint-Esprit, et ils commenceront à parler diverses langues selon que le Saint-Esprit leur mettra les paroles en la bouche."

      En effet tu connaîtras les langues de toutes les substances qui te constituent ; tu entendras leur langage, et elles entendront le tien, afin que vous concouriez toutes ensemble à manifester chacune les dons particuliers qui vous sont propres, pour étendre de plus en plus le règne de votre Dieu, il ne se passera pas un mouvement en toi dont tu n'aies l'intelligence, et auquel tu ne sentes en même temps le jugement que tu en dois porter, et l'usage que tu dois en faire. Si ces mouvements sont faux, ils entendront ta langue aussi bien que les mouvements vrais, mais ils ne l'entendront que pour leur condamnation, car ta langue deviendra l'épée à deux tranchants.

      Lors donc que ces mouvements faux se feront connaître en toi, tu n'auras qu'à dire un mot, et ils seront précipités dans leurs abîmes, et tu auras le droit de dire aux Saphires et aux Ananies qui seraient en toi, et qui chercheraient à te tromper : "Comment Satan a-t-il tenté votre cœur pour vous porter à mentir au Saint-Esprit, et à détourner une partie de votre fond de terre ? Ne demeurait-il pas à vous si vous l'aviez voulu garder... ? Ce n'est pas aux hommes que vous avez menti, mais à Dieu ; voilà ceux qui viennent pour vous enterrer qui sont à la porte. Et à ta parole, ces imposteurs rendront l'esprit et seront portés en terre."

      Mais tu auras aussi le pouvoir de verser les consolations sur les affligés, et sur les malades, lorsqu'ils auront dans le cœur une sainte espérance, et une vive confiance dans les puissances du Seigneur, au point que ton ombre même les délivrera de leurs maladies.

      Lors donc qu'en allant au temple, selon ta coutume, tu rencontreras de pauvres estropiés tu les regarderas pour juger de leur foi, et quand par le mouvement intérieur de l'esprit tu croiras pouvoir employer tes richesses en leur faveur, tu leur diras : Je n'ai ni or, ni argent, mais ce que j'ai je vous le donne, soyez guéris au nom du Réparateur et marchez. Alors ils se lèveront, ils se tiendront fermes sur leurs pieds, et entreront avec toi dans le temple, en marchant, en sautant et en louant Dieu.

      Tu seras affranchie des entraves de la loi dès que tu seras admise au règne de l'esprit et si ta pieuse délicatesse te laisse encore des inquiétudes sur les ordonnances lévitiques, il te sera répondu par l'esprit comme à saint Pierre (Actes 10:15) : N'appelez pas impur ce que Dieu a purifié.

      Lorsque les ennemis qui sont en toi chercheront à te saisir, et qu'ils croiront t'avoir vaincu, après t'avoir emprisonné dans leurs ténèbres pour t'empêcher de répandre la parole de vérité dans le temple, l'ange du Seigneur ouvrira à leur insu la porte de ta prison et te dira : Allez dans le temple, et prêchez-y hardiment au peuple toutes les paroles de cette doctrine de vie. Et tes ennemis frappés d'étonnement de ne point te trouver dans la prison, frémiront de rage de voir la parole se répandre malgré eux.

      Tu ne devras point être surprise si, lorsque tu parleras avec foi et confiance aux peuples qui sont en toi et qui t'écouteront, l'esprit descend sur eux, comme il est descendu sur toi, à la parole du nouvel homme, et s'ils deviennent par là susceptibles de recevoir le baptême de ta main, comme tu l'as reçu de la main de ton Réparateur particulier, en raison de ce que tu es dépositaire des sept sources sacramentelles qui doivent jaillir de ta pierre fondamentale: car la promesse a été faite à toi et à tes enfants, et à tous ceux qui sont éloignés, autant que le Seigneur ton Dieu en appellera (Actes 2:39).


71.

      Ce n'est point assez que le nouvel homme ait parcouru toutes les époques temporelles de la régénération, et qu'il ait passé par toutes les progressions particulières attachées à la restauration de la postérité humaine, il faut qu'il atteigne d'une manière temporelle spirituelle au complément particulier de cette restauration, si ce n'est à demeure, vu la défectuosité de notre région, au moins en aperçu, et comme par initiation à cette réintégration permanente dont il jouira, quand, après avoir été représenté ici-bas son principe d'une manière limitée, il pourra le représenter dans les cieux d'une manière aussi vaste que durable.

      Il faut donc qu'indépendamment de ce jugement particulier que nous lui avons vu prononcer, lorsqu'il est descendu dans ses abîmes, il prononce encore, prophétiquement, le jugement final qui doit décider du sort des prévaricateurs, et faire la séparation de ceux qui dans lui-même ayant échappé, par la pénitence, à la première mort, seront préservés de la seconde mort, d'avec ceux qui seront les victimes de l'une et de l'autre de ces deux morts.

      Voyons-le ainsi tracer d'avance en lui le tableau de ces derniers temps, où l'espérance sera abolie, et où il ne restera que la consolation ou le désespoir, que la jouissance parfaite ou la privation absolue. Voyons-le prendre les sept trompettes pour appeler en lui au jugement dernier toutes les nations qui sont soumises à sa puissance, pour examiner celles "qui auront adoré la bête ou son image, qui en auront reçu le caractère sur leur front ou dans la main, afin qu'elles boivent du vin de la colère de Dieu, de ce vin tout pur, préparé dans le calice de sa colère, et qu'elles soient tourmentées dans le feu et dans le soufre devant les saints anges, et en présence de l'agneau."

      Voyons-le d'un autre côté "debout sur la montagne de Sion, et avec lui les cent quarante-quatre mille personnes qui auront le nom de l'agneau et le nom de son père écrits sur le front, et qui chanteront le cantique nouveau devant le trône, comme ayant été rachetés de la terre ; car leur voix sera semblable à un bruit des grandes eaux, et au bruit d'un grand tonnerre, et ne formera que comme un seul son de plusieurs joueurs de harpe qui touchent leurs harpes. Et il ne s'est point trouvé de mensonge dans leur bouche parce qu'ils sont purs et sans tache devant le trône de Dieu."

      Voyons-le volant par le milieu de son ciel, "portant l'Evangile éternel pour l'annoncer à ceux qui sont sur la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple, et disant d'une voix forte : Craignez le Seigneur, et rendez-lui gloire, parce que l'heure de son jugement est venue, et adorez celui qui a fait le ciel et la terre, la mer et la source des eaux."

      Voyons-le ensuite prendre dans le temple du tabernacle du témoignage les sept coupes d'or pleines de la colère de Dieu qui vit dans les siècles des siècles.

      Voyons-le verser les quatre premières coupes sur la terre, sur les fleuves, et sur le soleil pour opérer la dissolution de la région fantastique et illusoire qui le retient dans les ténèbres, et pour faire "que les hommes qui auront le caractère de la bête soient frappés d'une plaie maligne et dangereuse, que la mer devienne comme le sang d'un mort, que les fleuves et les sources des eaux soient changés en sang ; et les hommes étant frappés d'une chaleur dévorante, blasphèmeront le nom de Dieu, qui a ces plaies en son pouvoir, refusant de faire pénitence pour lui donner gloire. La cinquième coupe se répandra sur le trône de la bête, et son royaume deviendra ténébreux. La sixième coupe se versera sur le grand fleuve d'Euphrate, et son eau sera séchée pour ouvrir le chemin aux rois qui doivent venir de l'Orient. La septième coupe se répandra dans l'air, et une forte voix se fera entendre du temple comme du trône, et qui dira : c'en est fait."

      Alors il se fera dans le nouvel homme, "des éclairs, des bruits, des tonnerres, et un grand tremblement de terre, et si grand qu'il n'y eut jamais un tel depuis que les hommes sont sur la terre. La grande ville sera divisée en trois parties, et les villes des nations tomberont, toutes les îles s'enfuiront, et les montagnes disparaîtront."

      Après tous ces effroyables prodiges le nouvel homme "prendra la bête et avec elle le faux prophète, et les jettera tout vivants dans l'étang de feu et de soufre" et il sortira du trône une voix qui dira : "Louez notre Dieu, vous tous qui êtes ses serviteurs, et qui le craignez, petits et grands, parce que ses jugements sont véritables et justes, qu'il a condamné la grande prostituée, qui a corrompu la terre par sa prostitution, et qu'il a vengé le sang de ses serviteurs que ses mains ont répandu.

      Ame humaine, quand ces redoutables jugements seront prononcés, et exécutés en toi, c'est alors qu'il y aura pour toi un nouveau ciel, et une nouvelle terre, car le premier ciel, et la première terre auront disparu, et la mer ne sera plus ; alors tu verras "la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, qui venant de Dieu descendra du ciel en toi, étant parée comme une épouse qui se pare pour son époux ; et tu entendras une grande voix qui viendra du trône, et qui dira : Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes, et il demeurera avec toi, et tu seras son peuple, et tes yeux, et la mort ne sera plus." Ame humaine, veux-tu connaître les proportions de cette ville sainte, de cette Jérusalem qui descendra en toi, étant parée comme une épouse qui se pare pour son époux, transporte-toi sur la grande, et haute montagne qui est en toi. Tu verras que cette ville sainte est illuminée de la clarté de Dieu, que la lumière qui éclaire, est semblable à une pierre précieuse, à une pierre de jaspe transparente comme du cristal.

      Tu verras qu'elle est bâtie en carré, qu'elle est égale dans sa longueur, et dans sa largeur, et que la mesure de la muraille est de cent quarante-quatre coudées de mesure d'homme, pour te faire comprendre que c'est sur les propres dimensions à la fois ternaires, quaternaires, et septenaires de ton essence sacrée, que doit s'élever cette ville éternelle de la paix, et des consolations ; parce que tu es la seule avec qui l'éternelle source de toutes les mesures, et de tous les nombres, ait des rapports assez rapprochés, pour avoir voulu faire de toi son représentant parmi les peuples, et parmi toutes les régions de l'univers visible, et invisible ; tu reconnaîtras que tu es toi-même le tabernacle de Dieu avec tous ceux qui habitent en toi, et que c'est pour cela qu'il veut demeurer en toi, afin que tu sois son peuple, et que, demeurant lui-même en toi, il soit ton Dieu.

      "Aussi tu ne verras point d'autre temple dans cette ville sainte, et dans cette céleste Jérusalem, parce que le Seigneur Dieu est tout puissant, et l'agneau en est le temple ; et cette ville n'a point besoin d'être éclairée par le soleil ou par la lune, parce que c'est la lumière de Dieu qui l'éclaire, et que l'agneau qui est en toi en est la lampe. Les nations marcheront à la faveur de sa lumière, et les rois de la terre y porteront leur gloire et leur honneur."

      Ame humaine, tu vois les hommes qui n'en sont encore qu'au règne terrestre et matériel, fermer les portes de leurs villes de guerre, après avoir eu soin d'en faire sortir les ennemis et les malfaiteurs. Les hommes dans le règne spirituel en font autant, sans quoi ils courent le risque d'être les victimes de leur négligence ; car s'ils ont laissé des ennemis dans la place, après en avoir fermé les portes, combien de ces ennemis les dévoreront à leur insu pendant leur sommeil ? Combien l'aurore leur découvrira d'afflictions, en ne leur ouvrant les yeux que pour leur laisser voir leur captivité ?

      Mais dans ce règne divin que le nouvel homme établit en toi "on ne fermera plus chaque jour les portes de la ville sainte, parce qu'il n'y aura point là de nuit ; qu'il n'y aura rien de souillé ni aucun de ceux qui commettent l'abomination ou le mensonge, mais seulement ceux qui sont écrits dans le livre de vie".

      Tu verras aussi dans la ville sainte un fleuve d'eau vive, claire comme du cristal, qui coulera du trône de Dieu et de l'agneau, car tu n'ignores plus que l'homme est lui-même un ruisseau émané de ce fleuve, et devant par conséquent couler éternellement comme celui qui lui donne sans interruption la naissance.

      "Tu trouveras également au milieu de la place de la ville, des deux côtés du fleuve, l'arbre de la vie qui porte douze fruits, et donne son fruit chaque mois, et les feuilles de cet arbre sont pour guérir les nations." Car cet arbre de vie, c'est cette lumière de l'esprit qui vient de s'allumer dans la pensée du nouvel homme qui doit désormais remplir de toutes ses sagesses l'universalité du temps. Ces feuilles qui doivent guérir les nations, ces sont les œuvres de ce nouvel homme qui répandront sans cesse autour de toi et l'harmonie et le bonheur, comme tu aurais dû les répandre autrefois en vertu de ces trois dons sacrés qui te constituent à la foi l'image et le fils du Dieu des êtres.

      Ne te donne donc point de relâche que cette ville sainte ne soit rebâtie en toi, telle qu'elle aurait dû toujours y subsister, si le crime ne l'avait renversée, et souviens-toi tous les jours de ta vie que le sanctuaire invisible où notre Dieu se plaît d'être honoré, que le culte, les illuminations, l'encens dont la nature et les temples extérieurs nous offrent des images instructives et salutaires, qu'enfin toutes les merveilles de la Jérusalem céleste peuvent se retrouver encore aujourd'hui dans le cœur du nouvel homme, puisqu'elles y ont existé dès l'origine.




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