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Les Aides invisibles

Charles Webster Leadbeater
© France-Spiritualités™






CHAPITRE II
Quelques exemples contemporains

      Même à notre époque d'incrédulité, en plein tourbillon de notre civilisation du XIXème siècle, malgré le dogmatisme de notre science et la mortelle froideur de notre protestantisme, il est possible, pour tout homme qui veut s'en donner la peine, de relever des cas d'interventions, inexplicables au point de vue matérialiste. Pour le prouver au lecteur, je résumerai brièvement quelques exemples pris, de côté et d'autre, dans des ouvrages récents consacrés à ce genre de faits. J'en ajouterai un ou deux autres que j'ai eu l'occasion d'observer personnellement.

      Ces exemples plus récents présentent une particularité remarquable : l'intervention semble presque toujours s'être produite pour secourir ou sauver des enfants.

      Un cas intéressant s'est présenté à Londres, il y a peu d'années : la préservation d'une vie d'enfant dans un terrible incendie qui, éclatant dans une rue située non loin de Holborn, y détruisit entièrement deux maisons. Les flammes avaient fait de tels progrès, avant qu'on s'en aperçût, que les pompiers ne purent sauver les maisons. Ils parvinrent cependant à sauver tous les habitants, sauf deux, une vieille femme qui fut asphyxiée par la fumée avant d'être secourue et un enfant de cinq ans environ, dont la présence dans la maison avait été oubliée dans ces instants de précipitation et d'affolement.

      La mère était, paraît-il, une amie ou une parente de la propriétaire et lui avait confié pour la nuit ce petit enfant, étant elle-même appelée à Colchester pour une affaire. Tout le monde avait été sauvé, la maison entière était en flammes, quand la propriétaire se souvint, avec une terrible angoisse, du dépôt qui lui avait été confié. Essayer de monter jusqu'à la mansarde où l'on avait couché l'enfant semblait une tentative inutile, mais un pompier résolut, héroïquement, de faire cet effort désespéré. Muni d'explications minutieuses concernant la position exacte de la chambre, il s'élança dans la fumée et dans les flammes.

      Il trouva l'enfant et le ramena sain et sauf, mais, en rejoignant ses camarades, il eut un singulier récit à faire. Il déclara qu'en atteignant la chambre, il la trouva en flammes, la plus grande partie du plancher s'étant déjà effondrée. Seulement le feu décrivait une courbe qui allait vers la fenêtre en suivant les murs. Ce n'était ni naturel, ni explicable, et il n'avait jamais rien vu de pareil. Le coin où couchait l'enfant était, par suite, resté intact, bien que les solives mêmes fussent à moitié consumées. La terreur de l'enfant était naturellement extrême, mais le pompier déclara d'une façon nette et réitérée qu'en se dirigeant vers lui, au prix des plus grands risques, il vit ce qui ressemblait à un ange. C'était – pour citer ses propres paroles – quelque chose de superbement blanc et argenté, se penchant sur le lit et lissant, de la main, le couvre-pieds. Impossible de s'y tromper, disait-il encore, car l'apparition resta visible pendant un instant, dans une lueur intense, et, en somme, ne disparut qu'à quelques pieds de moi.

      Cette histoire présente une autre particularité curieuse. La mère ne put dormir, cette même nuit, à Colchester, étant tourmentée par le sentiment persistant et impérieux qu'il arrivait quelque chose à son enfant ; si bien qu'elle dut se lever et rester assez longtemps en prières, demandant avec ferveur que le petit fût préservé du danger qu'elle sentait instinctivement planer sur lui.

      Ici l'intervention était donc, évidemment, ce qu'un chrétien appellerait l'exaucement d'une prière. Un théosophe, exprimant la même idée en termes plus scientifiques, dirait que l'amour maternel, par l'intensité de son effusion, avait constitué une force que l'un de nos aides invisibles avait pu employer pour sauver l'enfant d'une mort terrible.

      Un cas remarquable, où des enfants furent protégés d'une manière analogue, s'est présenté sur les bords de la Tamise, près de Maidenhead, quelques années avant l'épisode précédent. Cette fois, le danger dont ils furent préservés ne venait pas du feu, mais de l'eau. Trois petits enfants qui habitaient, si je ne me trompe, Shottesbrook ou les environs, avaient été emmenés à la promenade par leur bonne, le long du chemin de halage. Ayant tourné un coin en courant, ils rencontrèrent subitement un cheval qui halait un chaland et, dans l'instant de confusion qui en résulta, d'eux d'entre eux se trouvèrent pris par la corde et jetés à l'eau.

      Le batelier, voyant l'accident, s'élança pour leur porter secours. Or, il remarqua qu'ils surnageaient, suivant son expression, « d'une manière pas du tout naturelle », et qu'ils se dirigeaient tranquillement vers la berge. Ni lui, ni la bonne n'en virent davantage, mais chacun des enfants déclara « qu'une belle personne, toute blanche et toute brillante », s'était tenue près d'eux dans l'eau et les avait soutenus et dirigés vers le bord. Or, leur récit se trouva corroboré, car la petite fille du batelier, qui était sortie bien vite de la cabine en entendant les cris de la bonne, affirma, elle aussi, avoir vu dans 1'eau une belle dame qui tirait les deux enfants vers la berge.

      Sans détails plus complets que ceux donnés par cette histoire, il est impossible de dire d'une manière certaine à quelle catégorie d'aides appartenait « l'ange » en question. Il est probable, cependant, que c'était un être humain développé, fonctionnant dans le corps astral, comme nous le verrons en étudiant notre sujet sous son autre face, pour ainsi dire, et nous plaçant plutôt au point de vue des aides qu'à celui des personnes secourues.

      Un cas, où la nature de l'intervention se reconnaît plus nettement, est rapporté par le clergyman bien connu Dr John Mason Neale. Voici son récit :

      « Un homme, ayant perdu récemment sa femme, vint, avec ses petits enfants, faire un séjour dans la maison de campagne d'un ami. C'était un vieux manoir, de construction irrégulière. Dans le sous-sol se trouvaient de longs corridors obscurs, où les enfants jouaient avec délices. Mais voilà qu'ils remontèrent, très graves, à l'étage supérieur, et deux d'entre eux racontèrent qu'en courant dans un de ces corridors ils avaient rencontré leur mère. Elle leur dit de revenir sur leurs pas, puis disparut. L'examen des lieux montra que, quelques pas plus loin, les enfants seraient tombés dans un puits profond et découvert, qui s'ouvrait sur leur chemin. L'apparition de leur mère les avait donc sauvés d'une mort presque certaine. »

      Dans ce cas, il ne semble pas y avoir lieu de douter que la mère elle-même ne continuât, du plan astral, à surveiller avec amour ses enfants et que (de même que dans d'autres cas) son ardent désir de les prévenir du danger où ils allaient étourdiment se jeter ne lui eût donné le pouvoir de se faire voir et entendre, ou peut-être d'imprimer simplement sur leur mental l'idée qu'ils l'avaient vue et entendue. Il est possible, évidemment, que l'aide ait pu être une personne différente, ayant pris l'apparence familière de la mère pour ne pas faire peur aux enfants. Pourtant l'hypothèse la plus simple est d'attribuer l'intervention à un amour maternel toujours en éveil et que le passage à travers le portail de la mort n'avait pu altérer.

      L'amour maternel, un des sentiments humains les plus saints et les moins égoïstes, est aussi un des plus persistants sur les plans supérieurs. Une mère qui se trouve dans les régions inférieures du plan astral et, par suite, encore à portée de la terre, continue à s'intéresser à ses enfants et à veiller sur eux tant qu'il lui est possible de les voir. Bien plus, ces petits êtres, même après son entrée dans le monde céleste, continuent à occuper la première place dans ses pensées. L'immense amour qu'elle prodigue aux images qu'elle s'y forme de ses enfants constitue un puissant dégagement de force spirituelle, qui se répand sur ses enfants encore engagés dans les luttes du monde inférieur et les entoure de centres vivants d'énergie bienfaisante qu'on peut très bien se représenter comme de véritables anges gardiens. On en trouvera un exemple dans notre ouvrage Le Plan mental, page 88.

      Il n'y a pas longtemps, la petite fille d'un de nos évêques anglais, étant sortie à pied, avec sa mère, dans la ville où elles habitaient, l'enfant traversa, en courant, une rue et fut renversée par les chevaux d'une voiture qui, tournant un coin, arriva brusquement sur elle. La voyant sous les pieds des chevaux, sa mère s'élança vers elle, s'attendant à la trouver grièvement blessée, mais l'enfant se releva, toute gaie, en disant : « Je n'ai pas le moindre mal, maman ! car une chose toute blanche a empêché les chevaux de me marcher dessus et m'a dit de ne pas avoir peur ».

      Un cas qui s'est présenté dans le comté de Buckingham, aux environs de Burnham Beeches, est remarquable par le temps prolongé pendant lequel semble avoir persisté la manifestation physique de l'agent sauveteur. On aura vu que, dans les exemples cités jusqu'ici, l'intervention n'a duré que quelques instants. Dans ce cas-ci, au contraire, il s'est produit un phénomène qui semble avoir duré plus d'une demi-heure.

      Deux des jeunes enfants d'un petit fermier avaient été laissés à leurs jeux pendant que leurs parents et tout leur personnel étaient à moissonner. Ils partirent pour se promener dans les bois, s'éloignèrent considérablement de la maison, puis trouvèrent moyen de se perdre. Les parents, en rentrant fatigués à la tombée de la nuit, s'aperçurent de l'absence des enfants et, après avoir été aux renseignements dans quelques maisons voisines le père envoya à leur recherche, dans différentes directions, des domestiques et des ouvriers.

      Leurs efforts, cependant, furent inutiles. Personne ne répondit à leurs appels. Ils venaient de se retrouver à la ferme, assez découragés, quand tous virent une lumière étrange qui traversait lentement, à quelque distance de là, des champs touchant à la route. C'était, suivant eux, une masse sphérique considérable, d'une lueur chaude et dorée, ne ressemblant en rien à la lumière d'une lampe ordinaire. Elle se rapprocha, et l'on aperçut les deux enfants absents, marchant d'un pas soutenu au milieu d'elle. Le père et quelques autres personnes se mirent immédiatement à courir vers la lumière. L'apparence persista jusqu'à ce qu'ils l'atteignissent, mais, au moment où ils mirent la main sur les enfants, elle s'évanouit, les laissant dans l'obscurité.

      Les enfants racontèrent qu'à nuit close ils avaient erré, en pleurant, dans les bois et qu'ils avaient fini par se coucher, pour dormir, sous un arbre. Ils furent réveillés, dirent-ils, par une belle dame tenant une lampe, qui les prit par la main et les ramena chez eux. Quand ils la questionnaient, elle souriait, mais sans jamais prononcer un seul mot. Tous deux persistèrent dans cet étrange récit, sans qu'il fût possible d'ébranler leur foi dans ce qu'ils avaient vu. Un point est à remarquer, cependant. Tous les assistants virent la lumière et constatèrent qu'elle éclairait les arbres et les haies sur lesquels elle tombait, absolument comme l'aurait fait une lumière ordinaire, mais la forme de la dame ne fut visible que pour les enfants.




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