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Etienne Pavillon

(1632, à Paris - 10 janvier 1705, à Paris)
Membre de l'Académie Française et de l'Académie des inscriptions et belles-lettres
Neveu de Nicolas Pavillon, évêque d'Alet
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Biographie universelle ancienne et moderne

      Etienne Pavillon, né à Paris en 1632, d'une bonne et ancienne famille de cette ville, était neveu de Nicolas Pavillon, évêque d'Alet, auprès duquel, au sortir de ses classes, il alla faire quelques études théologiques. Il fut pourvu, jeune encore, de la charge d'avocat général au parlement de Metz, et il l'exerça pendant dix ans avec beaucoup de distinction.

      Sa famille ayant essuyé des pertes qui ne lui permettaient plus d'espérer de l'avancement, il se défit de sa charge, et revint à Paris, où il mena une vie indépendante et agréable. Les douleurs de la goutte lui ayant ôté d'assez bonne heure la liberté de marcher, sa conversation instructive, ingénieuse et polie, rassemblait autour de lui un cercle de personnes aimables sur l'esprit desquelles il exerçait une douce autorité, et qui recevaient de lui avec déférence des décisions toujours exprimées avec aménité. Une taille avantageuse, une figure noble et une belle prononciation ajoutaient encore au poids de ses discours. Aux agréments extérieurs et à ceux de l'esprit, il réunissait toutes les qualités de l'honnête homme. Plusieurs personnes, entre autres Bossuet, voulurent lui procurer la place de gouverneur du duc du Maine ; il les pria de cesser leurs démarches, attendu que la difficulté qu'il éprouvait de se transporter d'un lieu à l'autre l'empêcherait de vaquer assez assidûment à ses fonctions.

      Aussi modeste que désintéressé, il fut nommé en 1691 à l'Académie française, sans l'avoir espéré ni demandé. Celle des inscriptions et belles-lettres lui donna la place vacante par la mort de Racine. Le roi, voulant aussi lui témoigner son estime, lui accorda une pension de deux mille livres.

      Il mourut le 10 janvier 1705, âgé de 73 ans. Son éloge fut prononcé à l'Académie française par Brûlart-Sillery, évêque de Soissons, qui le remplaça, et à l'Académie des inscriptions par l'abbé Tallemant (t. 1, II, p. 337). Ses Œuvres, qui consistent en lettres mêlées de vers, en stances et en madrigaux, ont été recueillies en 2 vol. in-12, 1715, 1720, 1747. Il y a du naturel et de la délicatesse dans ces opuscules, mais peu de force et de poésie. Ce sont pour la plupart des ouvrages de société dont l'intérêt s'est évanoui avec les circonstances qui les avaient fait naître. Le doux, maís faible Pavillon, comme l'appelle Voltaire dans Le Temple du Goût, semble avoir voulu imiter la manière de Voiture : il a moins d'affectation, mais aussi moins d'esprit que son modèle.  (Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 32 - Pages 323-324)




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