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Constance III

(Flavius Constantius)
(?, en Illyrie – 02 septembre 421, à Ravenne)
Général, puis empereur romain en 421
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Biographie universelle ancienne et moderne

      Constance, général romain, naquit en Illyrie, sous le règne du grand Théodose, et s'avança, par son mérite, du rang de simple officier jusqu'au grade de général, qu'Honorius, empereur d'Occident, lui conféra en 411. Constance fut chargé de combattre Géronce et Constantin, deux autres généraux qui s'étaient révoltés dans la Gaule, et qui déchiraient cette province en se disputant la pourpre et l'autorité. Géronce assiégeait Constantin dans Arles, lorsque Constance arriva, précédé d'une grande réputation et assuré de la confiance des troupes. Celles de Géronce désertèrent à l'instant ; leur chef, effrayé, se sauva en Espagne, où sa femme et lui se tuèrent de désespoir. Constance reprit le siège commencé par Géronce, et pressa vivement Constantin, qui fut forcé de se rendre au bout de quatre mois. Constance lui promit la vie, ainsi qu'à son fils Julien, et les envoya tous deux à Honorius, qui leur fit trancher la tête. (Voyez Constantin III, tyran.)

      Cette victoire augmenta le crédit de Constance, qui fut nommé consul en 413, et qui prétendit bientôt à l'honneur d'épouser Placidie, sœur de l'empereur ; il la fit redemander à Ataulfe, roi des Goths, qui la retenait captive depuis cinq ans. Ataulfe la refusa, et l'épousa. En 414, Constance marcha contre lui pour le forcer à livrer Attale, ce fantôme d'empereur dont le roi goth se servait pour intimider Honorius. Ataulfe fut contraint de fuir en Espagne, et Attale livré aux Romains. Placidie fut également rendue quelque temps après la mort d'Ataulfe, et Constance l'épousa en 417.

      En 421, Honorius, pressé par les vives sollicitations de Placidie, accorda le titre d'Auguste à Constance ; mais Théodose II, empereur d'Orient, refusa de le confirmer. Constance allait, pour se venger, porter la guerre en Orient, lorsqu'il mourut à Ravenne, d'une inflammation de poitrine, le 02 septembre 421. Les qualités qui l'avaient porté au rang suprême se démentirent lorsqu'il l'eut obtenu ; Placidie le rendait avide, injuste, oppresseur. Il regretta, dit-on, la liberté et la douceur de la vie privée ; il dut aussi en regretter les vertus. Il laissa un fils qui régna dans la suite sous le nom de Valentiníen III, et une fille, nommée lusta Greta Honoria, qui fut fiancée à Attila, et dont nous avons des médailles. Celles de Constance sont fort rares, et ne se trouvent qu'en or.  (Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 9 - Page 72)




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