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Le Christianisme ésotérique

ou Les Mystères mineurs
Annie Besant
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CHAPITRE III – LE CÔTÉ CACHÉ DES ÉCRITURES (suite) (2/2)

Nous pourrions citer d'autres textes, mais ce qui précède suffira pour établir que saint Clément connaissait l'existence de Mystères dans l'Eglise, qu'il y avait été admis, enfin qu'il écrivait pour ceux qui y avaient été initiés avec lui.

      Son disciple Origène vient, à son tour, nous apporter son témoignage. Origène, dont l'érudition, le courage, la sainteté, la dévotion, l'humilité, l'ardeur, illuminent le siècle, et dont les ouvrages subsistent, semblables à des mines d'or où le chercheur peut découvrir les trésors de la sagesse.

      Dans sa fameuse dispute contre Celse, le Christianisme eut à subir des attaques qui provoquèrent, de la part d'Origène, une défense des principes chrétiens ; il y fait souvent mention des enseignements secrets (122). Celse ayant attaqué le Christianisme, en alléguant que c'était un système secret, Origène s'élève contre cette opinion et déclare que, si certaines doctrines étaient secrètes, bien d'autres étaient publiques et que ce système d'enseignements exotériques et ésotériques adopté par les Chrétiens était répandu de même parmi les philosophes. On remarquera, dans le passage qui suit, la distinction établie entre la résurrection de Jésus envisagée au point de vue historique et le « mystère de la résurrection ».

      « D'ailleurs, Celse appelant souvent la doctrine chrétienne un système secret, nous devons, ici encore, le réfuter ; car, enfin, le monde entier, ou peu s'en faut, est plus au courant des doctrines prêchées par les chrétiens que des opinions favorites des philosophes ! Qui ne sait que Jésus est né d'une vierge ; qu'Il a été crucifié, que Sa résurrection est un article de foi pour beaucoup de personnes et qu'un jugement général est annoncé, qui punira les méchants comme ils le méritent et récompensera les justes ? Et pourtant le Mystère de la résurrection, étant mal compris, est tourné en ridicule par ceux qui ne croient point. Dans ces conditions, il est complètement absurde d'appeler la doctrine chrétienne un système secret. Si, d'autre part, certaines doctrines cachées à la masse sont révélées après l'enseignement des doctrines exotériques, ce n'est pas là un fait particulier au Christianisme, car il se retrouve dans les systèmes philosophiques, dont certaines vérités sont exotériques et d'autres ésotériques. Parmi les auditeurs de Pythagore, les uns se contentaient de ses affirmations, tandis que d'autres étaient secrètement instruits dans les doctrines qui n'étaient pas jugées communicables à des oreilles profanes et insuffisamment préparées. D'ailleurs, si les nombreux Mystères, partout célébrés en Grèce et dans les contrées barbares, sont tenus secrets, ils n'en sont pas pour cela discrédités. Celse s'efforce donc inutilement de calomnier les doctrines secrètes du Christianisme, puisqu'il ne se fait pas une idée exacte de sa nature (123). »

      Dans ce passage, il est impossible de le nier, Origène place nettement les Mystères Chrétiens dans la même catégorie que ceux du monde Païen et demande qu'une manière d'agir non reprochée à d'autres religions ne devienne pas un sujet d'attaques quand sa présence est constatée dans le Christianisme.

      Origène déclare, s'opposant toujours aux idées de Celse, que l'Eglise conserve les enseignements secrets de Jésus ; il invoque en termes précis les explications données par Jésus à Ses disciples, dans Ses paraboles, pour répondre à la comparaison établie par Celse entre les Mystères intérieurs de l'Eglise de Dieu et le culte des animaux pratiqué en Egypte. « Je n'ai pas encore parlé de l'observance de tout ce qui est écrit dans les Evangiles, car chacun d'eux contient de nombreuses doctrines difficiles à comprendre, non seulement pour la masse, mais aussi pour certains esprits plus intelligents, par exemple une explication très profonde des paraboles adressées par Jésus à ceux du dehors, paraboles dont il réservait l'interprétation complète aux hommes qui avaient dépassé le stade de l'enseignement exotérique et qui venaient vers lui en particulier, dans la maison. Quand le lecteur aura compris cela, il admirera la raison qui a fait dire des uns qu'ils sont au dehors, des autres, qu'ils sont dans la maison. »

      Origène fait ensuite, à mots couverts, une allusion à la « montagne » gravie par Jésus, montagne dont Il redescendit pour aider « ceux qui ne pouvaient Le suivre là où L'accompagnaient Ses disciples (124) ». Cette allusion se rapporte à « la Montagne de l'initiation », expression mystique bien connue. Moïse, de même, fit le tabernacle selon la forme qui lui avait été montrée sur la montagne (125). Plus loin, Origène y revient à nouveau, disant que Jésus se montra sur « la Montagne » très différent de ce qu'Il paraissait être à ceux qui ne pouvaient Le suivre aussi haut (126). »

      Dans son commentaire du chapitre XV de l'Evangile selon saint Matthieu, Origène dit encore, à propos de l'épisode de la femme Syro-Phénicienne : « Peut-être certaines paroles de Jésus sont-elles des pains qu'il est possible de donner exclusivement, comme à des enfants, aux personnes les plus développées ; d'autres sont, en quelque sorte, les miettes qui viennent du palais et de la table des grands, miettes que certaines âmes viendront, comme des chiens, ramasser. »

      Celse ayant trouvé mauvais que des pécheurs fussent admis dans l'Eglise, Origène lui répond que l'Eglise a des remèdes pour les malades, mais aussi, pour les âmes bien portantes, l'étude et la connaissance des choses divines. On apprend aux pécheurs à ne plus pécher ; puis quand ils ont fait des progrès et qu'ils ont été « purifiés par la Parole », « alors seulement nous les invitons à participer à nos Mystères. Car nous parlons de la sagesse parmi ceux qui sont parfaits (127) ». Les pécheurs viennent demander leur guérison : « Car il y a, dans la divinité de la Parole, des ressources, pour ceux qui sont malades... D'autres, encore, dévoilent aux hommes purs de corps et d'âme la révélation du mystère qui était resté caché depuis le commencement du monde, mais qui aujourd'hui est manifesté par les écrits des prophètes et par l'apparition de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Cette apparition se manifeste à tout homme parfait et illumine la raison, dans la connaissance véritable des choses (128). » Des apparitions semblables se produisaient, comme nous l'avons constaté, dans les Mystères Païens ; les Mystères de l'Eglise étaient également visités par des Présences glorieuses. « Dieu le Verbe, dit Origène, fut envoyé aux pécheurs comme un médecin, mais, à ceux qui sont déjà purs et ne pèchent plus (129) » comme un Maître des divins Mystères. « La sagesse n'entrera point dans l'âme d'un homme vil et n'habitera point dans un corps esclave du péché. » Voilà pourquoi ces enseignements supérieurs sont exclusivement donnés à ceux qui sont « des athlètes dans la piété comme dans toutes les vertus ».

      Les Chrétiens ne communiquaient pas ces connaissances aux impurs, mais disaient : « Un homme a-t-il des mains pures, élève-t-il, par conséquent, vers Dieu des mains saintes... qu'il vienne à nous... Un homme est-il pur, non seulement de toute souillure, mais encore de transgressions considérées comme moins graves, qu'il se fasse hardiment initier aux Mystères de Jésus que seuls, doivent connaître les saints et les purs. » C'est encore pourquoi, avant le commencement de la cérémonie d'Initiation, le personnage remplissant les fonctions d'Initiateur, suivant les préceptes de Jésus l'Hiérophante, adressait ces paroles significatives à ceux dont le cœur a été purifié : « Que l'homme dont l'âme n'a, depuis longtemps, été consciente d'aucun mal, en particulier depuis qu'il s'est soumis à l'action curative de la Parole, que cet homme reçoive les doctrines communiquées, en secret, par Jésus à Ses vrais disciples. » Ainsi commençait « l'Initiation aux Mystères sacrés, des hommes déjà purifiés (130) ». Ceux-là seuls pouvaient apprendre à connaître les réalités des mondes invisibles, seuls ils pouvaient pénétrer dans l'enceinte sacrée où, comme autrefois, les anges venaient enseigner et où les leçons se donnaient par la vue directe et non pas seulement par la parole. Il est impossible de ne pas être frappé de la différence entre le ton de ces Chrétiens d'autrefois et celui de leurs successeurs modernes. Pour les premiers, une vie parfaitement pure, la pratique des vertus, l'accomplissement de la Loi Divine, dans tous les détails de la conduite extérieure, la justice irréprochable, n'étaient, comme pour les païens d'ailleurs, que le commencement du chemin, au lieu d'en marquer le terme. Aujourd'hui la religion est considérée comme ayant glorieusement atteint son but, quand elle a fait un Saint ; jadis elle soumettait les Saints à ses énergies suprêmes et, prenant par la main les hommes au cœur pur, les menait jusqu'à la vision béatifique.

      Origène fait encore mention de l'enseignement secret quand il discute les arguments de Celse concernant l'opportunité de conserver les coutumes des ancêtres basées sur cette croyance que « les différentes régions terrestres ont été, dès le commencement, assignées en partage à différents Esprits directeurs et distribuées ainsi entre certaines Puissances gouvernantes, mode suivant lequel procède l'administration du monde (131) ».

      Origène critique les déductions de Celse, puis il ajoute : « Mais, jugeant probable que certaines personnes habituées à pousser plus avant leurs recherches partageront les idées de ce traité, nous oserons donner quelques aperçus d'un caractère plus profond, renfermant des vues mystiques et secrètes concernant le partage primitif des différentes régions terrestres, dont quelques-unes d'ailleurs sont mentionnées dans l'histoire Grecque elle-même ». Origène cite ensuite le Deutéronome, XXXII, 8-9 : Quand le Souverain partagea les nations, quand il dispersa les fils d'Adam, il établit les bornes du peuple suivant le nombre des fils d'Israël, mais la portion du Seigneur fut son peuple, Jacob et Israël la corde de son héritage. Les termes sont ceux de la version des Septante et non ceux de la version autorisée Anglicane, mais ils semblent bien indiquer que le nom de « Seigneur » n'était donné qu'à l'Ange Souverain des Juifs et non pas au « Très-Haut », c'est-à-dire à Dieu. L'ignorance a fait perdre de vue cette distinction ; d'où l'inexactitude de maint passage se rapportant au « Seigneur », quand il est appliqué au « Très-Haut ». Nous citerons, comme exemple, Juges, I, 19.

      Origène raconte alors l'histoire de la Tour de Babel et poursuit en ces termes : « Mais il y aurait, et cela au point de vue mystique, beaucoup à dire sur ces questions. Nous citerons, à ce propos, le passage suivant, de Tobie, XII, 7 : Il est bon de garder le secret d'un roi, afin que la doctrine de la descente des âmes dans des corps (je ne veux pas dire le passage d'un corps à un autre) ne soit pas livrée aux esprits vulgaires, ni les choses saintes données aux chiens, ni les perles jetées devant les pourceaux. Procéder de la sorte serait impie, ce serait trahir les mystérieuses déclarations de la sagesse Divine... Il suffit cependant de représenter, dans le style d'un récit historique, ce qui est destiné à offrir, sous le voile de l'histoire, un sens secret, afin que ceux qui en sont capables parviennent eux-mêmes à s'assimiler tout ce qui a trait à la question (132). » Origène interprète ensuite d'une manière plus complète, l'histoire de la Tour de Babel. « En second lieu », dit-il, « que tous ceux qui le peuvent comprennent que, dans les récits donnés sous la forme historique et qui contiennent certaines choses littéralement vraies tout en présentant un sens plus profond (133)... »

      Après s'être efforcé de montrer que le « Seigneur » était plus puissant que les autres Esprits directeurs des différentes régions terrestres, et qu'Il avait envoyé Son peuple au dehors expier ses fautes sous la domination des autres puissances, pour le faire revenir ensuite, avec toutes les nations moins favorisées qui s'y prêtèrent. Origène termine par ces mots : « Comme nous l'avons déjà fait observer, il faut comprendre que nous avons parlé à mots couverts, afin de mettre en lumière les erreurs de ceux qui affirment (134)... » comme le faisait Celse.

      Plus loin, Origène constate que « l'objet du Christianisme est de nous faire acquérir la sagesse », puis il lui dit : « Si maintenant vous prenez les livres écrits après l'époque de Jésus-Christ, vous verrez que ces multitudes de croyants qui écoutent les paraboles sont, pour ainsi dire, au dehors ; ils ne sont dignes que des doctrines exotériques ; les disciples, au contraire, reçoivent en particulier l'explication des paraboles. En effet, Jésus dévoila tout, en secret, à Ses propres disciples, mettant au-dessus du vulgaire ceux qui désiraient connaître Sa sagesse. Il promit d'ailleurs à ceux qui croient en Lui de leur envoyer des hommes sages et des scribes... Paul, de son côté, dans son énumération des charismata que Dieu accorde à l'homme, met en première ligne la Parole de la Sagesse, en seconde ligne, comme lui étant inférieure, la Science, en troisième ligne, enfin, et plus bas, la Foi. Et, parce qu'il regardait la Parole comme supérieure au don des miracles, il place le don des miracles et des guérisons au-dessous des dons de la Parole (135). »

      Assurément l'Evangile est une aide pour les ignorants, « néanmoins l'éducation, l'étude des meilleurs auteurs et la sagesse sont, non pas un obstacle, mais bien un secours pour l'homme qui désire connaître Dieu (136) ». Quant aux inintelligents, « je m'efforce, eux aussi, de les former de mon mieux, malgré mon désir de ne pas faire entrer dans la communauté Chrétienne d'éléments semblables. Car je recherche de préférence les esprits plus cultivés et plus capables, parce qu'ils sont à même de saisir le sens des paroles obscures (137) ».

      Nous trouvons ici, clairement énoncées, les anciennes idées Chrétiennes ; elles sont identiques avec les considérations présentées dans le premier chapitre de cet ouvrage. Le Christianisme est ouvert aux ignorants, mais il ne leur est pas exclusivement réservé ; pour les esprits « cultivés et capables », il y a des enseignements profonds.

      C'est pour eux qu'Origène s'efforce de démontrer que les Ecritures Judaïques et Chrétiennes présentent un sens caché sous le voile de récits dont le sens extérieur est choquant et absurde. Il fait ici allusion au serpent et à l'arbre de vie et aux « récits suivants dont la seule lecture pourrait suffire à faire comprendre à un lecteur candide que toutes ces choses avaient, à juste titre, un sens allégorique (138) ».

      De nombreux chapitres sont consacrés à ces significations allégoriques et mystiques, cachées dans les paroles de l'Ancien et du Nouveau Testament ; Origène allègue que Moïse, suivant l'habitude des Egyptiens, donnait à ses histoires un sens occulte (139). « Le lecteur veut-il envisager ces récits sans parti pris... », telle est, en résumé, la méthode d'interprétation adoptée par Origène ; « tient-il, d'autre part, à ne pas être induit en erreur, il exercera son jugement pour déterminer les récits qu'il admettra, ceux qu'il prendra au figuré, cherchant à découvrir ce qu'ont voulu dire les auteurs d'inventions semblables, ceux enfin auxquels il refusera de croire, parce qu'ils ont été écrits pour satisfaire certaines personnes.

      Or, nous disons cela, par anticipation, de tous les écrits renfermés dans les Evangiles concernant Jésus (140). »

      Les exemples d'interprétation mystique de récits Bibliques remplissent une bonne partie du Livre Quatrième ; toute personne désireuse d'étudier cette question pourra le lire en entier.

      Dans le De Principiis, Origène nous dit que, suivant la doctrine de l'Eglise, « les Ecritures ont pour auteur l'Esprit de Dieu et qu'elles offrent un sens déterminé, non seulement celui qui se découvre à première vue, mais encore un autre qui échappe à la plupart des lecteurs. Car ces (mots) écrits sont les formes de certains Mystères et les images de choses divines. A cet égard l'Eglise est unanime à penser que, dans son ensemble, la loi est vraiment spirituelle, que cependant le sens spirituel de la loi n'est pas connu de tous, mais seulement de ceux qui ont reçu l'Esprit-Saint dans la parole de sagesse et de science (141) ». – Le lecteur qui se rappelle les citations précédentes reconnaîtra dans « la parole de sagesse » et « la parole de science » les deux grands enseignements mystiques, spirituel et intellectuel.

      Dans le quatrième livre du De Principiis, Origène explique longuement comment il comprend l'interprétation des Ecritures. Elles ont un « corps », c'est-à-dire « le sens ordinaire et historique », une « âme », sens figuré qui peut être intellectuellement saisi, enfin un « esprit », sens intérieur et divin que peuvent seuls connaître ceux qui possèdent « l'intelligence de Christ ». Origène estime que les éléments hétérogènes et impossibles introduits dans l'histoire ont pour objet d'exciter le lecteur intelligent et de l'obliger à chercher une explication plus profonde. Quant aux lecteurs simples, ils lisent sans s'apercevoir des difficultés (142).

      Le Cardinal Newman, dans Arians of the Fourth Century (Les Ariens du Quatrième Siècle), fait quelques remarques intéressantes au sujet de la Disciplina Arcani, mais, avec le scepticisme invétéré du dix-neuvième siècle, ne parvient pas à croire complètement aux « richesses de la gloire du Mystère », ou, sans doute, n'a pas un seul instant jugé possible l'existence d'aussi merveilleuses réalités. Il croyait pourtant à Jésus, à Jésus dont la promesse est claire et catégorique : Je ne vous laisserai point orphelins ; je viendrai à vous. Encore un peu de temps et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez ; parce que je vis, vous aussi vous vivrez. En ce jour-là, vous connaîtrez que Je suis en mon Père et que vous êtes en Moi et que Je suis en vous (143). Cette promesse fut largement tenue, car Il vint vers Ses disciples et les instruisit dans Ses Mystères ; ils Le virent alors, bien que le monde ne Le vit plus, et ils surent que le Christ était en eux et que leur vie était celle du Christ.

      Le Cardinal Newman admet l'existence d'une tradition secrète remontant aux Apôtres, mais suppose qu'elle consistait en doctrines Chrétiennes divulguées plus tard ; il oublie que les hommes déclarés encore incapables de recevoir cet enseignement n'étaient pas des païens, ni même des catéchumènes encore incomplètement instruits, mais des membres de l'Eglise Chrétienne admis aux sacrements. Il estime que cette tradition secrète fut plus tard « volontairement répandue au dehors, qu'elle se perpétua sous des formes symboliques » et fut incorporée « dans les credos des premiers Conciles (144) ». Mais cette thèse est insoutenable, car les doctrines des credos se trouvent clairement énoncées dans les Evangiles et dans les Epîtres, ayant toutes été antérieurement divulguées ; ces doctrines, enfin, les membres de l'Eglise les possédaient certainement à fond. Ainsi expliquées, les affirmations maintes fois répétées qu'il y avait un enseignement secret n'ont plus aucun sens. Le Cardinal ajoute, par contre, que « tout ce qui n'a pas ainsi reçu un caractère d'authenticité, soit prophéties, soit commentaires sur les dispensations obtenues dans le passé, se trouve, de fait, perdu pour l'Eglise (145) ». Au point de vue de l'Eglise, c'est très probablement, certainement même exact, mais il n'en est pas moins possible de retrouver la doctrine perdue.

      Le Cardinal s'exprime en ces termes, au sujet d'Irénée, qui, dans son ouvrage Contre les Hérésies, insiste beaucoup sur l'existence, dans l'Eglise, d'une Tradition Apostolique :

      « Il parle ensuite de la puissance et de la clarté des traditions conservées dans l'Eglise, ces traditions qui contiennent la véritable sagesse des parfaits mentionnée par saint Paul et que les Gnostiques ont la prétention de posséder. Il n'existe pas de preuves péremptoires de l'existence et de l'autorité, dans les temps primitifs, d'une Tradition apostolique, mais il est bien certain qu'une tradition semblable a dû exister, en admettant que les Apôtres causassent et que leurs amis eussent, tout comme d'autres, de la mémoire. Il est impossible de croire qu'ils n'aient pas été amenés à disposer la série des doctrines révélées, plus systématiquement que dans leurs Ecrits, dès le moment où leurs convertis se virent exposés aux attaques et aux appréciations erronées des hérétiques, à moins qu'il ne leur ait pas été permis de le faire ; mais cette supposition est à écarter. Les déclarations Apostoliques ainsi motivées auraient, tout naturellement, été conservées, ainsi que ces autres vérités secrètes moins importantes auxquelles saint Paul semble faire allusion et dont les auteurs les plus anciens reconnaissent plus ou moins l'existence, vérités relatives tant aux types de l'Eglise Juive qu'aux perspectives d'avenir de l'Eglise Chrétienne. De semblables souvenirs des enseignements apostoliques auraient évidemment été des articles de foi pour les fidèles auxquels ils étaient communiqués : à moins de supposer que, venant d'instructeurs inspirés, ils n'eussent cependant pas une origine divine (146). » Dans la section de son ouvrage relative à la méthode « allégorisante » le Cardinal dit encore, trouvant dans le sacrifice d'Isaac et ailleurs « le type de la révélation du Nouveau Testament » : « Pour corroborer cette observation, je ferai observer qu'il semble avoir existé (147) dans l'Eglise une interprétation traditionnelle de ces types historiques, interprétation remontant aux Apôtres, mais reléguée parmi les doctrines secrètes, comme étant dangereuse pour la majorité des auditeurs. A coup sûr, saint Paul, dans l'Epître aux Hébreux, nous donne un exemple d'une tradition semblable et nous montre à la fois son existence et son caractère secret (malgré son origine Juive bien caractérisée), lorsque, après avoir interrompu ses explications et mis en doute la foi de ses frères, il leur communique, non sans hésitation, le sens évangélique du récit concernant Melchisédech, tel qu'il est donné dans le livre de la Genèse (148). »

      Les convulsions sociales et politiques qui marquèrent la fin de l'Empire Romain commençaient à torturer son vaste organisme ; les Chrétiens eux-mêmes se trouvèrent attirés dans la mêlée orageuse des intérêts personnels. Nous trouvons encore mentionnées çà et là certaines connaissances spéciales communiquées aux chefs et aux instructeurs de l'Eglise, ainsi la connaissance des hiérarchies célestes, des enseignements donnés par les Anges, et d'autres encore. Mais le manque d'élèves qualifiés amena la disparition des Mystères, ils cessèrent d'être une institution dont l'existence était connue de tous, et les enseignements furent communiqués, de plus en plus secrètement, aux âmes de plus en plus rares qui, par leur savoir, leur pureté, leur dévotion, se montraient capables de les recevoir. Il n'y eut plus, désormais, d'écoles enseignant les premiers éléments, et, avec leur disparition, « la porte se ferma ».

      Il est cependant possible de retrouver dans la Chrétienté deux courants ayant pris leur source dans les Mystères disparus : l'un est le courant de la science mystique ; il descend de la Sagesse, de la Gnose, communiquée dans les Mystères ; l'autre est le courant de la contemplation mystique, issu, lui aussi, de la Gnose ; il mène à l'extase et à la vision spirituelle ; mais cette vision, sans l'aide de la science, atteignit rarement la véritable extase, ou bien elle se perdit dans une foule changeante de formes subtiles hyperphysiques, visibles sous une apparence objective par la vision intérieure ; amenée prématurément par le jeûne, les veilles et des efforts d'attention soutenus, elle naquit, le plus souvent, des pensées et des émotions du visionnaire. Alors même que les formes aperçues n'étaient pas des pensées extériorisées, elles étaient vues à travers une atmosphère déformante d'idées et de croyances préconçues et, par ce fait, perdaient une grande partie de leur valeur. Certaines visions furent cependant bien des visions de choses célestes. Jésus apparut véritablement de temps à autre à Ses adorateurs fervents ; des anges illuminèrent parfois de leur présence la cellule du moine et de la religieuse, la solitude de l'extatique et du chercheur, à l'esprit tendu vers Dieu. Nier la possibilité d'expériences semblables serait saper, dans leurs fondations mêmes, les réalités auxquelles les hommes de toute religion ont le plus sûrement attaché leur foi et que connaît tout Occultiste, la communication entre les Esprits voilés de chair et les Esprits couverts d'enveloppes plus subtiles, le contact entre les intelligences malgré les barrières physiques, l'épanouissement, en l'homme, de la Divinité, la certitude d'une vie au-delà des portes de la mort.

      Jamais, au cours des siècles qui le séparent de son origine, le Christianisme n'a été entièrement privé de Mystères. « C'est probablement vers la fin du cinquième siècle, au moment où la philosophie ancienne se mourait dans les Ecoles d'Athènes, que la philosophie spéculative du Néo-Platonisme prit pied définitivement dans la pensée Chrétienne, grâce aux supercheries littéraires du « Pseudo-Denys ». Les doctrines du Christianisme étaient déjà si fermement établies que l'Eglise pouvait le voir, sans inquiétude, interpréter d'une manière symbolique et mystique. Aussi l'auteur de la Theologia Mystica et d'autres ouvrages attribués à l'Aréopagite, fait-il des doctrines de Proclus, sans y apporter grand changement, un système de Christianisme ésotérique. Dieu est l'Unité, innommée, supra-essentielle, supérieure à la Bonté même. C'est donc la théologie négative qui, s'élevant de la créature jusqu'à Dieu, en écartant, l'un après l'autre, tout attribut déterminé, nous amène le plus près de la vérité. Le retour à Dieu est la consommation suprême et le but indiqué par l'enseignement Chrétien. Ces mêmes doctrines furent prêchées, mais avec une ferveur plus ecclésiastique, par Maxime le Confesseur (580-622). Maxime représente à peu près la dernière activité spéculative de l'Eglise Grecque, mais l'influence des ouvrages du « Pseudo-Denys » fut transmise à l'Occident, au neuvième siècle, par Erigène, dont le génie spéculatif a donné naissance à la scolastique comme au mysticisme du moyen âge. Erigène traduisit en latin l'œuvre de Denys ainsi que les commentaires de Maxime ; son propre système est, au fond, basé sur les leurs. Erigène adopte la théologie négative ; il déclare que Dieu est un Etre sans attributs et qu'il peut par conséquent, non sans raison, être appelé Rien (Aucune Chose ?). De ce Rien ou essence incompréhensible est éternellement créé le monde des idées ou des causes primordiales. C'est là le Verbe ou Fils de Dieu. En Lui existent toutes choses, si, du moins, elles ont une existence réelle. Toute existence est une théophanie. Dieu, comme Il est le commencement de toutes choses, en est aussi la fin. Erigène enseigne le retour à Dieu de toutes choses, sous la forme de l'adunatio ou deificatio de Denys. Tels sont les caractères permanents de ce qu'on peut appeler la philosophie du Mysticisme de notre ère ; le peu de changements avec lequel on les retrouve de siècle en siècle est remarquable (149). »

      Au onzième siècle, Bernard de Clairvaux (1091-1153) et Hugues de Saint-Victor continuent la tradition mystique, ainsi que Richard de Saint-Victor au siècle suivant et, au treizième siècle, saint Bonaventure, le Docteur Séraphique et le grand saint Thomas d'Aquin (1227-1274). Thomas d'Aquin domine l'Europe du moyen-âge, autant par la force de son caractère que par son savoir et sa piété. Il voit dans la « Révélation » une première source de nos connaissances qui se répand dans deux canaux, l'Ecriture et la tradition ; l'influence du « Pseudo-Denys », évidente dans ses œuvres, le rattache aux Néo-Platoniciens. La deuxième source est la Raison, dont les déversoirs sont la philosophie Platonicienne et les méthodes d'Aristote. Le Christianisme n'eut pas à se féliciter de cette dernière alliance, car Aristote devint un obstacle pour les progrès de la pensée supérieure ; les luttes qu'eut à soutenir Giordano Bruno, le Pythagoricien, devaient en être la preuve. Thomas d'Aquin fut canonisé en 1323, et le grand Dominicain reste le type de cette alliance entre la théologie et la philosophie, à laquelle il a consacré sa vie.

      Ces hommes appartiennent à la grande Eglise de l'Europe Occidentale ; ils justifient sa prétention d'avoir reçu en dépôt la torche sainte de la science mystique. Autour d'elle s'élevèrent des sectes nombreuses, jugées hérétiques, mais possédant des traditions exactes de l'enseignement occulte ; tels sont les Cathares et bien d'autres encore, persécutés par une Eglise jalouse de son autorité et craignant de voir les perles saintes tomber entre des mains profanes. Le quatorzième siècle voit encore, en sainte Elizabeth de Hongrie, rayonner la douceur et la pureté, tandis que Eckhart (1261-1329) se montre un digne héritier des Ecoles d'Alexandrie. Eckhart enseignait que « le Dieu suprême est l'essence absolue (Wesen) impossible à connaître, non seulement pour l'homme, mais encore pour Lui-même. Il est l'obscurité, la privation absolue de tout attribut déterminé, le Nicht opposé à l'Ichf ou à l'existence définie et compréhensible. Et cependant Il renferme potentiellement toutes choses ; Sa nature est de parvenir, par un processus triadique, à la conscience de Lui-même, Dieu à la fois triple et unique. La création n'est pas un acte temporel, mais une éternelle nécessité de la nature divine. Je suis aussi nécessaire à Dieu, aimait à dire Eckhart, que Dieu m'est nécessaire. Dans ma connaissance et dans mon amour, Dieu Se connaît et S'aime Lui-même (150) ».

      A Eckhart succédèrent, au quatorzième siècle, Jean Tauler et Nicolas de Bâle, « l'Ami de Dieu, dans l'Oberland » ; ils donnèrent naissance à la Société des Amis de Dieu, véritables mystiques, continuateurs de la tradition ancienne. Mead fait observer que Thomas d'Aquin, Tauler et Eckhart succédèrent au « Pseudo-Denys », celui-ci à Plotin, Jamblique et Proclus, ces derniers enfin à Platon et Pythagore (151). Tel est le lien qui unit à travers les âges les fidèles de la Sagesse. Un « Ami » fut sans doute l'auteur de Die Deutsche Theologie ; cet ouvrage de dévotion mystique eut la fortune étrange d'être approuvé par Staupitz, le Vicaire Général des Augustins, qui le recommanda à Luther ; celui-ci l'approuva lui-même et le publia en 1516, comme étant un livre à placer immédiatement après la Bible et les écrits de saint Augustin d'Hippone. Un « Ami » encore, Ruysbrœck, dont l'action, jointe à celle de Groot, donna naissance à l'ordre des Frères du Sort commun ou de la Vie Commune, Société à jamais mémorable puisqu'elle a compté parmi ses membres ce prince des mystiques, Thomas A. Kempis (1380-1471), l'auteur de l'immortelle Imitation de Jésus-Christ.

      Dans les deux siècles suivants, le côté purement intellectuel du mysticisme est plus marqué que le côté extatique, qui domine si fortement dans ces sociétés du quatorzième siècle. Nous trouvons à cette époque le Cardinal Nicolas de Cuse, Giordano Bruno, le chevalier-martyr de la philosophie, et Paracelse, le savant si souvent calomnié qui puisa directement ses connaissances à la source-mère, en Orient, et non pas à ses canaux Helléniques.

      Le seizième siècle vit naître Jacob Bœhme (1575-1614), « le savetier inspiré », un Initié traversant, en vérité, une période obscure, cruellement persécuté par des hommes ignorants.

      A cette époque aussi parurent sainte Thérèse, la mystique Espagnole qui eut à subir tant d'oppressions et de souffrances ; saint Jean de la Croix, flamme ardente de profonde dévotion ; enfin, saint François de Sales. Sage fut l'Eglise Romaine en les canonisant, plus sage que la Réforme, qui persécuta Bôhme. Mais l'esprit de la Réforme a toujours été profondément anti-mystique, et partout où son souffle a passé, les fleurs exquises du mysticisme se sont flétries, comme au souffle du sirocco.

      Rome, après avoir cruellement tourmenté Thérèse, l'avait canonisée après sa mort ! mais elle méconnut Mme Guyon (1648-1717), une véritable mystique. Au dix-septième siècle, Miguel de Molinos (1627-1696), digne émule de saint Jean de la Croix, montra la dévotion exaltée d'un mystique, sous une forme particulièrement passive : le Quiétisme.

      Au dix-septième siècle, encore, parut l'école des Platoniciens de Cambridge, dont Henry More (1614-1687) fut un représentant remarquable. Alors aussi vécurent Thomas Vaughan et Robert Fludd, le Rose-Croix, et se forma la Philadelphian Society. William Law (1686-1761), dont la carrière active appartint au dix-huitième siècle, a pu connaître Saint-Martin (1748-1803). Les ouvrages de ce dernier auteur ont exercé leur fascination sur bien des chercheurs du dix-neuvième siècle (152).

      N'oublions pas Christian Rosenkreutz (mort vers 1484), dont la Société mystique de la Rose-Croix, formée en 1514, posséda la connaissance vraie et dont l'esprit se retrouve dans « le Comte de Saint-Germain », ce personnage mystérieux qui apparaît et disparaît dans l'ombre, sous les éclairs livides du dix-huitième siècle expirant. Il faut aussi compter parmi les mystiques certains Quakers, cette secte des « Amis », tant persécutés, qui demandent l'illumination à la Lumière Intérieure et dont l'oreille est tendue sans cesse vers la Voix du Dedans. Il y eut bien d'autres mystiques encore, « dont le monde n'était pas digne », comme cette vraiment charmante et sage Mère Juliane de Norwich, qui vécut au quatorzième siècle. C'étaient là des Chrétiens d'élite, trop peu connus, mais qui justifiaient le Christianisme dans le monde.

      Nous saluons, avec respect, ces Enfants de Lumière qui émergent, çà et là, au cours des siècles, mais, il faut bien le reconnaître, ils ne possédaient pas cette union étroite d'intelligence pénétrante et d'ardente dévotion, que donnait l'entraînement des Mystères ; nous sommes étonnés par leurs sublimes envolées, mais nous ne pouvons que regretter que leurs dons si rares n'aient pas été développés sous cette magnifique disciplina arcani.

      Alphonse Louis Constant, mieux connu sous son pseudonyme, Eliphas Lévi, s'est exprimé en termes assez justes, au sujet de la disparition des Mystères et la nécessité de les rétablir. « Un grand malheur », dit-il en substance, « est arrivé au Christianisme. En trahissant les Mystères, les faux Gnostiques (par les Gnostiques, j'entends ceux qui savaient, furent les Initiés du Christianisme primitif) amenèrent l'Eglise à rejeter la Gnose et l'éloignèrent des vérités suprêmes de la Kabbale qui contiennent tous les secrets de la théologie transcendante... Que la science absolue, que la raison la plus haute redeviennent le patrimoine des conducteurs du peuple ; que l'art sacerdotal et l'art royal saisissent le double sceptre des initiations antiques, et une fois encore le monde social émergera du chaos. Cessez de brûler les saintes images, car il faut aux hommes des temples et des images ; mais chassez les mercenaires de la maison de prière. Que les aveugles cessent de conduire les aveugles. Reconstituez la hiérarchie de l'intelligence et de la sainteté. Reconnaissez enfin ceux qui savent comme maîtres de ceux qui croient (153). »

      Les Eglises reprendront-elles, de nos jours, l'enseignement mystique, les Mystères Mineurs ; prépareront-elles ainsi leurs enfants pour le rétablissement des Grands Mystères ; appelleront-elles de nouveau sur la terre des Instructeurs angéliques, ayant pour Hiérophante le Maître Divin, Jésus ? – De cette question dépend l'avenir du Christianisme.

      La citation est tirée, ainsi que celle de la p. 162 du présent volume, de l'ouvrage de A.-E. Waite qui est plutôt une adaptation qu'une traduction de l'œuvre d'Eliphas Lévi (N. d. T.).


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(122)  Le livre du Contre Celse se trouve dans le vol. X de l'Ante-Nicene Library. Les autres livres se trouvent dans le vol. XXIII.

(123)  Vol. X, Origène contre Celse, 1. I, chap. VII.

(124)  Origène contre Celse, I. III, chap. XXI.

(125)  Ex., XXV, 40 ; XXVI, 30. Cf. Héb, VIII, 5, et IX, 23.

(126)  Origène contre Celse, 1. IV, chap. XVI.

(127)  Origène contre Celse, 1. III, chap. LIX.

(128)  Ibid., chap. LXI.

(129)  Ibid., chap. LXII.

(130)  Origène contre Celse, chap. LX.

(131)  Vol. XXIII, Origène contre Celse, 1. V, chap. XXV.

(132)  Origène contre Celse, chap. XXIX.

(133)  Ibid., chap. XXXI.

(134)  Ibid. chap. XXXII.

(135)  Origène contre Celse, chap. XLVI.

(136)  Origène contre Celse, chap. XLVII-LIV.

(137)  Ibid., chap. LXXIV.

(138)  Origène contre Celse, 1. IV, chap. XXXIX.

(139)  Vol. X, Ibid., 1. I, chap. XVII et autres.

(140)  Ibid., chap. XLII.

(141)  Vol. X, De Principiis. Préface, p. 8.

(142)  De Principiis, chap. I.

(143)  St Jean, XIV, 18-20.

(144)  Loc. cit., chap. I, sec. III, p. 55.

(145)  Loc. cit., chap. I, sec. III, pp. 55-56.

(146)  Loc. cit., pp. 54, 55.

(147)  « Semble avoir existé » est une expression plutôt faible – étant données les affirmations de Clément et d'Origène – affirmations dont nous avons cité plus haut quelques exemples.

(148)  Loc. cit., p. 62.

(149)  Article « Mysticisme », Encyclopœdia Britannica.

(150)  Article « Mysticisme », Encyclopœdia Britannica.

(151)  Orpheus, pp. 53, 54.

(152)  Nous devons ces détails à l'article "Mysticisme", dans l'Encyclopœdia Britannica, bien que cette publication ne soit aucunement responsable des opinions exprimées.

(153)  Les Mystères de la magie. Traduction par A.-E. Waite, pp. 58 et 60.
      La citation est tirée ainsi que celle de la p. 162 du présent volume, de l'ouvrage de A.-E. Waite qui est plutôt une adaptation qu'une traduction de l'œuvre d'E. Lévi (N. d. T.).




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