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Esdras

Prêtre et scribe
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Esdras dans son temps
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Biographie universelle ancienne et moderne

      Esdras était de la race sacerdotale chez les Hébreux, fils ou plutôt petit-fils du grand prêtre Saraïas, mis à mort par ordre de Nabuchodonosor, après la prise de Jérusalem. On croit qu'il accompagna Zorobabel en Judée lors du retour de la captivité, qui eut lieu au commencement du règne de Cyrus ; il a écrit ce qui a rapport à ce voyage. Les Juifs avaient commencé à rebâtir le temple ; mais leurs ennemis obtinrent de la cour de Perse un ordre qui leur défendait de continuer les travaux. Darius, fils d'Hystaspes, leva cette défense. Sur ces entrefaites, Esdras était retourné à Babylone. Artaxerces Longue-Main lui accorde, la 7ème année de son règne, des lettres patentes pour permettre à tous les Israélites de retourner dans leur patrie ; il lui rendit les vases du temple qui n'avaient pas encore été restitués, et lui donna de l'or et de l'argent pour fournir aux frais des sacrifices qu'il voulait qu'on offrit dans la maison de Dieu ; il ordonna à ses trésoriers des provinces au delà de l'Euphrate de fournir ce qui serait nécessaire pour le service du temple. Esdras, environné d'une grande troupe d'Israélites, se mit donc en route pour Jérusalem. Etant arrivé sur les bords du fleuve Ahava, il invita tous les prêtres et tous les lévites qui étaient épars dans différentes contrées de se joindre à lui, et ils entrèrent tous en Judée au nombre de 1775 hommes, en l'an 467 ans avant l'ère vulgaire. Esdras, de retour dans sa patrie, apprend que des lévites et des juges se sont alliés avec des femmes étrangères ; il déchire ses vêtements, et va dans le temple se livrer au silence et à la douleur ; il y reste jusqu'au sacrifice du soir. Le peuple se rassemble bientôt autour de lui ; il fait jurer à tous qu'ils congédieront les femmes idolâtres avec les enfants qui sont nés d'elles ; tous s'y engagèrent par serment, et un an s'était à peine écoulé depuis le retour d'Esdras que les Juifs, dociles à la voix de leur chef, avaient déjà exécuté ce qu'exigeait d'eux la loi du Seigneur. Esdras avait été envoyé en Judée avec plein pouvoir de gouverner cette contrée. Il exerça ce pouvoir jusqu'à l'arrivée de Néhémie, qui vint à Jérusalem de la part d'Artaxerces, avec l'autorité de gouverneur ; il paraît qu'Esdras continua d'exercer une grande autorité, puisque la seconde année de Néhémie il apprit aux lévites et au peuple comment ils devaient célébrer la fête des Tabernacles.

      Voila ce qu'on sait de la vie d'Esdras. Josèphe dit qu'il mourut à Jérusalem ; d'autres Juifs croient qu'il mourut en Perse dans un second voyage qu'il fit auprès du roi Artaxerces, et qu'il était âgé de 120 ans. On montrait son tombeau dans la ville de Samuge. Esdras a retouché et rédigé ceux des livres des saintes Ecritures qui avaient pu souffrir quelque altération pendant les malheurs d'une aussi longue captivité que celle de Babylone. Il est probable qu'il composa le canon qui fixe à 22 le nombre des livres de l'Ancien Testament. Quelques écrivains le font inventeur de la Massore et des points-voyelles dont les Hébreux se servent aujourd'hui pour faciliter l'intelligence de leur langue ; mais ces innovations sont postérieures à l'établissement du christianisme. On dit aussi, et l'on peut croire sans aucun inconvénient, qu'il a changé l'ancienne écriture hébraïque pour lui substituer le caractère hébreu moderne, qui est le même que le chaldéen ; mais il ne faut pas croire, avec plusieurs Pères, saint Basile, saint Clément d'Alexandrie, saint Isidore de Séville, qu'Esdras ait dicté de nouveau toutes les divines Ecritures ; elles n'avaient pu être entièrement perdues pendant la captivité. Il ne serait pas hors de vraisemblance que Malachie et Esdras fussent une seule et même personne. Malachie veut dire : Ange ou envoyé du Seigneur ; le nom d'Esdras veut dire intendant.

      Nous avons quatre livres qui portent le nom d'Esdras ; de ces quatre livres, les deux premiers sont seuls reconnus comme authentiques par l'Eglise ; le second de ces livres est aussi attribué à Néhémie, quoiqu'on y ait ajouté plusieurs choses de peu d'importance, et qui ne peuvent être de lui. On a attribué aussi à Esdras les deux derniers livres des Rois et les Paralipomènes, qu'il paraît au moins avoir retouchés. Les Juifs ont un grand respect pour sa mémoire ; ils le regardent comme un grand homme d'Etat ; les mahométans ont aussi de lui une très haute idée, et ils racontent à son sujet des choses tout à fait merveilleuses.  (Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 13 - Pages 35-36)




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