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Prière de Louis-Claude de Saint-Martin - 10

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Voici la dixième d'une série de prières attribuées à Louis-Claude de Saint-Martin de manière quasiment certaine, bien que leur auteur présumé n'en ait jamais fait mention nulle part.

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      Auras-tu la force, ô mon âme, de contempler l'énormité de la dette que l'homme coupable a contractée envers la Divinité ? Mais, si tu as eu celle de te livrer au crime, tu peux bien en consi-dérer toute l'horreur. Mesure donc par la pensée le champ du Seigneur ; rappelle-toi que l'homme devait en être le cultivateur ; tâche de te faire une idée de l'immensité des fruits qui auraient dû s'y produire par tes soins ; songe que toutes les créatures qui sont sous le ciel attendaient de ta soigneuse culture leur subsistance et leur soutien ; songe que les champs du Seigneur attendaient de toi leur ornement et leur parure ; songe que le Seigneur lui-même attendait de ta vigilance et de ta fidélité, la gloire et la louange que devait lui attirer l'accomplisse-ment de ses desseins ; songe que toutes ces choses devaient s'opérer par toi sans aucune interruption. Tu es tombé, tu as laissé l'ennemi prendre empire sur toi et corrompre tes voies. Dès l'instant, tu as rendu stérile la terre du Seigneur ; tu as plongé le cœur de Dieu dans la tristesse. Dès ce même instant, tu as comme tari la source de la sagesse et de la moisson dans ce bas monde ; et, depuis cette fatale époque, tu arrêtes chaque jour toutes les productions du Seigneur ; contemple à présent l'énormité de ta dette ; contemple l'impossibilité où tu es de l'acquitter, et frissonne jusque dans les derniers replis de ton être. Tu dois les fruits de chaque année, depuis le moment de ton infidélité ; tu dois la dîme de toutes les heures qui se sont écoulées depuis l'heure fatale ; tu dois tout ce que ces mêmes fruits et cette même dîme auraient rapporté dans les mains où tu aurais dû les déposer ; tu dois tous les fruits que tu empêcheras de croître jusqu'à la consommation des siècles. Quel est donc l'être qui aurait pu jamais t'acquitter envers la justice éternelle, envers cette justice dont les droits ne peuvent s'abolir et dont les plans ne peuvent manquer d'arriver à leur terme et à leur accomplissement ? C'est ici, Dieu suprême, que se manifestent les torrents de ta miséricorde et l'abondance intaris-sable de tes éternels trésors ; ici, ton cœur divin s'est ouvert sur ta malheureuse créature, et non seulement ses redevances ont été acquittées, mais elle s'est trouvée encore assez riche pour pouvoir venir au secours de l'indigent. Tu as dit à ton verbe de venir cultiver lui-même le champ de l'homme. Ce verbe sacré, dont l'âme est l'amour, est descendu vers ce champ frappé de stérilité. Il a consumé par le feu de sa parole toutes les plantes parasites et vénéneuses qui s'y étaient semées ; il y a semé en place le germe de l'arbre de vie ; il a ouvert les canaux des fontaines salutaires, et les eaux vives sont venues l'arroser ; il a rendu la force aux animaux de la terre, l'agilité aux oiseaux du ciel ; il a rendu la lumière aux flambeaux célestes, le son et la voix à tous les sesprits qui habitent la sphère de l'homme ; et il a rendu à l'âme de l'homme cet amour dont il est lui-même la source et le foyer, et qui a dirigé son saint et admirable sacrifice. Oui, éternel Dieu de toute louange et de toute grâce, il n'y avait qu'un être puissant, comme ton fils divin, qui pût ainsi réparer nos désordres et nous acquitter envers ta justice. Il n'y avait que l'être créateur qui pût payer pour nous ce que nous avions entièrement dissipé, puisqu'il fallait pour cela qu'il se fît une nouvelle création. Puissances universelles, si vous vous sentez si disposées à chanter ses louanges, pour vous avoir rétablies dans vos droits, et pour vous avoir rendu votre activité, quelles actions de grâces ne lui dois-je donc pas, pour s'être lui-même rendu caution de toutes mes dettes envers lui, envers vous, envers tous mes frères, et pour les avoir acquittées ? Il est dit de la femme pénitente, que parce qu'elle avait beaucoup aimé, on lui avait beaucoup pardonné. A l'homme on lui a tout remis, on a tout payé pour lui, non seulement avant qu'il ait commencé d'aimer, mais même lorsqu'il était plongé dans les horreurs de l'ingra-titude et comme glacé toute entiers maintenant à celui qui a commencé par nous pardonner tout. Chaque mouvement de notre Dieu doit être un mouvement universel, et qui se fasse sentir dans toutes les régions de tous les univers. Qu'à l'exemple de ce Dieu suprême, l'amour fasse un mouvement universel dans tout notre être, et embrasse à la fois toutes les facultés qui nous composent. Amen.




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