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La clairvoyance

Charles Webster Leadbeater
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CHAPITRE IX
Méthodes de développement

      Dès qu'un homme acquiert la conviction de la réalité du précieux pouvoir de la clairvoyance, sa première question est, en général : « Comment puis-je développer en moi cette faculté que l'on dit être latente chez tous ? »

      Eh bien, le fait est qu'il y a de nombreuses méthodes pour atteindre ce développement, mais que, pour un usage général, il n'en existe qu'une seule que l'on puisse recommander en toute sécurité, et c'est celle-là dont nous parlerons en dernier lieu. Chez les nations les moins avancées du monde, on a fait naître l'état de clairvoyance par divers procédés condamnables ; chez certaines des tribus non aryennes de l'Inde, par l'emploi de drogues enivrantes ou par l'inhalation de vapeurs stupéfiantes ; chez les derviches, en pirouettant en une danse folle de ferveur religieuse, jusqu'au vertige et jusqu'à l'insensibilité; chez les adeptes des abominables pratiques du culte Vaudou, par d'effroyables sacrifices et des actes odieux de magie noire. Heureusement, de semblables méthodes ne sont pas en vogue chez les individus de notre race; et cependant, parmi nous, un grand nombre de barbouilleurs en cet art antique adopte un système d'auto-hypnotisation et qui consiste par exemple, à fixer un point brillant ou à répéter une formule déterminée, jusqu'à ce qu'une demi-stupeur s'ensuive ; tandis qu'une autre école préconise, pour atteindre ce même résultat, la pratique de certains systèmes hindous de respiration rythmée.

      Il faut, sans hésiter, condamner toutes ces méthodes comme dangereuses à pratiquer pour l'homme ordinaire qui ne se rend pas compte de ce qu'il fait, et qui se livre simplement à de vagues expériences dans un monde inconnu. Même la méthode qui consiste, pour obtenir la clairvoyance, à se laisser magnétiser par une autre personne, est une de celles dont je m'écarterais avec la plus grande antipathie ; et il est certain qu'on ne devrait jamais en faire l'essai, à moins qu'il n'existe des rapports de confiance et d'affection absolus entre le magnétiseur et le magnétisé, ainsi qu'une parfaite pureté de cœur et d'âme, d'esprit et d'intention, telle qu'on n'en trouve que très rarement, sinon chez les plus grands saints.

      Les expériences faites touchant la transe mesmérique sont du plus profond intérêt, en tant qu'elles offrent, entre autres choses, une possibilité de prouver au sceptique que la clairvoyance existe ; mais je ne conseillerais jamais à personne de s'y prêter comme sujet, excepté toutefois dans les conditions que je viens d'indiquer, conditions, je l'admets volontiers, presque impossibles à rencontrer ; mais c'est tout à fait autre chose que le magnétisme thérapeutique dans lequel, sans du tout faire entrer le patient en transe, on tente un effort pour soulager sa souffrance, supprimer sa maladie ou pour lui infuser de la vitalité par le moyen des passes magnétiques ; et si l'hypnotiseur, même inexpérimenté, est lui-même en bonne santé et se trouve animé d'intentions pures, il ne risque guère de faire du mal au sujet. Dans une circonstance aussi grave qu'une opération chirurgicale, un homme pourrait même raisonnablement se soumettre à une transe mesmérique, mais ce n'est pas là une expérience à tenter. Bien plus, je conseillerais très fort à quiconque me ferait l'honneur de me consulter à cet égard, de ne se livrer à aucune espèce de recherches expérimentales au sein de ce qui est encore pour lui les forces anormales de la nature, avant d'avoir lu attentivement tout ce que l'on a écrit sur cette question, ou – ce qui serait encore le mieux – jusqu'à ce qu'il se soit mis sous la direction d'un maître qualifié.

      Mais, dira-t-on, où peut-on trouver un maître qualifié ? Très certainement pas parmi les gens qui s'intitulent « maîtres » qui proposent de faire connaître pour tant de guinées ou de dollars les mystères sacrés des siècles, ou qui organisent des « cercles de développement » où sont admis, à tant par tête, les premiers candidats venus.

      On a beaucoup parlé, dans ce Traité, de la nécessité d'une instruction sérieuse, de l'immense supériorité du clairvoyant expérimenté sur celui qui ne l'est pas ; mais ceci nous ramène à la même question : où peut-on se procurer cet enseignement déterminé ?

      Je réponds que, cet enseignement, on peut le trouver précisément là où il a toujours été depuis que le monde est monde – à savoir, aux mains de la Grande Confrérie Blanche des Adeptes, qui réside aujourd'hui, comme elle l'a toujours fait, à l'arrière-plan de l'évolution humaine, évolution qu'elle guide et qu'elle seconde sous l'empire des grandes lois cosmiques qui représentent à nos yeux la Volonté de l'Eternel.

      Mais comment, peut-on demander encore, comment atteindre jusqu'à elles ? Comment l'aspirant, assoiffé de savoir, peut-il leur faire connaître son désir d'être instruit ?

      Une fois de plus, je réponds : par les méthodes seules qui ont été consacrées par le temps. Il n'y a pas de brevet nouveau grâce auquel un homme puisse sans peine se rendre propre à devenir un élève de cette école, ni de grande route qui conduise à l'enseignement qu'il y faut acquérir. A l'heure actuelle, tout comme dans les ténèbres de l'antiquité, l'homme qui veut attirer leur attention doit s'engager sur le sentier laborieux et lent du développement de soi-même, et doit apprendre avant toutes choses à se prendre en main et à se faire lui-même tel qu'il devrait être. Les pas que l'on franchit sur ce sentier n'ont rien de secret ; je les ai fait connaître en grand détail dans Les Aides invisibles [Note : Traduction française de l'ouvrage : Invisible Helpers.] ; je n'ai donc pas à les répéter ici. Mais ce n'est pas un chemin commode à suivre et cependant, tôt ou tard, tous devront s'y engager, car la grande loi de l'évolution pousse l'humanité, lentement mais irrésistiblement, vers son but.

      C'est parmi ceux qui se pressent sur ce sentier que les grands Maîtres choisissent leurs élèves, et ce n'est qu'en se mettant à même d'apprendre, qu'un homme se rend apte à recevoir l'enseignement. Et s'il n'a pas subi cette préparation nécessaire, le fait d'être membre d'une Loge ou d'une société, secrète ou non, ne le rapprochera pas le moins du monde du but qu'il poursuit. Il est vrai, comme nous le savons tous, que c'est sur les instances de quelques-uns de ces Maîtres que fut fondée notre Société Théosophique, dans les rangs de laquelle un certain nombre d'élèves furent choisis pour entrer en relations plus proches avec eux. Mais ce choix dépend de la sincérité du candidat et non pas simplement de son titre de membre de la Société ou de l'une quelconque de ses sections.

      Ainsi donc, le seul moyen de développer la clairvoyance est d'entrer de toute son énergie dans la voie de l'évolution morale et mentale, à une certaine phase de laquelle cette faculté ainsi que les autres facultés plus hautes, commenceront spontanément à se faire jour. Il y a cependant une pratique, que recommandent également toutes les religions; si on l'adopte avec précaution et respect, elle ne saurait faire de mal à âme qui vive et elle a eu parfois au contraire, pour résultat, un genre très pur de clairvoyance. C'est la pratique de la méditation.

      Qu'un homme choisisse une heure déterminée, chaque jour, une heure à laquelle il puisse compter être tranquille et à laquelle on ne le dérangera pas, le jour, toutefois, plutôt que la nuit; qu'il se mette alors, pendant quelques minutes, à dégager son esprit de toutes pensées terrestres quelles qu'elles soient, et, cela fait, qu'il concentre toute la force de son être sur l'idéal spirituel le plus élevé qu'il connaisse. Il se rendra compte qu'acquérir une maîtrise aussi parfaite de sa pensée est infiniment plus difficile qu'il ne l'imagine, mais que lorsqu'il y parvient cela ne peut que lui être salutaire à tous les points de vue, et, à mesure qu'il deviendra de plus en plus capable d'élever et de concentrer sa pensée, il trouvera peut-être que de nouveaux mondes s'ouvriront à sa vue.

      Comme exercice préliminaire à la pratique parfaite de cette méditation, il trouvera utile de faire acte de concentration dans ses affaires de tous les jours, voire dans les plus petites. S'il écrit une lettre, qu'il ne pense uniquement qu'à cette lettre jusqu'à ce qu'il l'ait finie ; s'il lit un livre, qu'il veille à ne jamais permettre à sa pensée de s'éloigner de celle de l'auteur. Il lui faut apprendre à tenir son esprit en bride et à en être maître, ainsi que de ses passions inférieures ; il lui faudra travailler patiemment pour acquérir la maîtrise absolue de ses pensées, de manière à savoir toujours exactement à quoi il pense et pourquoi il pense à telle ou telle chose, afin qu'il puisse se servir de son esprit, le faire agir ou le reposer, tel un tireur habile qui fait de son épée ce qu'il veut.

      Et malgré tout, si ceux-là qui désirent si sincèrement acquérir la faculté de clairvoyance pouvaient l'avoir temporairement pour un jour ou pour même une heure, il est loin d'être sûr qu'il leur plairait de conserver ce don. Il est certain qu'elle leur ouvre des domaines nouveaux d'étude, de nouveaux moyens d'être utiles et, pour cette raison, la plupart d'entre nous trouvent qu'elle vaut bien la peine qu'on la possède ; mais il faut se rappeler que pour celui que son devoir appelle à vivre encore en ce bas monde, ce n'est nullement une joie sans mélange. Sur celui qui acquiert cette vision, le chagrin et la misère, le mal et l'avidité du monde pèsent comme un fardeau toujours présent, au point que dès les premiers jours de son savoir, il se sent souvent enclin à répéter l'adjuration passionnée contenue dans ces vers sonores de Schiller :

      Dein Orakel zu verkünden, warum warfest du mich hin
      In die Stadt der ewig Blinden, mit dem aufgeschloss'nen Sinn ?
      Frommt's den Schleier aufzuheben, wo das nahe Schreckniss droht ?
      Nur der Irrthum ist das Leben ; dieses Wissen ist der Tod.
      Nimm, o nimm die traur'ge Klarheit mir vom Aug'den blut'gen Schein !
      Schrecklich ist es deiner Wahrheit sterbliches Gefüss zu sein !

      que l'on pourrait peut-être traduire : « Pourquoi m'as-tu jeté ainsi dans la cité de ceux qui sont aveugles à jamais, pour proclamer ton oracle en m'ouvrant un sens nouveau ! Quel profit y a-t-il à lever le voile, quand nous menace l'obscurité proche ? La vie n'est qu'erreur ; ce savoir est la mort. Reprends cette triste clairvoyance ; enlève cette cruelle lumière de mes yeux ! Il est horrible d'être le canal mortel de la vérité. »

      Et, plus loin encore, il s'écrie : « Rends-moi ma cécité, l'heureuse obscurité de mes sens : reprends ton horrible présent ! »

      Mais c'est là, assurément, un sentiment qui ne dure pas, car la vision la plus élevée montre bientôt à l'élève quelque chose de plus que le chagrin, et donne bientôt à son âme l'absolue certitude que, quoi que puissent indiquer ici-bas les apparences, toutes choses travaillent, sans l'ombre d'un doute, d'accord en vue du bien éventuel de tous. Il réfléchit que le péché et la souffrance sont parmi nous, qu'il les puisse distinguer ou non, et que, lorsqu'il peut les voir, il est en fin de compte plus apte à porter une aide efficace qu'il ne saurait l'être, s'il travaillait dans l'obscurité ; ainsi, petit à petit, il apprend à porter sa part du lourd karma du monde.

      Il y a des mortels égarés qui, ayant la bonne fortune de posséder quelque peu de ce pouvoir supérieur, sont cependant si parfaitement ignorants du vrai sentiment qui l'accompagne, qu'ils l'emploient en vue des résultats les plus sordides, et vont même jusqu'à faire de la réclame sous le titre de test and business clairvoyants [Note du traducteur : Pourrait se traduire librement par « clairvoyants professionnels ».] ! Il est superflu de dire que faire un tel usage de cette faculté, c'est simplement la prostituer et l'avilir ; et c'est montrer que son infortuné possesseur s'en est, en quelque sorte, emparé avant que le côté moral de sa nature ait été suffisamment développé pour supporter l'épreuve que la clairvoyance impose. Et lorsqu'on se rend compte de la quantité de karma malfaisant qu'une action de ce genre peut engendrer en fort peu de temps, le dégoût se change en pitié pour le malheureux auteur de cette folie sacrilège.

      On reproche parfois à la clairvoyance de détruire tout le côté privé de la vie en ce qu'elle confère la possibilité illimitée de pénétrer les secrets des autres. Il n'est pas douteux qu'elle donne, en effet, ce pouvoir, mais l'objection n'en est pas moins amusante pour quiconque connaît si peu que ce soit ce dont il est question. Cette objection est peut-être fondée en ce qui concerne les pouvoirs très limités des test and business clairvoyants ; mais celui qui la formule à. l'endroit de ceux qui ont acquis cette faculté au cours de l'instruction spéciale reçue, et qui, en conséquence, la possèdent complètement, celui-là oublie trois faits fondamentaux, à savoir premièrement, qu'il est tout à fait inconcevable que quiconque verrait s'ouvrir les merveilleux champs de recherches que livre la clairvoyance véritable, pourrait jamais avoir le moindre désir de chercher à pénétrer dans tous les petits secrets sans importance de telle ou telle personne déterminée; ensuite, en admettant que, par impossible, notre clairvoyant eût une pareille curiosité indélicate des choses d'insignifiant commérage, malgré tout, l'honneur d'un gentleman, sur ce plan-là comme sur le nôtre, interdirait naturellement d'envisager, fût-ce pour un instant, la pensée d'en tirer parti ; et troisièmement, dans le cas où, par un hasard inouï, on viendrait à rencontrer quelque espèce de pitre de bas étage, pour lequel les considérations ci-dessus n'auraient pas de poids, qu'on enseigne toujours à chaque élève, dès qu'il commence à acquérir la faculté, les limites dans lesquelles il lui est permis d'en faire usage.

      En résumé, on peut admettre qu'il n'y aura ni espionnage, ni emploi égoïste de la faculté de clairvoyance, ni étalage de ces phénomènes. Autrement dit, les mêmes considérations qui inspireraient, sur le plan physique, la conduite d'un homme d'honneur, doivent également jouer sur les plans astral et mental ; l'élève ne doit jamais, en aucun cas, faire emploi du pouvoir que lui confère son savoir spécial, en vue d'accroître ses avantages en ce monde, ou en vue d'en tirer profit, de quelque façon que ce soit ; enfin, il ne doit jamais – comme nous disons dans les milieux spirites – « donner une preuve », action qui consiste à faire quelque chose qui prouve incontestablement aux sceptiques sur le plan physique qu'il possède ce qui peut leur paraître un pouvoir anormal.

      Pour ce qui est de cette dernière prescription, on dit souvent : « Mais pourquoi n'agirait-il pas ainsi ? Il serait si aisé de confondre et de convaincre votre sceptique, et ça lui ferait du bien ! » Ceux qui formulent cette prescription perdent de vue le fait que, d'abord, il n'y a personne parmi ceux qui savent, qui désire confondre et convaincre les sceptiques, ou qui se soucie le moins du monde de l'attitude du sceptique, quelle qu'elle soit ; et, en second lieu, ils ne comprennent pas combien il est préférable pour le sceptique d'arriver peu à peu à apprécier intellectuellement les faits de la nature, plutôt que de les découvrir brusquement, comme on reçoit un coup qui vous assomme. Mais c'est là un sujet qui a été traité à fond dans Occult world [Note : Le Monde occulte, par A.-P. Sinnett.] de M. Sinnett, et il est inutile de répéter ici les arguments qu'il y fait valoir.

      Certains de nos amis ont beaucoup de peine à se rendre compte que les sots commérages et la vaine curiosité qui remplissent si entièrement la vie de la majorité des sans-cervelle sur cette terre, ne peuvent tenir aucune place dans la vie plus réelle du disciple ; et alors, parfois, ils demandent si – même sans qu'il ait le désir spécial de voir – il ne se pourrait pas qu'un clairvoyant pénétrât, à l'occasion, le secret qu'un tiers chercherait à tenir caché, comme il arrive au regard de tomber involontairement sur telle phrase d'une lettre appartenant à un autre, et qui serait là, ouverte, sur la table. Sans doute, cela peut arriver. Et encore ? L'homme d'honneur détournerait aussitôt ses yeux, dans l'un ou dans l'autre cas, et il en serait tout comme s'il n'avait pas vu. Si ceux qui soulèvent des objections pouvaient seulement saisir cette idée qu'il n'y a pas d'élève qui se soucie des affaires des autres, excepté lorsqu'il est à sa portée de leur venir en aide, et qu'il a toujours à s'occuper d'une somme énorme de travail personnel, ils ne seraient pas si désespérément loin de coinprendre les faits de la vie plus vaste du clair voyant expérimenté.

      Même le peu que j'ai dit touchant les restrictions que l'on impose à l'élève, montrera clairement que, dans bien des cas, il en saura beaucoup plus long qu'il ne lui sera permis d'en dire. Et, bien entendu, ceci, dans une bien plus large mesure est vrai des grands Maîtres de la Sagesse eux-mêmes, et c'est pourquoi ceux qui ont le privilège d'être de temps en temps admis en leur présence, écoutent avec respect le moindre des mots qu'ils prononcent, même sur des sujets qui n'ont rien à voir avec leur enseignement. Car l'opinion d'un Maitre, ou même d'un de ses meilleurs élèves, sur quelque sujet que ce soit, est celle d'un homme dont l'aptitude à juger avec justesse est tout à fait hors de proportion avec les nôtres.

      Sa situation et ses facultés accrues, sont, en réalité, l'héritage de l'humanité tout entière, et, quelque loin que nous puissions maintenant être de posséder ces grands pouvoirs, ils n'en seront pas moins certainement les nôtres un jour. Mais comme ce vieux monde sera différent de ce qu'il est aujourd'hui quand l'humanité entière possédera la clairvoyance supérieure ! Songez à ce que deviendra l'histoire, quand tous pourront lire les événements ; la science, quand on pourra suivre dans leur développement complet les processus au sujet desquels les hommes se perdent en théories ; la médecine, quand le docteur et le malade pourront voir également tout ce qui se passe dans le corps humain; la philosophie, quand il n'y aura plus moyen de discuter sa base même, parce que tous pourront voir la vérité sous un plus vaste aspect ; le travail, quand tout travail sera joie, parce que chaque homme n'aura à faire que ce qu'il saura faire le mieux ; l'éducation, quand l'esprit et le cœur des élèves seront à nu devant le maître qui tâche à les former ; la religion, quand il ne sera plus possible de se disputer sur ses dogmes généraux, puisque nous possèderons la vérité sur les états par lesquels on passe après la mort, et sur la grande Loi qui gouverne le monde !

      Et, par-dessus tout, comme il sera plus facile aux hommes évolués de s'aider les uns les autres, dans ces conditions nouvelles de bien plus grande liberté ! Les possibilités qui s'offrent à l'esprit, sont comme d'admirables vues qui se dérouleraient dans toutes les directions, en sorte que notre septième ronde serait véritablement un âge d'or. Heureux sommes-nous que ces grandes facultés ne seront pas aux mains de l'humanité tout entière avant qu'elle ait évolué jusqu'à un niveau bien supérieur de moralité ainsi que de sagesse, sans quoi nous ne ferions que répéter une fois de plus dans de bien pires conditions, le terrible effondrement de la grande civilisation d'Atlantis, dont les contemporains ne surent pas comprendre que plus de pouvoir signifiait aussi plus de responsabilité. Et, cependant, la plupart d'entre nous étaient au nombre de ces mêmes hommes ; espérons que leur chute nous a appris la sagesse, et que, lorsque les possibilités de la vie plus vaste nous seront offertes à nouveau, nous subirons cette fois-là l'épreuve avec plus de succès.




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