CHAPITRE IV
La Dynamisation des Forces astrales
I. - Le Charbon
Il existe une substance dans la nature qui
a la singulière propriété sur le plan visible
d'absorber toutes les impuretés ; c'est le
charbon, braise
ou
charbon de
bois. On sait que la poudre de
charbon purifie l'
eau,
absorbe les gaz délétères, et est très
employée dans les usines pour différents usages de
ce genre. Or, le
charbon absorbe également les fluides psychiques.
Supposez un détraqué qui, tous
les soirs à la même heure, envoie de mauvaises pensées
vers un être dont il veut empoisonner le mental. Ces mauvaises
pensées sont accompagnées de projections de
forces
psychiques (fig. 1), de même qu'un poison est, en général,
dissous dans un liquide. Si la personne qui est l'objet de ces actions
néfastes place autour d'elle ou sur elle, du
charbon de
bois,
les fluides envoyés iront s'absorber dans le
charbon au lieu
de pénétrer l'astral de l'envoûté (fig.
2).
Il suffit, donc, comme ces mauvaises
actions ont, généralement, lieu la nuit de placer
trois morceaux de braise ordinaire dans une assiette, sous le
lit,
ainsi que le représente la gravure ci-jointe et de les jeter
dans l'
eau courante, le matin, pour rendre nuls, physiquement, les
effets des envoûteurs.
C'est là un procédé de défense très
simple et qui nous a, souvent, donné les meilleurs résultats.
II. - Les Signes magiques
Quand le
charbon n'agit pas assez vite, on
peut aider son action par l'emploi des signes dits : signes magiques.
Ces signes se rapportent à des
hiéroglyphes et à
des images du monde invisible sur lesquels ils ont une forte action.
Certains traités de magie, anciens ou
modernes, fournissent une liste de ces signes
[Note
de l'éditeur : On trouvera dans les Mystères initiatiques
de M. Henri Durville les signes magiques qui donnent santé,
noblesse, force, commandement, stabilité, verdeur de corps
et d'esprit, beauté, faveur, richesse, clairvoyance.].
Nous donnons, ici, un extrait de l'
Archidoxe magique de
Paracelse,
relatif au miroir.
DE LA CONSTELLATION DU MIROIR
Voici d'abord la manière de préparer
cet instrument royal : le commencer indifféremment chaque
mois pendant toute l'année, mais regarder soigneusement le
signe en ascendant dans le
ciel ; observer attentivement le commencement
de chaque signe, son degré au-dessus de l'
horizon, ensemble
les signes
méridiens comme on nomme le milieu du
ciel. En
outre, savoir la partie du
ciel où se trouve la planète
en question, à l'heure et au
jour du commencement ou "inchoation"
de ce mystère. De même, si la planète est au-dessus
de la terre ou au-dessous, et quand elle doit monter à notre
horizon. De plus, savoir les
conjonctions des planètes, ou
dans quel signe ou degré se trouve le
Soleil oula
Lune.
Il faut, aussi, repérer avec grand soin les phases et mutations
de la
Lune, de même les
Equinoxes, sans se servir pour cette
computation des règles ou tables de Ptolémée.
Les tables de Ptolémée ont été faites
en l'an du Christ 140. A ce moment, l'
équinoxe fut le 31
mars 2 h. 4 m. du milieu du
jour. C'est pourquoi, dans notre siècle
à savoir l'an 1537, il y a environ 5
jours 7 h. 36' d'intervalle.
Or, dans la machination de cette uvre si admirable, il faut
prendre garde au véritable
Equinoxe ; le lieu de l'
Equinoxe
doit être pris dans l'Ecliptique du 8°
Ciel, que j'appelle
commencement du
Bélier à cause de la
division ou répartition.
En effet, la première partie dans l'
équinoxe à
partir de l'Ecliptique contient 24 minutes de déclinaison.
Et nous avons ce
jour de l'
Equinoxe.
Là le lieu du
Soleil est proche de la
division de l'Ecliptique et du sixième cercle de l'
Equinoxe
dans le huitième
ciel. Et ce point est certain. Or, partout
où se place le
Soleil, soit à l'ascension, soit au
milieu du
ciel, soit au déclin, là sera le commencement
du
Bélier et des
Signes. Et le
Soleil placé en ce
lieu, on connaît clairement l'heure du
jour d'après
lequel le commencement du
Bélier et des
Signes, partout où
ils se trouveront dans le
ciel, pourra se savoir d'après
le lieu sensible et se découvrir selon l'ascendance dans
l'Orient, pendant toute l'année, d'après le mouvement
et le lieu du
Soleil. Il faut aussi prendre quelques lieux de Planètes
selon l'égalité de l'Ecliptique. Cette égalité
de description dans le huitième
ciel a été
formulée par moi Théophraste. Mais toutes ces choses
exposées par leur mode et leur marche, passons à l'uvre
en elle-même. Les sept métaux doivent se prendre suivant
le poids prescrit, de telle façon pourtant que chacun soit
purifié et dépuré de la manière que
nous indiquons ciaprès
Or
|
parties ou 1/2 onces
|
10
|
|
parties ou 1/2 onces
|
10
|
Cuivre
|
parties ou 1/2 onces
|
5
|
|
parties ou 1/2 onces
|
2
|
|
parties ou 1/2 onces
|
2
|
Fer
|
parties ou 1/2 onces
|
1
|
|
parties ou 1/2 onces
|
1
|
Tous ces métaux, une fois purifiés, devront être
gardés séparément dans un papier. Il est aussi
question d'un miroir. En effet, une telle quantité d'or sert
à faire un miroir dont la taille est à peu près
celle que nous donnons ci-après.
Il doit toujours y avoir trois de ces miroirs.
Dans l'un, on voit les images de l'homme, tels que voleurs,
ennemis
ou autres ; de même les formes et figures des troupeaux, armes,
combats, sièges ; en outre, toutes choses humaines accomplies,
ou en cours d'exécution. De
jour ou de nuit, cela se réfléchit
dans le miroir. Dans le second, on voit tous les discours, paroles,
conseils, dits ou écrits, où et quand ils ont été
élaborés et enregistrés avec toutes choses
décrétées et conclues dans ces conseils, avec
leurs causes. Il importe toutefois que ces choses soient faites
et passées, car en cette matière, rien de futur ne
peut être vu ou su. Dans le troisième, seraient toutes
choses écrites dans les lettres ou livres et tout ce que
la plume a consigné, encore que secret et caché. En
résumé, l'homme qui regarde dans cette espèce
de miroir verra apparaître toutes choses qui se font ou se
sont faites sous l'
horizon, tant à distance qu'à proximité
de
jour ou de nuit, en cachette ou en public. Ces miroirs doivent
se fabriquer spécialement pour ceux qui doivent en faire
usage. Tous les autres pour qui ils n'ont point été
construits, ne peuvent y regarder. A noter que si l'on veut faire
de plus grands miroirs, il faut prendre plus de métal. Plus
grand est le miroir, plus son champ de réflexion est étendu.
Si, en effet, on veut connaître les grandes assemblées,
qui se font en temps de guerre, de conflits ou de combats, un espace
étroit ne permettrait, ni aux personnes, ni aux
chevaux,
ni aux troupeaux, ni à d'autres semblables spectacles de
s'y reproduire aussi distinctement que dans un grand miroir où
ces choses s'offrent beaucoup plus agrandies. Et cependant, il faut
autant de travail pour un petit miroir que pour un grand. La seule
différence est que dans un petit miroir il y a moins de métal
et moins de polissage.
Les métaux, une fois formés,
purifiés et taillés, doivent ensuite, pour cette uvre,
être purgés de la sorte. II est de la plus grande importance
que chaque métal soit épuré à l'heure
de sa planète correspondante. Au surplus, il faut observer
vis-à-vis de cette planète les aspects bons ou mauvais
des autres constellations bonnes ou mauvaises.
Or
Si l'or a été par trois fois
fondu dans l'
antimoine, puis passé et épuré
par
Saturne, l'uvre n'a besoin d'aucune autre purification.
En outre le
battre très mince, faire macérer vingt-quatre
heures dans l'
eau de sel, laver à l'
eau pure, essuyer très
soigneusement avec un linge de pur lin et mettre de côté
pour s'en servir en temps voulu.
Argent
Voici la manière de purifier l'
argent.
L'étendre en lame mince, puis le faire
cuire dans de l'
eau
additionnée de tartre et de sel, pendant un quart d'heure.
Retirer, laver à l'
eau pure, essuyer avec un linge propre et le garder à part pour s'en servir au moment
opportun.
Cuivre
Placer le cuivre dans de l'
eau de
vitriol (al. de camphre),
coupée de vinaigre, et ce pendant 6 ou 8 heures. De la sorte il sera purifié.
Laver proprement, sécher, mettre de côté.
Fer
Limer. Laver soigneusement la limaille, et sécher avec précaution
sur des braises.
Plomb
Liquéfier le plomb dans une cuiller de fer.
Y jeter un morceau de
cire
de la grosseur d'une
fève, qui s'y consumera. Puis répandre dans
de l'
eau pure.
Etain
Fondre de l'
étain, y jeter du suif, de la
cire ou du miel qui
brûleront
sur lui ; répandre l'
étain dans de l'
eau pure, sécher, mettre
de côté.
Vif-argent
Passer par trois fois au tamis dans un vase de
bois propre. Ce qui a passé
est suffisamment bon et purifié pour cette uvre, ce qui est resté
dans le tamis est sans valeur. Garder à part ces métaux. Toutes
ces choses seront ainsi préparées pour commencer.
Ceci fait, il ,faut soigneusement et exactement connaître
la
complexion de la personne, homme ou femme, pour qui ce miroir est fabriqué;
à savoir par le thème de la nativité comme nous l'avons plus
clairement enseigné ci-dessus ; non pas comme certains le font en dressant
ce thème d'après l'heure officielle (de l'accouchement au moment
exact de la
conception) à l'heure et au point même où le
Dieu
tout-puissant envoya une
âme vivante au ftus dans le sein de sa mère,
et au.premier instant où elle commença de vivre. Ces heures se présagent
et se devinent d'après les fondements que moi, Théophraste, ai posés
et établis exactement et véritablement pour n'importe quel homme,
jeune ou vieux. La nativité de l'homme une fois relevée, sa
complexion
connue, ensemble les planètes et les signes, ce sont des
éléments
suffisants pour cette uvre. Il ne s'agit pas ici de savoir sa fortune, son infortune,
sa mort, sa vie, ses maladies ; non, il suffit de savoir la révolution
de l'année pendant laquelle il est né.
Si l'homme en question est Saturnien, la première
opération doit se faire si la planète
Saturne est dans sa propre
maison, c'est-à-dire dans le Verseau ; ou si, en raison du temps, ce n'est
pas la maison de
Saturne de telle sorte pourtant qu'il soit au moins dans la 12ème
maison céleste, maison de l'infortune, de l'inimitié, de l'
envie,
bref de tous les maux, et que le
Soleil soit dans le 5ème degré
du Verseau, la
Lune au contraire au milieu ou dans le 12ème degré,
prends d'abord du plomb pur et purgé au même point et moment où
la
Lune apparaît dans la première limite du 12ème du Verseau
; mets-le au
feu dans un creuset d'argile ; il convient que toutes choses aient
été apportées et préparées à l'avance.
Le plomb liquéfié, et au premier point de la liquéfication,
écarte-le du
feu et couvre rapidement le vase d'argile et le mets de côté.
Laisse-le aussi longtemps que la planète Jupiter n'aura pas atteint le
11ème domicile du
ciel ou 11ème du Sagittaire et la
Lune 19èmedu
Sagittaire ; le
Soleil au 3ème de sa course dans ce même signe du
Sagittaire. Prends alors l'
étain auparavant purgé et purifié,
pour l'avoir sous la main. Le susdit plomb fondu sera de nouveau liquéfié
dans son creuset ; remets au
feu, de telle façon qu'il
coule ; tu y jetteras
l'
étain pour qu'ils soient liquéfiés ensemble. Si tu as agité
les deux métaux avec du
bois pour bien les faire couler, tu retireras et
couvriras comme avant, et laisseras reposer jusqu'à
Mars de la manière
susdite. On en use de la sorte avec les autres métaux suivant la teneur
de la table, jusqu'à ce que tous les métaux soient fondus et en
cohésion.
Mais si la maîtresse de Nativité est
Vénus,
commence par le cuivre et observe le processus suivant :
Vénus,
Mercure,
Soleil,
Lune ; et comme plus haut à partir de
Saturne la numération
se fait par Jupiter et
Mars et jusques à
Vénus, et qu'en comptant
tous soient répétés si l'on commence seulement toujours par
le seigneur de la
complexion et de la nativité.
Mercure seul, s'il est
le seigneur de la nativité, est toujours le dernier, parce que son métal
ne reste pas dans le
feu, mais se répand partout en vapeur. Alors il est
le dernier et cependant en son temps.
Les sept métaux, comme nous l'avons dit, ayant tous été rassemblés,
que deux tables de fer polies soient à ta portée ; tout d'abord
avec un fil de fer, tu. formeras un moule qui ait la largeur du miroir, de façon
que, jeté entre les deux tables de fer, le miroir infusé dans ce
moule acquierre sa largeur exacte et déterminée. Que l'orifice (ou
entrée) soit étroit d'en haut afin que les métaux puissent
y être coulés. Tu chaufferas les tables de fer avant la coulée,
et les oindra de suite afin que les métaux n'adhèrent pas et que
le miroir sorte poli et nettement clair.
Toutes ces choses accomplies, il faut faire grande attention
au temps. Si le maître de la nativité est versé en deça
de la terre, c'està-dire dans les 1, 2, 3, 4, 5, ou 6ème maison
du
ciel, la
Lune dans le 10ème de la maison du maître de la nativité
et qu'il n'y ait en outre aucun mauvais aspect tels quadrature, trigone ou
conjonction
; alors répands dans la forme, au nom du Seigneur, les métaux qui
ont tous été congérés ensemble dans le vase d'argile.
Le premier miroir est celui dans lequel on voit toutes choses qui doivent s'y réfléchir
corporellement et substantiellement, hommes, images, édifices,
animaux.
Que la
fusion se fasse au point et moment où la
Lune atteint le 10ème.
Peu importe que cela soit de
jour ou de nuit.
Puis retire le miroir de la forme et mets-le de côté. Fonds dans
un vase d'argile les grains et rognures restants, pas avant la
conjonction du
Seigneur de la Nativité et de la
Lune. A l'heure de cette
conjonction,
fonds de nouveau les métaux en une seule masse. Une fois fondus ensemble,
laisse dans le vase d'argile et prépare le moule. Le maître de la
nativité dans la 10° maison du
ciel, c'est-à-dire dans le milieu
du
ciel ou au
zénith, fonds le second miroir. A ce moment, la
Lune doit
se placer dans la 2ème maison ou signe de la Planète qui est maîtresse
de la Nativité. De même que la
Lune était antérieurement
dans le 10ème du
Capricorne elle doit être dans le 10ème du
Verseau. Si
Saturne était maître de la nativité, il aurait
deux domiciles, à savoir le
Capricorne et le Verseau. Si le
Soleil et la
Lune président à la Nativité, ils ont au moins une maison
; pour le
Soleil le
Lion, et pour la
Lune le
Cancer. De cette façon, trois
miroirs sont à
fondre, si la
Lune marche dans le 10ème du
Lion et
le 10ème du
Cancer. Le miroir se fait de la manière susdite ; avec
lui, on peut savoir tous les discours, paroles, chants déjà passés,
en y joignant les
jours, temps et heures auxquels ces choses ont eu lieu.
Enfin refonds les métaux au moment d'une
conjonction
directe comprenant le Seigneur de la Nativité. Il en est de même
si la
Lune est en
conjonction avec une autre planète. Le miroir enlevé
se garde à part, et de nouveau reçoit sa forme comme il est dit
précédemment. Si la Planète pénètre dans la
7, 8, 9, 10, 11 ou 12ème maison, elle est déjà au-dessus
de la
Terre. En outre, si la
Lune est de nouveau dans le 1er signe ou maison,
la Planète est au 10ème degré, que nul mauvais aspect n'intervienne,
on opère la fonte du 3è memiroir. Dans celui-là se voient
toutes choses écrites, dessinées, peintes, dans les lettres et dans
les livres, et sommairement toutes les choses cachées qui vivent et sont
faites par les vivants. Après cela, s'il reste encore du métal,
tu peux l'employer à ce que tu voudras. Les miroirs doivent être
gardés dans l'ordre de leurs numéros 1, 2, 3.
Si le
Soleil est entré dans le signe ou la maison
de la Nativité du Seigneur, il faut lisser les miroirs et les polir finement
d'un côté de la pierre d'émeri, de façon qu'on ne puisse
découvrir aucune aspérité ou tache, car ce serait un grand
obstacle au succès de l'opération. Cela fait, ne point les poser
les uns sur les autres, mais les mettre de côté chacun à part
; le polissage doit être entrepris suivant le temps. Encore que tous les
trois n'aient pas été fondus ensemble, cela ne présente pas
d'inconvénients, mais il faut se dépêcher. Ces miroirs rendus
nets, il faut faire attention à la future nouvelle
Lune après le
polissage. Alors on les brunit. Au moment de la nouvelle
Lune, on met un peu de
poudre sur du
bois mou, on frotte très doucement le premier miroir ; il
deviendra clair et brillant. Au point de la nouvelle
Lune suivante, il faut polir
les 2ème et 3ème miroirs dont on avait jusque-là ajourné
le polissage, de telle façon qu'ils ne soient ni joints ni réunis,
mais soient gardés séparément. Si, en outre, le Seigneur
de la Nativité se trouve dans la 4ème maison, c'est-à-dire
dans la maison de tout secret et chose cachée, si le
Soleil et la
Lune
demeurent, eux, autant de temps jusque-là dans les maisons du Seigneur
de la Nativité et qu'ait lieu la
conjonction de deux bonnes planètes,
alors ces trois miroirs doivent être placés ensemble dans de la claire
eau de fontaine, pure, fluide, de telle façon qu'ils se rencontrent enfin
de nouveau sous l'
eau. On les y laissera environ deux heures jusqu'à la
fin de la
conjonction ; puis on retire, on les roule et on les garde dans un linge
de pur lin.
Ainsi donc cet Instrument royal peut être fait en treize
mois, si l'opération commence en temps voulu et qu'on observe exactement
les époques (astrologiques). On peut le faire chaque année. Cependant
il y en a de plus favorables que d'autres, surtout si le maître de la Nativité gouverne l'année ou est maître de la Partie de Fortune.
PARACELSE
III. - Les Pointes
Aux défenses passives peuvent s'
ajouter les défenses
actives.
La
force employée par les envoûteurs est de la famille de l'électricité.
Dans les maisons hantées, où, généralement, une jeune
fille ou un
enfant sert de médium, la
force agissante brise les
corps mauvais conducteurs
de l'électricité, comme le verre ou la porcelaine, et met en mouvement
les
corps métalliques, comme les casseroles, les pincettes et autres objets.
Or, les pointes agissent sur cette
force exactement comme
sur l'électricité ; si bien que si l'on a la chance de présenter
une pointe dans un courant de
force psychique (fig. 4), ce courant est immédiatement
détruit avec production d'une étincelle ou de gerbes de
feu. J'ai
fait de nombreuses expériences personnelles positives à ce sujet.
L'
épée du magicien, le couteau du vrai sorcier, le clou emmanché
sur le bâton de l'
ignorant, sont des instruments de défense effective
contre ces
forces lorsqu'elles ont atteint un dynamisme tel qu'il y a production
des phénomènes constituant la maison hantée.
Donc, on peut se défendre en s'entourant de pointes, exactement comme on
défend une maison contre l'électricité, par l'emploi des
paratonnerre.
IV. - Les végétaux
On peut, également, se dégager en se servant
des végétaux ou des
animaux.
[Note FS : Il
est totalement déconseillé d'utiliser des animaux, car toute souffrance
infligée sans raison à un animal est non seulement intolérable,
mais devra être compensée pour rétablir l'équilibre.
Il en est de même, dans une moindre mesure, pour les végétaux.
On ne doit prélever que ce dont on a besoin et respecter au maximum la
nature, car là aussi tout déséquilibre devra être compensé.]
De même que l'homme a le droit de moissonner pour sa nourriture ou de cueillir
les
fruits pour sa subsistance, de même il a le droit, en cas de défense
nécessaire, d'utiliser les êtres inférieurs, après
en avoir demandé la permission par la prière.
J. J. Jacob conseille, en été, de se promener
au bord des chemins en arrachant quelques feuilles des petits végétaux
qui bordent la route. C'est un dégagement magnétique.
On peut aussi, tous les
jours à la même heure,
appliquer ses mains sur une plante, et l'on verra, malgré tous les soins
dont elle est entourée, la plante s'étioler et mourir peu à peu.
Nous ne conseillons pas l'usagé des
animaux pour la défense, comme
le faisaient les anciens Egyptiens : la pratique expose à de trop grandes
responsabilités spirituelles.
Ce dégagement sur les végétaux est, surtout, efficace dans
le cas où l'envoûteur a fait une image ou volt de l'envoûté,
ou dans le cas où il a utilisé des
animaux pour empoisonner l'astral
de son
ennemi.
V. - La Photographie
Dans ce cas, l'action sur les végétaux peut être accompagnée
d'une action sur la photographie de l'envoûté. Cette photographie
doit être une épreuve directe et non un contre-type reproduit par
impression. Il faut encenser cette photographie en
lune montante, deux fois par
jour, et l'entourer de parfum, sans l'encenser, en
lune descendante, sauf les
dimanches où l'on doit l'encenser en tous temps.
Si l'on est en relation avec la personne maléficiée
elle-même, on peut agir magnétiquement.
VI. - La Démagnétisation de l'envoûté
Nous allons résumer cette action magnétique
:
-
1° Il faut placer
les sujets sur lesquels on veut agir, debout, les mains levées, la paume
tournée en haut et en dehors
(fig. 5 à 8).
-
2° Il faut se placer
soi-même derrière le sujet (mêmes figures).
-
3° Il faut que l'opérateur
place les mains au niveau du ventre du sujet, la paume tournée vers le
ventre, et il faut ramener les mains vers les reins, en allant aussi doucement
que possible.
Arrivé aux reins, il faut secouer les mains et souffler dessus.
On doit recommencer trois fois cette passe.
Ensuite, on monte au niveau du plexus cardiaque, c'est-à-dire
au niveau du cur. On ramène les mains jusqu'au milieu du dos ; et
on se dégage de même en recommençant trois fois cette passe.
Enfin, on agit de même pour la tête en ramenant les mains du front
à la nuque ; il faut aller aussi doucement que possible.
On termine par un dégagement magnétique en
faisant devant le sujet des passes de dégagement et des souffles froids
[Note de l'éditeur : On trouvera la description détaillée
de tous les procédés magnétiques dans les uvres suivantes
: Hector Durville : Théories et procédés du magnétisme,
et Henri DURVILLE : Cours de magnétisme expérimental et curatif.].
Cette opération, recommencée tous les huit
jours, donne des résultats
remarquables.
VII. - Les Transferts
Si l'action magnétique, qui est très puissante,
ne suffit pas, on peut utiliser les transferts hypnotiques tels qu'ils ont été
pratiqués par Babinski et Luys.
Le transfert, dans tous les cas d'affection nerveuse, donne des résultats
d'autant plus remarquables que n'endormant pas le sujet malade, celui-ci conserve
toutes ses facultés.
Lorsque l'action individuelle ne suffit pas à dégager
complètement une personne envoûtée, il faut chercher s'il
n'y a pas de troubles psychiques, d'idées de persécution et de désordres
mentaux qui relèvent des médecins spécialistes ; il
faut faire une étude très sérieuse de l'état spirituel
et mental du sujet, car, presque toujours, il y a des larves mentales (Kama manasiques)
des bouddhistes.
Dans ce cas, l'action individuelle ne suffit pas et il faut défendre le malade par le groupement des
forces psychiques.