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La voie de l'occultiste - Tome 2

Annie Besant
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FRAGMENT I : LA VOIX DU SILENCE
Chapitre VIII : La Mère du monde

      Si, après avoir traversé la salle de sagesse, tu veux atteindre la vallée de béatitude, Disciple, ferme bien tes sens à la grande et cruelle hérésie de la séparation, qui te sèvre du reste.


      Charles Webster Leadbeater : Il s'en faut de peu que la vérité spirituelle concernant l'évolution ait été révélée à Herbert Spencer, lorsqu'il définissait l'évolution comme le passage graduel d'une homogénéité incohérente à une homogénéité cohérente de structure et de fonctions. Pour lui, évolution signifiait que les choses, d'abord semblables et séparées, devenaient plus tard différentes mais unies. Cette spécialisation se remarque dans le corps humain, qui possède des organes divers fonctionnant dans l'intérêt général : ainsi, le système digestif digère les aliments pour tout le corps ; les mains saisissent, les pieds marchent, les yeux voient, non pour les mains, les pieds ou les yeux, mais pour tout le corps. De même, l'organisation sociale progresse au cours des siècles. Les hommes se différencient de plus en plus, de même que dans la vie les professions font des progrès, en savoir et en pratique. A tous le médecin donne ses soins et le professeur l'instruction ; le constructeur de ponts les construit pour tout le monde. A lui seul, un homme travaille pour la collectivité et profite à son tour du travail de celle-ci.

      Quand naissent dans les hommes à l'égard de leurs semblables le sens et le sentiment organiques, l'humanité cesse de former un troupeau incohérent et homogène, et devient un ensemble hétérogène et cohérent. Animé de cet esprit nouveau, l'homme travaille de son mieux pour sa communauté, sa nation ou l'humanité et s'en rapporte à la loi de l'unité pour lui donner ce qu'il attend des autres organes du grand corps. Qu'il s'agisse de la matière ou de la société, les éléments incohérents homogènes ne peuvent s'organiser ; c'est le principe intérieur qui les rapproche et, par l'aide mutuelle, leur permet de faire des progrès rapides. L'unité, c'est l'amour (Note FS), la force derrière l'évolution, l'énergie vitale ; c'est bouddhi, la suprême sagesse. Il y a entre la coopération et la fraternité une différence profonde ; la première résulte d'une manière intelligente d'apprécier les relations mutuelles des hommes, la deuxième du sentiment que la même vie réside en tous.

      Dans l'évolution individuelle, c'est généralement l'esprit de coopération qui se développe d'abord ; les activités de ce monde réunissent les personnes ; ensuite, et par le contact, jaillit l'étincelle divine de bouddhi. Deux hommes, par exemple, entreprennent ensemble un travail de prospection et s'aident mutuellement ; il en résulte une véritable amitié. Mais, arrive-t-il que le sentiment fraternel naisse le premier, il ne pourra se transformer en coopération parfaite et utile, à moins que l'intelligence ne se trouve également éveillée et ne soit appliquée aux affaires de ce monde. Citons le tendre attachement unissant David Copperfield et Dora, sa femme si peu pratique, dont le romancier dut abréger l'existence pour faire place à une épouse plus avisée, Agnès, et donner au récit une fin plus heureuse.

      Dans la vie occulte, il arrive souvent que des candidats ayant assez développé leur intelligence supérieure pour comprendre fort bien le principe de la coopération et les lois spirituelles manquent de perçant et semblent incapables de progrès rapides ; ils attendent qu'en eux-mêmes s'éveille I'auiour vrai, bouddhi : c'est l'énergie ardente de l'homme inférieur. Néanmoins, cette deuxième phase du véritable épanouissement spirituel comporte souvent beaucoup d'agitation et de trouble ; l'énergie divine s'épanche irrégulièrement, et comme sa marche n'est pas toujours la plus désirable, il en résulte pour son possesseur beaucoup de soucis jusqu'au jour où s'ouvre la troisième phase, le règne de la sérénité. Donnant la sérénité pour but au candidat, la voix du silence lui prescrit d'atteindre la vallée de béatitude en traversant la salle de sagesse. Même sur le plan bouddhique, règne une certaine dualité ou séparation. Nous ne pouvons nous aimer nous-mêmes ; l'amour exige un objet, quand ce ne serait qu'un objet matériel, mais la vie divine s'est manifestée dans bien des âmes spirituelles. Bouddhi est le premier voile, l'Avalokiteshvara du Moi Supérieur et non de Parabrahman. La « cruelle hérésie de la séparation » demande à être éliminée successivement sur tous les plans – le physique, l'astral, le mental et même le bouddhique.


      Ne laisse pas ton « Céleste-né » plongé dans l'océan de Maya, se détacher de la Mère universelle (l'âme), mais laisse le Pouvoir enflammé se retirer dans la chambre intime, la chambre du cœur et le séjour de la Mère du monde.
      Alors, du cœur, ce pouvoir s'élèvera dans la sixième région, la région moyenne, l'endroit entre tes yeux, où il devient le souffle de l'Ame-Une, la voix qui remplit tout, la voix de ton Maître.


      Le « céleste-né » est chitta, le mental inférieur. Il est né, il est descendu de l'âme, quand le manas se dédouble pendant l'incarnation. Le « ciel » symbolise les plans atma-bouddha-manas ; la « terre » symbolise ceux de la personnalité. Nous avons déjà observé que les cinq plans de la manifestation humaine se divisaient en deux groupes de caractère différent. Au delà de ces cinq plans, les plans monadique et divin forment ensemble une troisième division. Les sept mondes peuvent donc aussi constituer trois groupes. La division inférieure se trouve dans la région de sattwa (la loi). Ici tout est soumis à la règle, mais l'homme jouit d'une certaine liberté parce que le « céleste-né » est en lui et représente en lui l'énergie du Législateur. Si la vie de l'homme est en général plus incohérente, plus déréglée que celle des règnes les plus bas dans la nature extérieure, c'est à cause de la liberté, de la faculté possédée par l'homme de choisir son propre chemin.

      Le groupe de plans moyen contient ceux de l'énergie spirituelle, la vie profonde, sans laquelle les autres seraient morts et inertes. Ces plans sont ceux du divin, du lumineux, de l'Avalokita ou Dieu « vu » – la vie contemplée par la sagesse et non la forme étudiée par l'entendement.

      Le groupe de plans le plus élevé est celui de la Monade, le Moi qui est béatitude et liberté, séjour des réalités qui sont derrière tout idéal humain et l'extase qui, dépassant la conscience, est l'extrait, la quintessence de la beauté, de la bonté, de la vérité, de l'harmonie, de la compréhension, de l'union et de la vérité.

      Le « pouvoir enflammé » est ici l'énergie appelée en sanscrit Koundalini. On peut la décrire comme un feu latent enroulé comme un serpent endormi, à la base de l'épine dorsale de tout homme, sauf chez ceux où elle a été intentionnellement éveillée. Il devrait être facile de comprendre l'existence d'un feu semblable, car chacun sait que dans nos poumons la respiration alimente constamment un feu lent et que la digestion est, elle aussi, une sorte de feu. Koundalini a le caractère du feu électrique – d'une énergie produisant de la chaleur quand elle rencontre une résistance – plutôt que celui d'un feu consumant un combustible ; pourtant, c'est un ordre d'énergie qui diffère de l'électricité.

      J'ai traité ce sujet dans The Inner Life (articles sur Le Feu-serpent et sur Les Centres de force) et dans le chapitre IV du Côté caché des choses (article sur La Vitalité), et j'espère publier prochainement une étude plus complète, accompagnée de nombreuses illustrations. Il existe aussi en sanscrit, sur cette question, une littérature abondante bien qu'assez obscure ; elle contient le Shatchakranipoupana, l'Ananda Lahari et bien d'autres ouvrages. Il existe du premier une excellente traduction, avec commentaire, par Arthur Avalon, intitulée The Serpent Power, et publiée par Ganesh and C°, Madras.

      Voici-un très court sommaire du sujet en question. Koundalini est l'extrémité inférieure d'un flux d'énergie particulière, issue du Logos et qui en général se trouve, endormie, dans le chakra ou centre de force situé à la base de l'épine dorsale. Est-elle éveillée prématurément, c'est-à-dire avant que l'homme ait éliminé de son caractère toute trace d'impureté sensuelle et d'égoïsme, elle peut se précipiter vers le bas, vivifier dans le corps certains centres inférieurs (employés uniquement dans quelques formes répréhensibles de magie noire), et emporte irrésistiblement le malheureux homme dans une existence dont l'horreur est indescriptible ; au moins intensifiera-t-elle tout ce que l'homme a en soi – y compris l'ambition et l'orgueil. Koundalini ne doit être éveillée que sous la direction personnelle d'un Maître ; celui-ci enseignera à l'étudiant la manière dont la volonlé peut servir à déterminer cet éveil, la manière d'utiliser ensuite le courant, et le parcours en spirale qu'il peut lui imposer à travers les chakras ou centres de force, depuis le chakra situé à la base de l'épine dorsale, jusqu'à ceux qui se trouvent à la surface du double éthérique, à la rate (24), à l'ombilic, au cour, à la gorge, entre les sourcils et au sommet de la tête. Le parcours diffère suivant les types humains. Il s'agit d'une action toute physique, l'énergie ayant littéralement à se frayer un passage, en brûlant les impuretés du double éthérique (25).

      Il existe aussi des chakras dans le corps astral déjà réveillés par Koundalini qui, chez toutes les personnes cultivées des races supérieures, est active sur ce plan. Grâce au développement de ces centres, le corps astral est devenu sensible aux influences du plan astral et plus impressionnable ; en lui se sont éveillées la faculté de se déplacer, celle de répondre sympathiquement aux autres entités, celles de voir et d'entendre – bref, les facultés astrales en général. Mais, pour que le souvenir de ces expériences ou de l'emploi des facultés astrales, tout en restant dans le corps physique, devienne possible et prenne un caractère précis et bien contrôlé, il faut que dans le double éthérique Koundalini ait été dirigée à travers les centres correspondants.

      La mention spéciale de la région située entre les deux yeux concerne la glande pinéale et le corps pituitaire. Les courants de force issus des sixième et septième centres astrals (ils se trouvent entre les sourcils et au sommet de la tête) convergent habituellement sur le corps pituitaire quand le centre éthérique est rendu actif ; puis ils le vivifient et le prennent pour instrument. Mais chez certaines personnes (voyez notre texte), le septième chakra astral vivifie la glande pinéale au lieu du corps pituitaire ; dans ce cas, elle détermine une ligne de communication directe avec le plan mental inférieur sans apparemment traverser le plan astral de la façon ordinaire. Telle est la voie par laquelle ces personnes reçoivent les communications venant de l'intérieur ; chez des personnes d'un type différent, les communications passent par le corps pituitaire.

      Quand Koundalini s'éveille spontanément – ce qui est rare – ou accidentellement, elle essaie en général de s'élever dans l'épine dorsale au lieu de suivre le trajet en spirale que l'occultiste apprend à lui imposer. Dans ce cas, elle sortira probablement par la tête, sans autre inconvénient pour l'homme qu'une perte de conscience momentanée.

      Les ouvrages hindous insinuent, plutôt qu'ils n'expliquent, ce qui se passe. Ils ne disent rien des chakras situés à la surface du double éthérique, mais mentionnent leurs racines, qui se trouvent dans l'épine dorsale. Dans celle-ci, entre la base et le sommet, s'étend le Meroudanda, ou verge de Merou, l'axe central de la création. Meroudanda contient un canal appelé soushoumna, qui à son tour en contient un autre nommé chitrini, « aussi ténu que le fil de l'araignée ». Ce fil relie les chakras, qui rappellent les nœuds sur un bambou. Le chakra inférieur, appelé mouladhara, est à la base de la colonne vertébrale ; en lui Koundalini est endormi et ferme l'ouverture du meroudanda.

      Le but de l'aspirant est d'élever Koundalini de chakra en chakra jusqu'à celui qui est situé entre les sourcils ; l'aspirant constate alors qu'il reste pour ainsi dire en arrière, tandis que le courant s'élance dans le sahasrara, le grand lotus « aux mille pétales » placé au sommet de la tête. S'il suit Koundalini, elle le fait sortir du corps et, pour le moment, l'empêche de se livrer dans ce corps à ses pratiques de méditation habituelles. Elle s'élève peu à peu dans chitrini sous l'influence de la volonté exercée par le candidat pendant la méditation. En une seule fois, celui-ci avancera peu ; en recommençant, il progressera davantage et ainsi de suite. Quand Koundalini atteint un chakra ou lotus, elle le perce et la fleur qui était penchée se dresse. Le candidat médite sur Koundalini, en lui donnant une forme, ainsi que sur les forces connexes établies dans ce lotus. Une dhyana ou méditation détaillée, extrêmement symbolique, est prescrite pour chaque lotus. Après la méditation, le candidat ramène Koundalini en sens inverse dans le mouladhara, mais, dans certaines écoles, elle n'est pas ramenée plus loin que le chakra du cœur, et là elle entre dans ce qui est appelé sa chambre.

      Plusieurs méthodes permettent l'éveil de Koundalini, mais aucune ne doit être essayée sans la direction d'un gourou (instructeur) compétent, du Maître qui, vis-à-vis de la Confrérie, est responsable de la formation du candidat. Il ne provoquera sans doute pas ce réveil avant que les trois premières entraves n'aient été détruites par la propre volonté du candidat, qui dès lors n'est plus exposé sérieusement au danger d'être troublé par rien de sensuel ni de matériel. Alors son « Céleste-né », étroitement uni ou accordé au Manas supérieur, peut rester maître de la triple demeure de la personnalité. Quand l'énergie de Koundalini sera mise en liberté dans le corps, elle s'engagera donc probablement dans des voies purifiées et servira le Moi Supérieur. Par conséquent, l'éveil de Koundalini a lieu en général vers le moment de la Troisième initiation ou même, dans le Kali youga ou âge sombre actuel, plus tard. Encore n'est-elle éveillée qu'à des profondeurs diverses, afin (lue dans les premiers lenaps elle rende simplement le c.andidal plus sensible à l'égard des plans supérieurs.

      On imagine Koundalini comme une déesse ; elle est ce que l'on nomme le shabdabrahman dans le corps. Shabda signifie le son et celui-ci, comme nous l'avons dit, est l'énergie créatrice ; la parole, qui en est considérée la forme la plus extérieure, est une expression de la pensée ; enfin celle-ci, sous sa véritable forme active, est Kriyashakti. Certaines lettres de l'alphabet qui sont la base du langage humain passent pour avoir leur siège dans chacun des centres, et la puissance de ces lettres (leur partie du mot créateur) s'éveille lorsque Koundalini, après s'être unie à Shiva dans le centre le plus élevé, les pénètre et que sa lumière les fait briller du plus vif éclat. Le verbe créateur de Brahma (le troisième Logos) comporte quatre formes ou phases ; aussi est-Il nommé le dieu à quatre faces. Quand Koundalini le représente dans le corps, elle aussi manifeste ces quatre formes, dans sa marche ascendante à travers les chakras.

      Koundalini est appelée la mère du monde parce que l'action centrifuge des pouvoirs de la conscience est toujours considérée comme féminine. Ainsi, la volonté, la sagesse et l'activité sont féminines, étant des shaktis ou pouvoirs, des aspects extérieurs de la divinité ; Koundalini les représente toutes telles qu'elles furent exprimées dans la création du monde, dans l'activité de Brahma, le Troisième Logos. On a dit aussi qu'elle était la mère du monde parce que, grâce à elle, les divers plans prennent pour l'occultiste une exisIencee consciente.

      La note suivante, par Mme Blavatsky, jettera également une certaine lumière sur les explications précédentes :

      La chambre intérieure du cœur, appelée en sanscrit Brahma-poura, « le pouvoir enflammé », est Koundalini.
      « Pouvoir » et « Mère du monde » sont des noms donnés à Koundalini, l'un des pouvoirs mystiques ou forces des Yoguis. C'est Bouddhi considéré comme principe actif :au lieu de passif (tandis qu'il est généralement passif quand on ne le considère que comme véhicule ou casscllc de l'Esprit suprême, Atma). C'est une force électro-spirituelle, un pouvoir créateur qui, une fois éveillé à l'activité peut tuer aussi bien que créer.


      Il est difficile de savoir exactement ce que voulait dire Mme Blavatsky en définissant Koundalini comme le bouddhi actif. On peut hésiter entre plusieurs explications.

      Dans l'homme normal, bouddhi n'est pas positivement actif dans la vie extérieure mais, après le rejet des trois premières entraves, la personnalité est si bien purifiée que le corps astral, cessant d'être actif pour son propre compte, répond fidèlement à bouddhi, entré à son tour en activité. Quand s'ouvre cette période ou un peu avant, Koundalini, comme nous l'avons vu, est souvent éveillée ; or, quand les facultés du corps astral sont conférées, l'homme occupant son corps physique, ce sont celles d'un corps astral servant de miroir à bouddhi, qui devient maintenant dans la vie de l'homme un véritable brasier d'amour. L'inutilité d'éveiller dans le cerveau physique, même dans cette phase avancée de la progression humaine, la clairvoyance et autres facullés psychiques, est également indiquée par le Dr Besant dans son ouvrage Vers l'Initiation. Nous y lisons qu'avant de pouvoir obtenir la Troisième Initiation, l'homme doit faire descendre l'esprit d'intuition (bouddhi) dans sa conscience physique afin que celui-ci demeure sur lui et lui serve de guide. Elle ajoute : « Ce processus est ordinairement appelé développement des facultés psychiques, et il en est ainsi dans le sens propre au terme psychique, mais cela n'implique pas le développement de la clairvoyance et de la clairaudience, qui dépendent d'un processus tout autre. »

      Toute la triade supérieure (atma-bouddhi-manas) n'est que l'élément central ou le bouddhi d'une triade plus vaste encore : celle de la Monade, de l'ego et de la personnalité. Ce bouddhi plus grand est triple (volonté, sagesse et activité) et son troisième aspect (activité, Kriyashakti) commence à fonctionner dans le corps, afin d'en éveiller les organes et de libérer ses pouvoirs dormants.


      C'est seulement alors que tu pourras devenir un « Promeneur du ciel », un de ceux qui marchent sur les vents au-dessus des vagues, sans que leurs pas touchent les eaux.

      Mme Blavatsky dit à ce sujet :

      Keshara, qui se promène ou va au ciel. Ainsi que l'explique le 6ème Adhyaya de ce roi des traités mystiques, le gnaneshvari, le corps du yogui devient comme formé du vent ; comme « un nuage d'où des membres auraient poussé ». Après quoi, « Il (le Yogui) aperçoit les choses qui sont au delà des mers et des étoiles ; il entend le langage des Dévas et le comprend, et perçoit ce qui se passe dans l'esprit de la fourmi ».

      Le terme « promeneur de ciel » comporte plusieurs sens gradués. Dans l'histoire de l'Inde, il est par exemple appliqué au grand Rishi Narada, émissaire du Logos, qui pouvait par la voie de l'akasha pur aller de globe en globe. Sur les plans inférieurs, il peut s'agir du corps astral ou bien du mayavi-roupa, car ceux-ci servent à circuler dans ce que les gens ordinaires appellent l'air ou le ciel.

      Dans le monde astral, l'homme ordinaire est une sorte de nuage, un être rempli de Kama, c'est-à-dire de désir et d'émotion, mais un être bien moins nettement défini que sur le plan physique. Par contre, dès que, maîtrisant son Kama, il lui donne un caractère précis, son corps astral devient un véhicule organisé. Plus tard encore, vers l'époque où les trois premières entraves sont abandonnées, le mayavi-roupa est constitué et celui-ci permet à l'homme d'employer son corps mental sur le plan astral comme sur le plan mental inférieur. C'est une des manières dont peut s'interpréter l'expression « sans que leurs pas touchent les eaux » – les eaux symbolisant le plan astral.


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(Note FS)  L'équivalence entre l'amour et l'unité est parfaitement mise en évidence par la langue hébraïque : les mots é'had (אחד), l'unité, et ahabah (אהבה), l'amour, ont en effet la même valeur guématrique (13), ce qui signifie que l'addition de la valeur numérique des lettres les composant est identique dans les deux termes. On remarque aussi que l'addition des deux valeurs guématriques simples de ces deux mots donne 26, soit la valeur du Tétragramme (יהזה).

(24)  Les ouvrages hindous mentionnent, comme étant le second, le chakra situé à la racine des organes génitaux. Nous reconnaissons l'existence d'un centre semblable, mais, d'accord avec les anciens Egyptiens, nous jugeons extrêmement indésirable son entrée en activité.

(25)  Consulter Les Centres de Force dans l'Homme, par C. W. Leadbeater ; Le Double Ethérique, par A. E. Powell.

(26)  Op. cit., p. 115.




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